lundi 18 avril 2011

Tchernobyl ou Fukushima en France ?

L'accident de Tchernobyl a été classé au niveau 7, le plus élevé. La carte montre la contamination en césium 137 déposé par les vents et la pluie, mais aussi par l'homme, qui enterra matériels et déchets après l'accident. Cet élément très dangereux est léger, et se disperse facilement. Il émet des rayons gamma et sa durée de vie est de plusieurs dizaines d'années, alors que l'iode 131, dont on cherche à se prémunir par l'ingestion de pastilles d'iode, disparaît en quelques semaines.
La quantité de radioactivité est indiquée ici en curies et non en becquerels, l'unité moderne. Les zones dont la radioactivité dépassant 1 curie par km2 ont été considérées comme contaminées, mais restent habitables. Seules les zones en rouge sont interdites d'accès. Dans un rayon d'environ 30 kilomètres («zone d'exclusion»), l'accès est réglementé et le périmètre fait l'objet d'un statut juridique spécial.
Les autorités françaises de 1986 n'avaient pas prétendu que le «nuage» ne franchirait pas la frontière, mais que les retombées seraient inoffensives pour la population. Ce qui était vrai, car les concentrations étaient faibles. Rappelons que le corps humain est naturellement radioactif - nous contenons tous de l'uranium - et que nous recevons chaque année quelque 3 millisieverts (mesure de la dose absorbée) en moyenne. Cette radioactivité provient de l'espace (rayons), des sols (sable, granit...), de notre alimentation. Et, dans les pays industrialisés, des radiographies médicales. Il faut une dose annuelle de 100 millisieverts pour que des effets soient détectables sur la santé. Ce ne fut pas atteint en France en 1986.
Selon le Forum Tchernobyl, qui a mené l'étude la plus complète sur la catastrophe ukrainienne, le bilan était de 47 morts en 2006, auxquels il faudra ajouter jusqu'à 4 000 décès par cancer. Les malformations génétiques dans la région ne se... lire la suite de l'article sur Libération.fr

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