mardi 31 juillet 2012

dimanche 29 juillet 2012

La baignade écolo dans des piscines 100% naturelles à ciel ouvert

Implantés au coeur de montagnes, de forêts ou de campings, les bassins de baignade biologique séduisent les collectivités, désireuses d'offrir à leurs visiteurs des piscines naturelles sans chlore ni produits chimiques, simplement nettoyées par les plantes.
Profitant de l'engouement pour le tourisme "vert", ces piscines en plein air, plébiscitées par les Allemands et les Autrichiens depuis plus de 20 ans, arrivent en France dans les zones rurales dépourvues de plans d'eau ou aux infrastructures vieillissantes.
Au lac des Sapins, la petite localité de Cublize, à une heure de Lyon, vient ainsi de se doter d'un bassin naturel de 8.000 m2, vanté comme la plus grande baignade biologique d'Europe, pour un coût de quatre millions d'euros.
"La baignade biologique est plus dans l'air du temps que la piscine au chlore", confirme Camille Béguerie, ingénieur paysagiste à Green concept, créateur de la baignade de Cublize, qui affiche 2.000 visiteurs par jour.
Le principe est simple: en perdant dans le bassin peau, sueur et cheveux, "les baigneurs apportent eux-mêmes la source de nourriture aux plantes qui régénèrent l'eau, sans aucun traitement chimique", explique-t-elle.
En moins de dix ans, ce cabinet d'architecture basé à Lyon a conçu les onze piscines naturelles publiques de France, dont Marsac (Creuse), Mont-près-Chambord (Loir-et-Cher), La Chapelle-Saint-Sauveur (Saône-et-Loire), ou encore à Saint-Chaffrey (Provence-Alpes-Côte d'Azur). Le cabinet annonce "au moins quatre projets" pour l'été 2013, notamment à Loon-Plage (Nord) ou près d'Angers (Maine-et-Loire).
"La qualité de l'eau du lac était trop aléatoire et on avait des problèmes d'algues. Quand le lac a eu 30 ans, en 2009, on a réfléchi à son évolution. En se basant sur ce qu'avaient fait d'autres communes, on a choisi l'option bio", explique Julien Fargettas, responsable du développement du lac des Sapins.
Réglementation en cours d'élaboration
Se fondant naturellement entre le lac et la forêt, la "baignade biologique", remplie d'eau du réseau public, est prolongée d'une zone de filtrage de 4 hectares, interdite à la baignade, où 38.000 plantes de la famille du roseau sont cultivées pour leurs vertus épuratrices.
Pionnière en la matière, la commune de Combloux, en Haute-Savoie, a inauguré la toute première baignade biologique de France en juillet 2002. A l'occasion de ses dix ans, elle en dresse un bilan "satisfaisant".
"C'est un produit qui a de lourdes contraintes, qui nécessite des tests d'eau réguliers et beaucoup d'entretien, mais on ne regrette pas. L'eau est plus douce, plus pure", explique Laurent Ancenay, directeur de l'office de tourisme.
En dix ans, seuls deux "incidents" ont nécessité plusieurs jours de fermeture pour permettre à l'eau de se régénérer. Car, ne bénéficiant d'aucune réglementation particulière, l'eau de baignade biologique est soumise à des tests bactériologiques stricts par les Agences régionales de santé, qui délivrent pour l'heure des autorisations pour un an renouvelable.
Selon Frédéric Le Louèdec, responsable Eaux et Santé à l'Agence régionale de santé (ARS) Rhône-Alpes, face au développement des baignades écologiques, une réglementation est "en cours d'élaboration au ministère de la Santé".

http://www.20minutes.fr/article/977617/baignade-ecolo-piscines-100-naturelles-ciel-ouvert

samedi 28 juillet 2012

97% de la glace du Groenland a fondu

L'été ne provoque habituellement qu'une perte de la moitié des glaces...
L’été est déjà bien avancé au Groenland: selon les observations par satellite, 97% de ses glaces ont fondu au 12 juillet. Habituellement, ce sont environ 50% des glaces qui fondent pendant l’été, aux plus basses altitudes. Cette année, même les pics montagneux ont connu un dégel comme il ne s’en était pas produit depuis 1889. «Nous avons tous été surpris», explique Thomas Mote, climatologue à l’université américaine de Géorgie, cité par le New Scientist.
Surpris mais pas inquiets outre mesure, précisent les scientifiques: une fonte aussi importante semble se produire environ tous les 150 ans et il y a une dizaine d’années, environ 75% des glaces n’avaient pas résisté à l’été. Thomas Mote précise toutefois qu’il y aurait lieu de se faire du souci si une telle situation se représentait dans moins de dix ans, car cela mettrait en péril la stabilité de la couche de glace et pourrait provoquer la formation d’énormes icebergs comme celui qui s’est détaché du glacier Petermann courant juillet. Selon les climatologues, c’est la poche d’air chaud responsable de la canicule aux Etats-Unis qui serait la cause de cette fonte inhabituelle.

http://www.20minutes.fr/article/976641/97-glace-groenland-fondu

vendredi 27 juillet 2012

Météo: Ce qui attend la France d'ici à 2085

Selon les projections de Météo France présentées sur son nouveau portail internet, les températures exceptionnellement chaudes seront plus fréquentes dans l'avenir...
On aurait plutôt tendance à s’en réjouir, mais l’augmentation des températures moyennes en France de +2°C à +3,5°C d’ici à 2085 va modifier considérablement le visage du pays. Agriculture, tourisme, bâtiment, industries… vont devoir s’adapter aux nouvelles conditions climatiques, dont Météo France donne un aperçu sur son nouveau portail Internet «Drias, les futurs du climat». Selon ces projections, les vagues de chaleur vont devenir monnaie courante en France: en 2035, l’Est de la France connaîtra environ quarante à cinquante jours de températures anormalement élevées durant l’année (soit cinq degrés de plus que la moyenne saisonnière actuelle). En 2085 on atteindra 80 jours de grosse chaleur sur la moitié de la France, au sud d’une ligne Nancy-Toulouse. Parallèlement, les jours de pluie seront plus rares: toutes les régions françaises n’ouvriront le parapluie que 60 à 130 jours par an. La Bretagne pourrait devenir aussi sèche que la Côte d’Azur d’ici à 2085.

Cultiver en arrosant moins

Premier impact, le manque d’eau va se faire cruellement sentir. Avec des restrictions d’usage plus sévères, l’irrigation de certaines cultures va devenir problématique et les agriculteurs vont devoir se tourner vers des espèces moins assoiffées. Les climatologues estiment en outre qu’une augmentation de +1°C des températures entraînera un déplacement des cultures de 180kms vers le nord: la lavande provençale pourrait remonter le long du Rhône tandis que le vin de Bourgogne connaîtra un degré plus élevé d’alcool et des vendanges de plus en plus précoces. Il faudra peut-être même changer de cépages. A coup sûr, le vin de demain n’aura pas le même goût.

Economiser l’eau

Pour les particuliers, la piscine privée n’est certainement pas un investissement d’avenir, et pour les industriels, il faudra se pencher sur des systèmes de circuits fermés permettant de réutiliser l’eau. Si le niveau des cours d’eau baisse, les centrales nucléaires vont également devoir réfléchir à d’autres moyens de refroidissement

Feux de forêt en Sologne

Pour les forêts françaises, le changement de climat va entraîner de profonds bouleversements. Les forestiers pensent déjà à planter des espèces d’arbres mieux adaptées aux nouvelles conditions climatiques. Le risque d’incendies va également s’accroître: les feux estivaux ne seront plus l’apanage du sud de la France mais pourraient gagner la Sologne ou la forêt de Fontainebleau.

Ca va pas fort…

Avec la chaleur arriveront les insectes: moustiques porteurs de la dengue, du chikungunya ou du paludisme pourraient arriver en France d’ici quelques dizaines d’années. Les pollens pourraient se disséminer plus rapidement et de nouveaux allergènes pourraient faire leur apparition. Enfin, la multiplication des canicules imposera de mettre en place de sérieux plans de lutte contre la mortalité estivale.

Echange parapluie contre chapeau de paille

Fini les vacances au frais en Bretagne et le ski à moins de 1.500m d’altitude: la chaleur va modifier en profondeur les activités touristiques en France. Les stations de moyenne montagne vont certainement devoir s’orienter vers l’escalade ou la randonnée, et les accros à la Bretagne vont devoir échanger leur parapluie contre un chapeau de paille.

Les pieds dans l’eau de mer

Dans certaines régions, l’élévation d’environ 1m du niveau de la mer pourrait causer de sérieux problèmes: en Languedoc-Roussillon, les experts estiment que plusieurs milliers de bâtiments se retrouveront les pieds dans l’eau.

http://www.20minutes.fr/article/976379/meteo-attend-france-2085

jeudi 26 juillet 2012

Automobile: La France roulera au vert et au premium

Si PSA Peugeot Citroën et Renault privilégient leurs usines françaises pour leurs véhicules «propres» et à haute valeur ajoutée, cette stratégie semble insuffisante pour maintenir une production automobile dans l'Hexagone... PSA Peugeot Citroën et Renault privilégient leurs usines françaises pour leurs véhicules "propres" et à haute valeur ajoutée, une politique jugée utile mais insuffisante pour maintenir la production automobile dans l'Hexagone. Renault, dans son plan à moyen terme présenté début 2011, assurait que "80% de (ses) véhicules électriques vendus dans le monde seront produits en France en 2015". A cela doit s'ajouter la production de batteries et de moteurs électriques, dévolus respectivement aux usines de Flins (Yvelines) et de Cléon (Seine-Maritime). Ses voitures haut de gamme seront produites à Douai (Nord). PSA mise beaucoup, pour sa part, sur la "montée en gamme" de ses deux marques, avec des modèles plus équipés, vendus plus chers et donc plus rentables. L'exemple le plus révélateur est la ligne Citroën DS, pour l'instant uniquement produite en France. Mais Flavien Neuvy, de l'Observatoire spécialisé Cetelem, met en garde contre la tentation du "premium", "un petit bout du marché sur lequel les allemands sont présents depuis longtemps et où la concurrence est féroce". Quant à l'Etat français, il affiche depuis plusieurs années sa volonté de faire du pays un leader des nouvelles technologies. Le précédent gouvernement visait deux millions de voitures électriques et hybrides d'ici 2020. L'Etat, des collectivités et de grandes entreprises doivent commander en tout 100.000 véhicules électriques d'ici 2015 et un million de points de recharge est prévu à la même date. Le gouvernement socialiste, qui présentera son plan de soutien à la filière auto mercredi, a promis un "soutien massif" aux véhicules "innovants et propres". Mais si les mesures gouvernementales s'en tiennent là, elles seront insuffisantes pour répondre à la question de l'avenir de l'industrie automobile française, avertissent les experts. Incertitudes "Il y a un marché pour l'électrique et l'hybride rechargeable, qu'on estime à 4-5%, que Renault voit même à 10%, mais qui aujourd'hui peine à décoller", constate Sébastien Amichi, du cabinet Roland Berger. Les immatriculations ont à peine représenté un peu plus de 1% du total des voitures neuves vendues au premier trimestre. "Il existe encore beaucoup d'incertitudes liées à la recharge et l'autonomie des batteries", souligne M. Neuvy. La filière électrique peine aussi à se mettre en place, entre les solutions développées par Renault, Bolloré, mais aussi Michelin. Renault a aussi revu sérieusement en baisse ses ambitions de fabrication de batteries à Flins, de 100.000 par an à 18.000. D'où l'importance de soutenir l'amélioration de la motorisation thermique, d'autant plus que la législation européenne impose une réduction des émissions de CO2, selon les experts. "C'est facile à dire mais plus difficile à faire car les sommes à investir sont considérables. Elles se chiffrent en centaines de millions d'euros", relève M. Neuvy. Pour M. Amichi, qui croit possible "de maintenir une industrie profitable en France", deux aspects sont plus importants pour y parvenir: "avoir un outil industriel efficace", alors que la plupart des usines françaises ont un certain âge, et "la flexibilité du travail" avec "la possibilité de débrayer certaines années et de travailler plus d'autres", comme cela se fait en Allemagne. Négliger la fabrication des citadines du segment B, spécialité des constructeurs français et qui représente une grosse partie du marché serait une erreur, avertit Bernard Jullien, directeur du Gerpisa (réseau de recherche international sur le secteur automobile. Il rejoint en cela des élus menés par le ministre de l'Economie Pierre Moscovici, qui défendent l'idée d'un "new deal automobile" axé sur le bas et moyen de gamme.

http://www.20minutes.fr/economie/975589-avenir-france-auto-passe-voitures-vertes-seulement

lundi 23 juillet 2012

dimanche 22 juillet 2012

La pulvérisation aérienne d'insecticides se répand et fait polémique

L'épandage aérien de pesticides visant à protéger les cultures est interdit en France, mais les préfectures délivrent des dérogations aux agriculteurs, notamment en Midi-Pyrénées, où écologistes, apiculteurs et élus dénoncent des risques pour l'homme et la biodiversité.
"Le Sud-Ouest est particulièrement concerné par cette pratique qui est symptomatique de l'industrialisation de l'agriculture. Ces dérogations sont parfaitement inacceptables, car les épandages ont un effet très négatif: ils ne se limitent pas à la parcelle traitée", alerte l'eurodéputé écologiste José Bové.
La méthode a notamment été autorisée par les préfets de Haute-Garonne, du Tarn-et-Garonne et du Gers. Les pesticides ou fongicides sont diffusés sous forme liquide ou en micro-granulés par des hélicoptères qui volent en rase-motte au-dessus des champs, essentiellement de maïs.
Le syndicat agricole FNSEA soutient que cette technique n'est utilisée qu'en dernier ressort et que des précautions sont prises pour éviter toute pollution. Les agriculteurs ne le font pas de gaîté de coeur, assure le président de la chambre d'agriculture de Haute-Garonne, Yvon Parayre, car la méthode est "très coûteuse", mais il s'agit de prévenir des pertes qui peuvent aller jusqu'à 30% de la récolte.
Ces arguments font bondir les apiculteurs, eux-mêmes confrontés à des pertes importantes, le taux de mortalité des abeilles étant en forte augmentation en France. De 3 à 5% en 1985, il est passé à 35/40% aujourd'hui, et en Midi-Pyrénées, la mortalité moyenne est de 60%, s'inquiète Olivier Fernandez, président des apiculteurs de Midi-Pyrénées.
"Coup de Napalm sur la biodiversité"
Le chef de file des apiculteurs, à l'origine de la fronde, dénonce en outre un non respect des procédures: le refus de prévenir dans le délai légal, le défaut de balisage avant le traitement, et la pulvérisation mercredi d'un champ de maïs en pleine floraison, normalement interdite, une infraction constatée par les services préfectoraux et pour laquelle une plainte a été déposée.
"C'est un coup de Napalm sur la biodiversité", lance le vice-président EELV du conseil régional de Midi-Pyrénées, Gérard Onesta.
"Le problème concerne toute la France, c'est effrayant", poursuit-il, ajoutant: "La puissance publique donne une dérogation générale et systématique. C'est un scandale sanitaire majeur. Quand on épand, tout le monde en prend: les promeneurs, les enfants qui jouent dans le jardin, les animaux, les cours d'eau, les élevages. Et ce sont des produits de grande toxicité".
Le député PS Gérard Bapt, président du groupe santé environnementale de l'Assemblée nationale, s'étonne aussi de la multiplication des dérogations dans l'ensemble du pays et met en avant une absence de suivi: "Qui va aller vérifier sur le terrain si le vent permet l'épandage, si les environs ne sont pas affectés", interroge-t-il.
Pour M. Bapt, qui réclame depuis des mois la suspension de la circulaire prévoyant les dérogations, il y a un danger pour la santé humaine. "La DRAAF vit sur de vieux schémas d'agriculture intensive, avec une mésestimation du risque".
La pyrale, parasite qui s'attaque aux pieds de maïs, peut apparaître sur des parcelles en monoculture. Aussi M. Bapt, comme les écologistes, préconise que les agriculteurs "varient les cultures" sur le même sol.
Au ministère de l'Agriculture, on rappelle que "la règle c'est l'interdiction, les cas particuliers c'est la dérogation", avant de concéder que "pour l'année prochaine, il serait souhaitable de revoir les critères" qui sont à la disposition des préfets pour accorder ou non les dérogations.

http://www.20minutes.fr/article/974025/pulverisation-aerienne-insecticides-repand-fait-polemique

samedi 21 juillet 2012

La facture énergétique de la France a battu tous les records en 2011

La facture énergétique de la France a battu son record en atteignant 61,4 milliards d'euros l'an passé, près de quatre fois plus qu'il y a vingt ans, selon un rapport du ministère de l'Ecologie présenté jeudi.
"A elle seule, la facture énergétique représente 88% du déficit commercial de la France", souligne le Commissariat général au Développement Durable dans son "Bilan énergétique de la France pour 2011".
Le précédent record remontait à 2008, années de pics pétroliers, avec 58,1 milliards d'euros (59,2 milliards en euros constants). Même en euros de 2011, la facture reste au delà des sommets du début des années 80 consécutifs aux chocs pétroliers de 1973 et 1979.
Le fardeau énergétique de la France atteint désormais 3,1% du PIB en 2011, là encore au-delà des 3,0% de 2008. Du fait de la croissance économique, ce niveau reste cependant inférieur à ses sommets du début des années 80, où il était juste sous les 5%.
Responsable : le pétrole, qui a représenté 82% de la facture énergétique l'an passé, devant le gaz (19%), les exportations d'électricité permettant d'alléger un peu la note (-4%).
La Russie était toujours l'an dernier le premier fournisseur de la France en pétrole brut, avec 14,8%. Le Kazakhstan (12,8%) et l'Arabie Saoudite (10,4%) ont ravi la 2e et la 3e place à la Libye et à la Norvège, sur le podium en 2010.
Elément notable, la facture pétrolière bat des records alors que la quantité, elle, a plongé: en 1973, la France importait 134,9 millions de tonnes d'or noir. En 2000, les importations étaient encore de 85,6 millions de tonnes. En 2011, on est tombé à 64,4 millions.
Le Moyen-Orient, d'où provenait 71,4% du pétrole consommé en France en 1973, ne représente plus que 18,9%. La principale région d'approvisionnement pour la France vient des pays de l'ex-URSS (36,3%), devant l'Afrique (29,2%) et la Mer du Nord (14,1%).

http://www.20minutes.fr/article/973767/facture-energetique-france-battu-tous-records-2011

vendredi 20 juillet 2012

Acheter ses cahiers d'école tout en contribuant à la protection des forêts

Et si on protégeait la forêt en achetant ses cahiers pour la rentrée? Pour le consommateur il suffira d'opter pour des produits avec un petit logo d'arbres stylisés, mais pour les autres acteurs, du forestier au papetier, les efforts sont nettement plus complexes.
A petits ou grands carreaux, les célèbres cahiers de classe à l'emblème de la porteuse d'eau, l'un des quatre grands papetiers européens, quittent par centaines de milliers quotidiennement l'usine dans les Vosges.
Au dos des couvertures de couleurs vives, le logo PEFC (Programme de reconnaissance des certifications forestières) est le même que celui octroyé à la forêt dont vient le bois pour la pâte à papier.
A l'entrée de la forêt domaniale de Mondon (12.000 ha) en Lorraine, à une heure de route d'Etival-Clairefontaine, pas de label PEFC forêt certifiée sur le panneau d'information. Mais elle l'est quand même, comme les deux tiers des massifs de la région. L'Office national des Forêts (ONF), qui en assure la gestion, applique les exigences du programme: coupes rases limitées pour limiter l'impact paysager, un arbre mort laissé sur pied par hectare comme réserve de la biodiversité, pas de pesticides à moins de 6 m des cours d'eau, pas d'OGM, entre autres.
Deux ouvriers débarrassent les jeunes chênes des fougères envahissantes surtout en ce début d'été pluvieux. Les "déchets" végétaux sont laissés sur place pour nourrir les sols. "Une forêt ne doit pas être propre, ce n'est pas un jardin, c'est un fouillis organisé avec plein d'espèces", précise Marc Deroy, le responsable ONF local.
"Gestion durable des revenus aussi"
"On essaie d'avoir un équilibre entre les arbres jeunes et vieux pour assurer aussi une gestion durable des revenus à travers les générations", souligne-t-il. Les hêtres ne sont récoltés que tous les 100 ans, les chênes tous les 120 ans. Les autres essences locales, charmes, bouleaux, saules et merisiers assurent des revenus à plus court terme.
Mais pourquoi vouloir produire du bois certifié?
"A l'origine les forestiers voulaient surtout qu'on voit la preuve qu'ils gèrent bien, maintenant ils constatent que les lots de bois certifiés sont ceux qui ont le plus d'offres dans les ventes publiques", fait remarquer Jérôme Martinez, chargé de mission de l'association PEFC-France.
Pour Jean-Marie Nusse, conseiller du PDG de Clairefontaine, la motivation est claire: "Cela permet d'avoir des marchés mais pas de vendre plus cher, car les gens ne veulent pas payer plus cher pour des produits écolo, cela devient presque un dû pour eux".
Dans son groupe 100% du bois entrant est certifié et 45% des ramettes, copies et autres cahiers produits sont certifiés PEFC. D'autres produits portent le label FSC (Forest stewardship council) concurrent du PEFC, ou encore l'éco-label allemand l'Ange bleu.
L'usine sur les bords de la Meurthe produit 165.000 tonnes de papier par an, dispose d'une station d'épuration, produit 80% de son électricité, transforme ses boues en compost et possède plusieurs centaines d'hectares de résineux gérés durablement dans les Vosges.
"En France 35% de la surface forestière et 60% du volume de bois commercialisé sont certifiés", précise Stéphane Marchesi, secrétaire général de PEFC-France, ajoutant que les industriels "demandent de plus en plus la reconnaissance de cette certification, ce qui nous conduit à contrôler davantage".
En période de crise, "les entreprises cherchent à se différencier en affichant une politique responsable", selon lui. "A terme, ce qui ne sera pas certifié ne sera plus vendable".

http://www.20minutes.fr/article/972521/acheter-cahiers-ecole-tout-contribuant-protection-forets

mercredi 18 juillet 2012

Australie: L'attaque d'un requin relance la question du statut d'espèce protégée

Les plages restaient fermées sur une partie de la côte ouest de l'Australie, au lendemain de la mort d'un surfeur tué par un requin...
Après le drame, la polémique enfle en Australie. Samedi, un surfeur de 24 ans, Benjamin Linden, a été déchiqueté samedi par un requin près de l'île Wedge, au nord de Perth, le cinquième accident dans la région en moins d'un an.
Programme d'observation
Selon les scientifiques spécialisés dans le milieu marin de la région, la côte ouest de l'Australie est l'endroit au monde comptant le plus d'attaques mortelles par des requins.
«Nous consacrons 14 millions de dollars australiens (11,7 millions d'euros) supplémentaires pour mieux comprendre les requins blancs et les raisons de ces attaques», a déclaré à la presse le ministre de la Pêche de l'Etat d'Australie occidentale, Norman Moore.
«Je me demande si ces recherches nous diront que le nombre de requins blancs a augmenté, et alors nous devrons peut-être nous demander s'ils doivent rester une espèce protégée», a-t-il ajouté.
Un programme d'observation et de suivi des requins a été mis en place en 2011 et montre que ces animaux, qui n'ont pas de prédateurs à part les hommes, d'autres requins et des cétacés, peuvent rester au large de la côte ouest de l'Australie pendant des mois.
Un programme d'abattage remis à l'étude?
Après la précédente attaque, en mars 2012, le Premier ministre de l'Etat, Colin Burnett, avait exclu un programme d'abattage, expliquant que les requins vivaient dans la mer et qu'il y aurait donc toujours un risque pour l'homme de s'y baigner.
Les requins sont fréquents dans les eaux australiennes mais les attaques mortelles sont rares: 15 en moyenne par an, dont au moins une mortelle. L'augmentation observée depuis quelques années est liée à la hausse du nombre de personnes pratiquant des sports nautiques, soulignent les scientifiques.

http://www.20minutes.fr/article/971713/australie-attaque-requin-relance-question-statut-espece-protegee

dimanche 15 juillet 2012

Cultiver des légumes en ville, mauvais pour la santé?

Les potagers urbains sont à la mode mais les légumes produits pourraient être nocifs...
Des tomates aux gaz d’échappement ou des carottes aux métaux lourds? Si les potagers urbains se multiplient dans les grandes villes, pas sûr que les légumes qui y poussent soient très sains. Des chercheurs de l’université technique de Berlin ont mesuré des niveaux élevés de métaux lourds dans certains légumes produits dans la capitale allemande. Leur étude, publiée dans la revue scientifique Environmental pollution, montre que les fruits et légumes cultivés dans les villes peuvent être riches en polluants.
C’est le trafic routier qui pourrait nuire le plus à la qualité sanitaire des légumes. Lorsque les légumes poussent à proximité d’une rue très fréquentée par les automobiles, ils ont tendance à absorber les gaz et métaux de l’air. «Les légumes issus des jardins urbains peuvent être, en comparaison avec des productions standards des supermarchés, pollués par de multiples métaux lourds. Certains ont même dépassé les limites fixées par l'Union européenne pour l'alimentation», précise Ina Säumel, responsable de l’étude. En revanche, lorsque des bâtiments ou des arbres protègent les potagers, les légumes sont beaucoup moins pollués

http://www.20minutes.fr/article/970991/cultiver-legumes-ville-mauvais-sante

samedi 14 juillet 2012

La conférence environnementale aura lieu avant le 15 septembre

La grande conférence environnementale prévue par la gouvernement de Jean-Marc Ayrault aura lieu avant le 15 septembre prochain pour fixer la feuille de route en matière d'actions écologiques et énergétiques, a annoncé mercredi la ministre de l'Ecologie et de l'Energie Delphine Batho.
"Le Grenelle était la résultante d'un processus de consultation, là, la conférence environnementale doit être un point de départ", a souligné la ministre en précisant qu'elle aura lieu "dans la première quinzaine de septembre".
Cette conférence aura deux thèmes prioritaires, l'énergie et la biodiversité, a-t-elle précisé devant la Commission du développement durable de l'Assemblée nationale.
Après une série de consultations dans les prochains jours, Mme Batho présentera au Conseil des ministres du 18 juillet une "première architecture" de la conférence qui devrait se dérouler sur le modèle de la conférence sociale qui a eu lieu en début de semaine. Elle devrait être ouverte par le Premier ministre et y participeront tous les ministres concernés, notamment du Logement, du Redressement productif et de la Recherche.
L'ambition, selon Mme Batho, est de "fixer une feuille de route sur les questions écologiques et énergétiques". Ce sera également une "conférence de méthode sur le débat national sur la transition énergétique qui s'ouvrira cet automne", a-t-elle précisé en notant que ce débat lui-même devra déboucher sur un projet de loi de programmation à présenter au premier semestre 2013.
Concernant la seconde priorité, la biodiversité, l'idée est de "mettre en chantier une loi cadre pour appréhender de façon transversale l'ensemble des questions liées à la biodiversité" alors que les scientifiques internationaux indiquent que l'humanité traverse actuellement la 6e grande phase d'extinction des espèces.
Par ailleurs, Mme Batho a insisté sur le fait qu'il ne s'agit pas seulement d'une conférence unique mais bien d'un premier rendez-vous qui sera renouvelé chaque année "pour pouvoir faire le point sur la feuille de route, le respect de l'agenda et la mobilisation de tous les ministres".
A propos de la fiscalité écologique, la ministre a estimé qu'il "y a un besoin de rattraper le retard français" en soulignant que des mesures rapides seraient prises dans le cadre du projet de loi de finances 2013.

http://www.20minutes.fr/politique/969881-conference-environnementale-lieu-avant-15-septembre

vendredi 13 juillet 2012

Biocarburants: dans la Marne, la France tente de passer la deuxième

Derrière une immense usine de sucre et d'éthanol, qui avale chaque année des centaines de milliers de tonnes de betteraves et de blé, se cachent les locaux du projet Futurol, dont la mission est de produire des biocarburants sans ingrédients comestibles.
Numéro 4 mondiale des biocarburants, la France est en course pour développer une deuxième génération de produits n'entrant pas en concurrence avec la production de céréales ou d'oléagineux. Mais le modèle économique reste un grand point d'interrogation.
Inauguré il y a neuf mois à Pomacle-Bazancourt (Marne), le bâtiment moderne de Futurol, atelier parcouru de tuyaux et de grandes cuves encore étincelantes, baigne dans une odeur douçâtre voisine du pruneau. C'est la première usine pilote en son genre --et pour l'heure la seule-- de l'Hexagone.
Branches, pailles, herbes folles : ici, on transforme tout ce qu'on peut en carburant, à la condition que ça ne se mange pas ou presque. Broyés, cuits à la vapeur et à l'acide à 250 degrés, rongés par les enzymes et dopés par les levures, les végétaux crachent leur cellulose, transformée en sucre, puis en éthanol, c'est-à-dire en alcool.
Ce dernier est en tout point identique à l'éthanol dit de première génération qui sort de la vaste usine voisine du groupe Cristal Union. Sauf qu'il répond à une des principales critiques adressées aux biocarburants (elle-même sujette à débat): celle d'affamer les plus pauvres en faisant bondir les prix du blé, du maïs et des terres arables en général.
Des projets existent aussi pour des biodiesels "2G" afin d'utiliser bois et plantes à la place du colza.
Mais n'attendez pas la deuxième génération de carburants renouvelables en sauveur, prévient-on jusque dans les rangs de ses promoteurs.
"Je n'ai aucune prétention à remplacer la première génération, parce qu'on y arrivera pas", tranche Frédéric Martel, le pilote du projet. "Mais j'y crois vraiment en complément". Par exemple lorsque les cours des céréales flambent.
Encore trop cher
L'an prochain, les onze actionnaires de Futurol, parmi lesquels figurent le sucrier Téréos (Beghin Say) et Total, doivent décider si l'expérience s'arrête ou pas. Si le projet est validé, un prototype à la capacité 100 fois plus grande verrait le jour vers 2016.
Mais les obstacles ne manquent pas: extirper de l'alcool de bois ou de la paille est un défi techniquement plus complexe qu'avec le grain ou de la betterave. Il faut trouver les approvisionnements importants des végétaux nécessaires. Conséquence: avec un prix de revient d'un euro le litre, l'éthanol 2G reste encore plus de deux fois plus cher que son aîné et presque trois fois plus que l'essence.
"L'objectif, c'est de les rattraper. On part de loin : en 2006, on était à 4 euros le litre", se souvient M. Martel.
En France, environ 6,5% des carburants consommés sont des biocarburants, selon le Syndicat National des Producteurs d'Alcool Agricole (SNPAA). Une présence quasi-invisible, biodiesel et éthanol étant pour l'immense majorité vendus mélangés à l'essence ou au diesel " classiques ".
La filière bénéficie d'un mécanisme de réduction fiscale (de 14 centimes le litre pour l'éthanol et 8 centimes pour le biodiesel) censé favoriser le leadership européen en biodiesel et permettre de résister aux deux géants de l'éthanol: le Brésil et sa canne à sucre, qui produit quatre fois plus que l'Europe et surtout les Etats-Unis et son maïs: dix fois plus.
En attendant, une troisième génération se profile déjà à l'horizon: du côté de Cristal Union, qui n'est pas associée à Futurol et dont le directeur de la branche éthanol Jérôme Bignon dit croire davantage aux technologies encore balbutiantes utilisant les algues et les bactéries.

http://www.20minutes.fr/economie/969577-biocarburants-marne-france-tente-passer-deuxieme

jeudi 12 juillet 2012

Les centrales nucléaires suisses résistent aux séismes

Les quatre centrales nucléaires de la Suisse sont capables de résister à un grave séisme et ne provoqueraient pas de danger pour les habitants et l'environnement, a indiqué lundi l'Inspection fédérale de la sécurité nucléaire (IFSN).
"Les centrales nucléaires suisses résistent à un tremblement de terre comme il s’en produit au maximum un tous les 10.000 ans", a souligné Georg Schwarz, responsable de la division Centrales nucléaires, cité dans un communiqué de l'IFSN.
Selon ce dernier, "la protection de la population et de l’environnement face à une dose de radioactivité trop élevée est garantie".
Le refroidissement du coeur de la centrale et le refroidissement des piscines de stockage d'éléments combustibles restent garantis en cas de tremblement de terre, a poursuivi l'organisation, qui a passé au crible les démonstrations de maîtrise des séismes menées par les exploitants.
"La limite légale de dose de radioactivité de 100 millisievert est nettement respectée lors de ces incidents", a indiqué l'IFSN.
Pour la centrale de Mühleberg (ouest de la Suisse), l'exploitant a également vérifié la résistance de l'installation face à une défaillance d'un barrage hydraulique situé à proximité.
Les autorités helvétiques avaient appelé les exploitants à vérifier la résistance des centrales nucléaires face à un tremblement de terre et une crue après l'accident nucléaire survenu au Japon.
Le séisme et le tsunami du 11 mars 2011 avaient provoqué un accident nucléaire à la centrale de Fukushima, la plus grave catastrophe atomique depuis celle de Tchernobyl en 1986.
En septembre 2011, le parlement suisse avait approuvé la sortie progressive du nucléaire. La Suisse compte actuellement cinq réacteurs nucléaires, qui seront mis progressivement hors service d'ici à 2034.

http://www.20minutes.fr/article/968263/centrales-nucleaires-suisses-resistent-seismes

mercredi 11 juillet 2012

Chine: La police sauve 3.600 crocodiles d'un trafic de viande

Ils étaient destinés aux restaurants du sud de la Chine...
Ils ont bien failli passer à la casserole: plus de 3.600 crocodiles ont été interceptés par la police chinoise dans la région de Guangxi Zhuang, près de la frontière vietnamienne. Ces crocodiles du Siam étaient en chemin vers la province de Guangdong où ils devaient être vendus à des restaurants.
Les crocodiles, mesurant plus de 1,7m de longueur et pesant au total seize tonnes, étaient transportés dans des camions. La chaleur et l’entassement ont coûté la vie à 42 d’entre eux. Les autres ont été confiés à des vétérinaires qui leur apportent les soins nécessaires, notamment en les réhydratant.

Inspections dans les hôtels et les restaurants

Les trafiquants de crocodiles profitent des croyances sur les crocodiles: en manger apporterait des bénéfices nutritionnels exceptionnels. Néanmoins, les jeunes chinois deviennent de plus en plus sensibles au sort de ces animaux en voie de disparition et les autorités chinoises sévissent: les contrôles aux frontières ont été renforcés et les associations pour la protection des animaux demandent maintenant que des inspections aient lieu dans les hôtels et restaurants.
«Même si tout le monde sait qu’il est illégal de manger ces animaux, certains le feront quand même tant qu’ils seront en vente. Ce qu’il faut, c’est une campagne forte et à long terme pour expliquer aux gens pourquoi il ne faut pas manger de crocodile», déclare Zheng Yuanying, directeur de programme au Green Eye de Chine.

http://www.20minutes.fr/article/968091/chine-police-sauve-3600-crocodiles-trafic-viande

dimanche 8 juillet 2012

Pays-Bas : les députés votent l'interdiction des élevages de visons

Les députés néerlandais ont adopté une proposition de loi prévoyant l'interdiction des élevages de visons à partir de 2024 aux Pays-Bas, a-t-on appris de source parlementaire.
"Une nouvelle proposition de loi a été approuvée", a déclaré à l'AFP un porte-parole de la chambre basse du parlement néerlandais.
Le texte, qui doit encore être voté par le Sénat, prévoit la fermeture des 161 fermes qui élèvent des visons pour leur fourrure aux Pays-Bas, troisième producteur mondial. Celle-ci est assortie d'une indemnisation des éleveurs.
Une première proposition de loi, déposée en 1999 et qui prévoyait la fermeture de tous les élevages de visons d'ici à 2018 avait été adoptée par la chambre basse en 2008, mais rejetée ensuite par le sénat.
Selon Wil Verhagen, directeur de la Fédération néerlandaise des éleveurs d'animaux à fourrure (NFE), les indemnisations prévues dans la proposition de loi votée jeudi par les députés sont insuffisantes et ne couvrent que les coûts de fermeture des élevages.
"C'est une mauvaise loi et cela restera une mauvaise loi parce qu'elle ne prévoit pas des compensations honnêtes pour les dommages que nous allons subir en tant qu'éleveurs d'animaux à fourrure", a-t-il déclaré à l'AFP.
Les 161 élevages de visons aux Pays-Bas font travailler 1.625 personnes et génèrent un chiffre d'affaires annuel de 200 millions d'euros, selon la NFE.
Avec 4,5 millions de fourrures par an, les Pays-Bas occupent le troisième rang mondial derrière la Chine (10 à 15 millions) et le Danemark (14 millions), selon la NFE. La production est essentiellement exportée.
L'élevage de renards et de chinchillas est déjà interdit aux Pays-Bas depuis 2008.

http://www.20minutes.fr/article/966673/pays-bas-deputes-votent-interdiction-elevages-visons

samedi 7 juillet 2012

VILLEFRANCHE-SUR-MER (Alpes-Maritimes) - Un robot sous-marin français analysant les fonds testé en Méditerranée

Un robot sous-marin français, capable de transmettre des analyses scientifiques de pointe, démarre une mission en Méditerranée, l'occasion de prouver ses performances par rapport à une concurrence exclusivement américaine.
Le planeur sous-marin SeaExplorer est "le premier système robotique français de ce type", a précisé Hervé Claustre, directeur de recherche du CNRS à l'Observatoire océanologique de Villefranche-sur-mer.
Développé dans le cadre d'un partenariat entre des organismes scientifiques et deux entreprises françaises de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur (Paca), le robot est capable d'analyser des données scientifiques jusqu'à 700 mètres de profondeur.
Pour sa première mission, il a démarré jeudi de Villefranche-sur-mer (Alpes-Maritimes) avec une autonomie d'un à deux mois. Ce premier démonstrateur --qui mesure deux mètres de long pour 70 kilos et d'un coût avoisinant 100.000 euros-- fera des allers-retours jusqu'à 50 km des côtes, remontant régulièrement à la surface pour déployer son antenne et envoyer des données aux chercheurs.
Les scientifiques de la région utilisent depuis cinq ans des planeurs sous-marins de fabrication américaine, déployés entre la Corse et Nice. Le robot français, muni de batteries rechargeables, pourrait permettre des trajectoires plus précises et plus flexibles, espèrent-ils.
"Je cherche d'abord un engin performant pour faire ma science", souligne Hervé Claustre. "Les industriels ont évidemment envie de rentrer sur ce marché", qui offre toutes sortes d'applications, par exemple dans la recherche de boites noires d'avions en mer, note-t-il.
Les chercheurs français tenteront, grâce à leur nouveau robot, de mieux comprendre le fonctionnement de l'océan et son rôle dans un contexte de changement environnemental.
Le planeur sous-marin est équipé de capteurs miniaturisés qui permettent de mesurer la température, la salinité, la concentration en produits chimiques ou encore la concentration en phytoplancton. A terme, il pourrait en emporter d'autres, par exemple pour détecter des méduses ou des hydrocarbures dissous.
Sont également impliqués dans ce projet de recherche appliquée, sous l'égide du Pôle mer Paca et de l'architecte industriel ACSA: l'Ifremer (Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer), le COM (Centre d'océanologie de Marseille), ainsi que la société ACRI.

http://www.20minutes.fr/article/966453/robot-sous-marin-francais-analysant-fonds-teste-mediterranee

vendredi 6 juillet 2012

En Europe, les villes anticipent de mieux en mieux le changement climatique

Les métropoles européennes ont dans leur majorité déjà pris des mesures pour combattre le changement climatique et s'y adapter, selon une étude présentée mardi par le Carbon Disclosure Project, une organisation spécialisée dans la publication de données sur le CO2.
Se basant sur les données fournies par 22 métropoles, dont Madrid, Amsterdam, Berlin, Copenhague, Paris, Varsovie, Milan, Londres, Istanbul, Moscou ou Rome, ce panorama estime que les villes européennes, plus qu'ailleurs dans le monde, "affichent une connaissance significative et une expérience de terrain sur la façon de faire face au changement climatique au niveau local."
Sur ces 22 métropoles, représentant 60 millions d'habitants, la moitié mesure et publie chaque année leurs émissions de gaz à effet de serre (GES).
Deux d'entre elles affichent même déjà des progrès avec une baisse des émissions pour Londres (-3,6% entre 2008 et 2010) et Copenhague (-5,9% entre 2009 et 2010), selon ce rapport.
Si cette publication annuelle n'est pas encore la norme, une grande majorité des villes -- 18 sur 22 -- ont en revanche des objectifs affichés de réduction. Certaines ont même adopté des cibles très ambitieuses comme Copenhague (objectif de réduction de 100% en 2025) ou Stockholm (qui entend se passer totalement des énergies fossiles d'ici 2050).
Au-delà des efforts contre le CO2, dix-sept villes ont par ailleurs déjà mené ou mènent une évaluation des risques qu'elles encourent face au réchauffement. Et quatorze métropoles affirment disposer d'un plan d'adaptation, selon cette étude comparative.
Parmi les exemples mis en avant: Berlin anticipe les pics de chaleur plus fréquents attendus en augmentant par exemple la végétalisation en ville. Paris a également adopté des mesures pour mieux se préparer aux vagues de chaleur et aux risques d'inondation.
"Ce sondage est le plus important en volume" sur les agglomérations, a indiqué à l'AFP Benoît Prunel en charge des questions de développement durable chez Accenture, société de conseil ayant co-piloté cette étude.
Le "bénéfice de ce type de reporting", déjà assez généralisé dans le monde des entreprises, est de "créer une émulation entre les villes", estime-t-il.

http://www.20minutes.fr/article/965321/europe-villes-anticipent-mieux-mieux-changement-climatique

jeudi 5 juillet 2012

Somme: Les bambous envahissent l'appartement du voisin

Un habitant de Flesselles a vu des bambous transpercer son carrelage et pousser dans son salon...
Le carrelage craque, un bambou apparaît et pousse, pousse, pousse… Ce n’est pas le scénario d’un film de science-fiction mais le quotidien de Akim Drani, un habitant de Flesselles, dans la Somme. Dans son salon, des bambous de plus de deux mètres ont poussé: «Il y a un an, on s'est rendu compte que le carrelage craquait et qu’il commençait à y avoir des fissures. On se demandait bien ce qui se passait là-dessous », explique-t-il au Courrier Picard.

Plus possible de se rendre à l’étage de la maison

La famille Drani s’est alors rendu compte que c’étaient les bambous du voisin qui proliféraient jusque chez eux. Il ne s’agissait alors que de racines. Mais au retour de vacances, les Drani ont eu un choc en ouvrant la porte de leur maison: «Il y avait des bambous partout dans le séjour. Ca pousse tellement vite que les tiges ont atteint le plafond, et qu'elles nous empêchent d'accéder à l'escalier qui mène à notre chambre à l'étage», poursuit Akim Drani. Depuis, le couple dort dans le dressing, et le bambou pousse toujours, en attendant de trouver un compromis avec la mairie, qui a proposé de financer la destruction des envahisseurs, et l’assureur, qui «tente de minimiser les coûts» de remplacement du carrelage, déplore Akim Drani.
Les maudits bambous ont été plantés il y a dix ans près du mur du voisin, dont la maison appartient à la mairie. La pousse très rapide et la capacité de la propagation de la plante ont surpris tout le voisinage, et pour l’instant il n’y a pas grand-chose à faire sauf à traiter les arbres pour espérer les détruire: «Il faut les traiter en même temps. Attendre deux à trois semaines que le produit agisse. Et patienter six mois pour avoir la certitude que les bambous ne réapparaîtront pas. Car s'il reste une seule racine, ça repartira de plus belle.»

http://www.20minutes.fr/article/965019/somme-bambous-envahissent-appartement-voisin

mercredi 4 juillet 2012

La neige pourrait ralentir le réchauffement climatique en Antarctique

La capacité de la neige à refléter les rayons du soleil ralentirait un peu le réchauffement du pôle...
es chutes de neige plus fréquentes amortiront peut-être un peu le réchauffement climatique en Antarctique, suggère une étude publiée dans la revue Nature Climate Change. Ces travaux, mettant en lumière un mécanisme «sous-estimé», permettront «d'améliorer la prise en compte de la neige dans les modèles utilisés pour prévoir l'évolution du climat mondial», estime le CNRS dans un communiqué.
Des chercheurs français du Laboratoire de glaciologie et géophysique de l'environnement de Grenoble et de l'unité mixte internationale Takuvik de l'université de Laval (Canada) se sont intéressés à l'albédo de la neige, c'est-à-dire à sa capacité à réfléchir les rayons du soleil. Les climatologues, dans les modèles qu'ils utilisent pour prévoir notre climat futur, prennent généralement en compte une «rétroaction positive»: avec la hausse de la température, les grains de neige ont tendance à grossir, phénomène qui diminue l'albédo de la neige et accélère encore le réchauffement.

«Cela ne va pas révolutionner les projections des climatologues»

Les auteurs de l'étude estiment toutefois qu'un autre mécanisme, connu mais «sous-estimé» selon eux, pourrait annuler cette rétroaction positive et ne pas modifier profondément l'albédo de l'Antarctique: le fait que, «dans le futur, on peut s'attendre à une augmentation de la précipitation neigeuse en Antarctique». D'après leurs travaux, basés sur des images satellite et des modélisations numériques, «dans un scénario climatique où la température du continent Antarctique s'élèverait de 3°C, l'accroissement des précipitations augmenterait l'albédo de 0,4%», indique le CNRS dans son communiqué. «Ceci compenserait les 0,3% de diminution de l'albédo dus à la montée des températures (boucle de rétroaction positive)», précise l'organisme.
Le réchauffement climatique pourrait ainsi être «moins marqué que prévu» sur le continent Antarctique. «Les prévisions de réchauffement devraient être revues à la baisse de 0,5°C pour le centre du continent Austral», pour un réchauffement simulé de 3°C, a indiqué à l'AFP l'un des chercheurs, Gerhard Krinner. «Cela ne va pas révolutionner les projections des climatologues, mais cela va les affiner», a-t-il précisé.

http://www.20minutes.fr/article/963865/neige-pourrait-ralentir-rechauffement-climatique-antarctique

dimanche 1 juillet 2012

Un refuge 100% énergie renouvelable dans les Alpes, une exception en montagne

Dans les Alpes, un propriétaire de refuge aux allures de Géo Trouvetout a bâti à 2.000 mètres d'altitude un refuge autonome, fonctionnant aux seules énergies renouvelables, une exception parmi les 300 refuges de montagne français, en retard en termes de solutions écologiques.
Après les lacets de la montée de l'Alpe d'Huez se dessine au sommet d'un col verdoyant le refuge de Sarenne, confortable chalet de bois et de pierres qui se targue de pouvoir recevoir, été comme hiver, jusqu'à une vingtaine de convives en ayant recours uniquement aux énergies renouvelables.
Le propriétaire, Fabrice André, ancien ingénieur agronome et bouillonnant inventeur, a investi près de 225.000 euros pour faire fonctionner cette bâtisse atypique qui n'est raccordée ni au réseau électrique, ni au réseau d'eau et n'utilise pour autant aucun carburant.
Pour remplacer les lignes à haute tension, il a installé 20m2 de panneaux photovoltaïques sur le toit, qui, les jours de mauvais temps, sont relayés par deux éoliennes à rotation verticale.
S'ajoute pour la production d'eau chaude des panneaux photothermiques et une microcentrale électrique alimentée par un torrent de montagne, ainsi qu'une chaudière à gazéification durant les mois d'hiver. L'imposant four d'acier brûle bois, cartons et papiers, puis comprime à très haute température les fumées et gaz émis pour les transformer en un combustible utile pour le chauffage au sol.
Ce refuge expérimental "est un cas rare, tout a fait expérimental, mais génial", souligne Frédi Meignan, gardien du refuge du Promontoire en Isère et président de l'association écologiste Mountain Wilderness.
Car si les panneaux solaires se généralisent dans les quelque 300 refuges français, il reste encore "beaucoup d'efforts" à accomplir pour remplacer les générateurs thermiques au gasoil et les poêles au gaz (dont les carburants sont acheminés par hélicoptère), regrette le militant écologiste.
"C'est terrible pour l'ennvironnement", renchérit ce gardien de refuge qui déplore le manque d'investissement des financeurs publics et privés dans l'aménagement estival de la montagne et le peu de "créativité" pour trouver des solutions innovantes.
"Il faut clairement sortir de cette logique qui consiste à vouloir adapter ce qui se fait en bas à la montagne. Cela coûte très cher en raison de la configuration des terrains", poursuit le professionnel qui, dans son refuge, ne dispose que de sept jours d'autonomie électrique grâce aux panneaux solaires.
Principal gestionnaire des refuges, la Fédération française des clubs Alpins et de la Montagne (FFCAM) s'est cependant lancée dans un programme de rénovation. Entre 2000 et 2009, vingt de ses quelque 120 bâtiments ont été restaurés parmi lesquels le refuge du Goûter sur le massif du Mont-Blanc. Neuf nouvelles restaurations de refuges de la FFCAM sont prévues d'ici à 2015.
Vitrine des Alpes françaises, le nouveau refuge, dont l'ouverture est prévue fin août, est ainsi vanté comme un exemple de développement durable, avec capteurs solaires sur la façade, triple vitrage et aspiration sous vide des WC.
Le refuge du Goûter, perché à 3.835 mètres d'altitude avec une capacité d'accueil de 120 personnes, prévoit lui aussi de fonctionner uniquement aux énergies renouvelable, à l'exception de la cuisinière au gaz.
"A cette altitude, avec les conditions extrêmes, c'était un véritable défi", souligne Thomas Buchi, l'un des architectes de la structure, alors que les éoliennes prévues initialement ont dû être abandonnées en raison des vents trop violents.
Mais, "le refuge du Goûter reste une exception, même s'il a la mérite de montrer que l'on est capable de faire des choses", nuance Frédi Meignan, alors que le coût des travaux, assumés entre autres par l'Union européenne, a été estimé à plus de 6,5 millions d'euros.

http://www.20minutes.fr/article/962933/refuge-100-energie-renouvelable-alpes-exception-montagne