La qualité de l'eau de baignade laisse à désirer sur les plages américaines, où près de 3,5 millions de personnes contractent chaque année une maladie du fait de la pollution, a révélé mercredi une organisation écologiste.
Le Natural Resources Defence Council, qui analyse la qualité des plages des Etats-Unis depuis 22 ans, constate que le problème ne s'arrange pas: l'année dernière était l'une des trois pires en termes d'avertissements et de fermetures de plages du fait de la pollution.
"C'est un véritable fléau. L'eau de nos plages présente un niveau élevé de bactéries, de déjections humaines et animales", a déclaré Steve Fleischli, un responsable de l'association qui a étudié la qualité de l'eau sur 3.000 plages.
Les intempéries sont principalement à l'origine de la dégradation de l'environnement sur le littoral, relève l'association dans un rapport.
"Quand il pleut, une grande quantité de produits chimiques, d'huile, d'excréments et de détritus sont emportés par les eaux et se déversent en fin de compte sur nos plages", a expliqué M. Fleischli.
Les symptômes et maladies recensés à la suite de contacts avec une eau polluée sont nombreux: grippe intestinale, problèmes aux niveau du nez, de la gorge et des oreilles, dysenterie, hépatite, troubles respiratoires et neurologiques ou autres maladies graves.
Le groupe à l'origine de cette étude appelle l'agence américaine de l'Environnement (EPA) à renforcer les critères de qualité des eaux sur les plages, ainsi qu'à prendre des mesures adéquates en cas de pollution soudaine.
Un nageur sur 28 encourt actuellement un risque de gastro-entérite suite à une baignade. "C'est inacceptable. C'est un vrai problème de santé publique", a dénoncé M. Fleischli.
La Louisiane (sud) réunit à elle seule 29% des plages dont les taux de pollution dépassaient l'an dernier les niveaux autorisés. Cet Etat riverain du golfe du Mexique a été durement touché en 2009 par la marée noire de la plateforme Deepwater Horizon
http://www.20minutes.fr/article/961857/pollution-plages-fait-millions-malades-etats-unis
samedi 30 juin 2012
vendredi 29 juin 2012
Aéroport de Notre-Dame des Landes: les enquêtes publiques prolongées de deux semaines
Les enquêtes publiques relatives à la réalisation de l'aéroport contesté de Notre-Dame des Landes ont été prolongées de deux semaines, a annoncé mardi la préfecture de Loire-Atlantique.
Les enquêtes devaient être initialement organisées du 21 juin au 23 juillet. Ces enquêtes "seront prolongées jusqu'au mardi 7 août à 12h00", indique le communiqué de la préfecture.
"Cette prolongation de quinze jours supplémentaires est la durée maximum prévue par la règlementation applicable", précise le texte.
Cette prolongation fait suite à une demande du collectif, opposé à la construction de cet aéroport, qui réclamait le report à septembre de ces enquêtes, considérant qu'elles se déroulent sur des périodes de vacances où de nombreux élus et citoyens sont absents.
Le collectif trouvait également insuffisante la durée de quatre semaines prévue pour ces enquêtes.
Cinq enquêtes publiques sont organisées du 21 juin au 7 août, dont deux, dites "loi sur l'eau", auront notamment pour objectif d'évaluer "l'impact de l'aéroport et de sa desserte routière sur l'eau et les milieux aquatiques".
L'aéroport doit être construit par le groupe Vinci d'ici à 2017 à Notre-Dame-des-Landes, à 30 km au nord de Nantes.
Ce projet, validé par l'Etat et soutenu notamment par les élus locaux PS, est contesté par de nombreuses associations qui contestent l'utilité de cette infrastructure et mettent en avant son impact environnemental et son coût.
http://www.20minutes.fr/article/960997/aeroport-notre-dame-landes-enquetes-publiques-prolongees-deux-semaines
Les enquêtes devaient être initialement organisées du 21 juin au 23 juillet. Ces enquêtes "seront prolongées jusqu'au mardi 7 août à 12h00", indique le communiqué de la préfecture.
"Cette prolongation de quinze jours supplémentaires est la durée maximum prévue par la règlementation applicable", précise le texte.
Cette prolongation fait suite à une demande du collectif, opposé à la construction de cet aéroport, qui réclamait le report à septembre de ces enquêtes, considérant qu'elles se déroulent sur des périodes de vacances où de nombreux élus et citoyens sont absents.
Le collectif trouvait également insuffisante la durée de quatre semaines prévue pour ces enquêtes.
Cinq enquêtes publiques sont organisées du 21 juin au 7 août, dont deux, dites "loi sur l'eau", auront notamment pour objectif d'évaluer "l'impact de l'aéroport et de sa desserte routière sur l'eau et les milieux aquatiques".
L'aéroport doit être construit par le groupe Vinci d'ici à 2017 à Notre-Dame-des-Landes, à 30 km au nord de Nantes.
Ce projet, validé par l'Etat et soutenu notamment par les élus locaux PS, est contesté par de nombreuses associations qui contestent l'utilité de cette infrastructure et mettent en avant son impact environnemental et son coût.
http://www.20minutes.fr/article/960997/aeroport-notre-dame-landes-enquetes-publiques-prolongees-deux-semaines
jeudi 28 juin 2012
La survie du condor de Californie menacée par l'intoxication au plomb
Les efforts pour sauver le condor de Californie, le plus grand oiseau d'Amérique du Nord, sont menacés par le plomb de chasse ingéré par ces charognards qui se nourrissent de cadavres de cervidés tués par les chasseurs, affirme une étude publiée lundi.
Depuis sa quasi disparition en 1982, la population de condors de Californie est passée de 22 à environ 400 grâce aux mesures prises comme la reproduction en captivité, la surveillance et les soins vétérinaires des spécimens relâchés dans la nature.
Mais l'empoisonnement des condors par les fragments de plomb qu'ils avalent en mangeant les charognes compromettent les efforts de sauvegarde, selon l'étude, publiée dans les Annales de l'Académie américaine des sciences.
"Nous ne pourrons jamais avoir une population de condors vivant à l'état sauvage si ne nous résolvons pas ce problème", insiste Myra Finkelstein, une toxicologiste à l'Université de Californie à Santa Cruz (ouest), principal auteur de cette recherche.
Saturnisme
"Actuellement, les condors de Californie sont bagués, surveillés et capturés deux fois par an pour des analyses de sang et quand c'est nécessaire ils sont traités pour empoisonnement par le plomb dans des hôpitaux vétérinaires", poursuit la scientifique, soulignant que malgré cela "ces oiseaux continuent à mourir de saturnisme".
L'étude révèle qu'entre 1997 et 2010, 20% des condors de Californie testés annuellement souffraient d'empoisonnement par le plomb et ont dû recevoir un traitement utilisé pour les enfants victimes de saturnisme.
Au total sur cette période de 13 ans, près de la moitié des condors testés ont été touchés par un empoisonnement au plomb, dont un grand nombre à plusieurs reprises.
Cinq millions de dollars par an
"L'exposition au plomb et la fréquence du saturnisme continuent d'être une épidémie chez les condors", remarque Dan Doak, professeur de science environnementale à l'Université du Colorado à Boulder, co-auteur de cette recherche.
Selon lui, "malgré les efforts en cours pour sauvegarder cette espèce, la population sauvage de ces oiseaux diminuera de nouveau vers l'extinction dans quelques décennies sans la poursuite ad vitam aeternam de ces efforts importants et très coûteux, ce qui n'est pas tenable".
Les mesures mises en oeuvre pour sauver le condor de Californie de l'extinction par plusieurs agences fédérales, dont le Service de la pêche et de la vie sauvage, coûtent environ cinq millions de dollars par an.
Les études menées jusqu'alors n'ont trouvé aucun signe que l'interdiction partielle en Californie en 2008 de l'utilisation de cartouches avec des projectiles en plomb dans les habitats des condors a réduit la fréquence des empoisonnements par le plomb chez ces oiseaux, soulignent les auteurs de cette dernière recherche.
Bien que des alternatives au plomb existent, les réglementations limitant l'utilisation de ces munitions suscitent une vive opposition des associations de chasseurs et des défenseurs du droit de détenir des armes aux Etats-Unis, précisent-ils.
Le condor de Californie, présent surtout en Californie, en Arizona et en Basse-Californie au Mexique, a des dimensions impressionnantes. Sa taille varie de 1,1 à 1,27 mètre avec une envergure d'aile de 2,5 à 3 mètres pour un poids de 11 à 13,5 kg.
http://www.20minutes.fr/article/960219/survie-condor-californie-menacee-intoxication-plomb
Depuis sa quasi disparition en 1982, la population de condors de Californie est passée de 22 à environ 400 grâce aux mesures prises comme la reproduction en captivité, la surveillance et les soins vétérinaires des spécimens relâchés dans la nature.
Mais l'empoisonnement des condors par les fragments de plomb qu'ils avalent en mangeant les charognes compromettent les efforts de sauvegarde, selon l'étude, publiée dans les Annales de l'Académie américaine des sciences.
"Nous ne pourrons jamais avoir une population de condors vivant à l'état sauvage si ne nous résolvons pas ce problème", insiste Myra Finkelstein, une toxicologiste à l'Université de Californie à Santa Cruz (ouest), principal auteur de cette recherche.
Saturnisme
"Actuellement, les condors de Californie sont bagués, surveillés et capturés deux fois par an pour des analyses de sang et quand c'est nécessaire ils sont traités pour empoisonnement par le plomb dans des hôpitaux vétérinaires", poursuit la scientifique, soulignant que malgré cela "ces oiseaux continuent à mourir de saturnisme".
L'étude révèle qu'entre 1997 et 2010, 20% des condors de Californie testés annuellement souffraient d'empoisonnement par le plomb et ont dû recevoir un traitement utilisé pour les enfants victimes de saturnisme.
Au total sur cette période de 13 ans, près de la moitié des condors testés ont été touchés par un empoisonnement au plomb, dont un grand nombre à plusieurs reprises.
Cinq millions de dollars par an
"L'exposition au plomb et la fréquence du saturnisme continuent d'être une épidémie chez les condors", remarque Dan Doak, professeur de science environnementale à l'Université du Colorado à Boulder, co-auteur de cette recherche.
Selon lui, "malgré les efforts en cours pour sauvegarder cette espèce, la population sauvage de ces oiseaux diminuera de nouveau vers l'extinction dans quelques décennies sans la poursuite ad vitam aeternam de ces efforts importants et très coûteux, ce qui n'est pas tenable".
Les mesures mises en oeuvre pour sauver le condor de Californie de l'extinction par plusieurs agences fédérales, dont le Service de la pêche et de la vie sauvage, coûtent environ cinq millions de dollars par an.
Les études menées jusqu'alors n'ont trouvé aucun signe que l'interdiction partielle en Californie en 2008 de l'utilisation de cartouches avec des projectiles en plomb dans les habitats des condors a réduit la fréquence des empoisonnements par le plomb chez ces oiseaux, soulignent les auteurs de cette dernière recherche.
Bien que des alternatives au plomb existent, les réglementations limitant l'utilisation de ces munitions suscitent une vive opposition des associations de chasseurs et des défenseurs du droit de détenir des armes aux Etats-Unis, précisent-ils.
Le condor de Californie, présent surtout en Californie, en Arizona et en Basse-Californie au Mexique, a des dimensions impressionnantes. Sa taille varie de 1,1 à 1,27 mètre avec une envergure d'aile de 2,5 à 3 mètres pour un poids de 11 à 13,5 kg.
http://www.20minutes.fr/article/960219/survie-condor-californie-menacee-intoxication-plomb
mercredi 27 juin 2012
L'élévation du niveau de la mer menace la côte atlantique des Etats-Unis
Le niveau de la mer sur une bande côtière de la façade atlantique des Etats-Unis incluant des villes comme New York et Boston, augmente jusqu'à quatre fois plus rapidement que la moyenne mondiale, selon une étude publiée dimanche dans la revue Nature Climate Change.
Ce phénomène, lié au changement climatique, augmente le risque d'inondation de l'une des zones côtières les plus densément peuplées et menace la biodiversité des zones humides, selon cette étude du centre américain de surveillance géologique USGS.
Ces conclusions paraissent alors que des experts du Conseil national de la recherche américain ont estimé vendredi que l'élévation du niveau de la mer due au réchauffement climatique pourrait se révéler deux à trois fois plus importante que prévu au cours de ce siècle.
Depuis 1990, le long de la bande de mille kilomètres de long de la façade atlantique des Etats-Unis examinée dans Nature Climate Change, le niveau de la mer a augmenté de 2 à 3,7 millimètres par an. Au niveau mondial, la hausse se situe entre 0,6 et 1 mm, précise l'étude basée sur des relevés de marées.
Si le réchauffement se poursuit, le niveau de la mer sur cette partie de la côte atlantique pourrait augmenter d'ici 2100 de 30 cm de plus que la hausse de 1 m en moyenne au niveau mondial avancée par les projections des scientifiques.
La particularité de cette bande côtière viendrait du modèle climatique à la base des projections, explique à l'AFP l'océanographe Kara Doran de l'USGS.
"Lorsque l'eau fraîche provenant de la fonte de la couche glacière du Groenland pénètre dans l'océan Atlantique, cela perturbe la circulation des courants qui sont ralentis", précise-t-elle. Ce ralentissement du Gulf Stream entraîne une élévation du niveau de la mer le long de la côte, avec un phénomène particulièrement prononcé là où le courant repart vers le large, ajoute-t-elle.
"Des hausses extrêmement importantes du niveau de la mer qui arrivent peut-être une à deux fois par an l'hiver ou pendant des tempêtes tropicales, risquent de se produire plus souvent", selon Mme Doran, avec pour conséquences une érosion accrue des plages et davantage d'inondations.
En 2007, le groupe des experts de l'Onu sur le climat (Giec) avait tablé sur une hausse jusqu'à 59 cm d'ici 2100 du niveau des océans. Une menace déjà importante pour de nombreux petits Etat insulaires. Depuis, des études ont revu ce chiffre à la hausse, jusqu'à 1 mètre, en raison d'un rôle jugé plus important de la fonte des glaces de l'Arctique.
Dans une autre étude publiée dans Nature Climate Change, des chercheurs européens regardent au-delà de 2100: selon leurs calculs, une hausse des températures de 2°C provoquerait une hausse de 2,7 m en 2300 par rapport au niveau actuel. Limiter le réchauffement à +1,5°C contiendrait cette hausse du niveau des océans à 1,5 m.
L'objectif actuel de la communauté internationale est de limiter le réchauffement à moins de 2°C par rapport à l'époque pré-industrielle, sachant que la température globale a déjà augmenté de près d'1°C.
"Etant donné le temps que cela prend pour que les glaces et les masses d'eau réagissent au réchauffement, nos émissions actuelles vont être déterminantes pour les niveaux des mers dans les siècles à venir", souligne Michiel Schaeffer, auteur de l'étude et chercheur à l'Université de Wageningen aux Pays-Bas
http://www.20minutes.fr/article/959461/elevation-niveau-mer-menace-cote-atlantique-etats-unis
Ce phénomène, lié au changement climatique, augmente le risque d'inondation de l'une des zones côtières les plus densément peuplées et menace la biodiversité des zones humides, selon cette étude du centre américain de surveillance géologique USGS.
Ces conclusions paraissent alors que des experts du Conseil national de la recherche américain ont estimé vendredi que l'élévation du niveau de la mer due au réchauffement climatique pourrait se révéler deux à trois fois plus importante que prévu au cours de ce siècle.
Depuis 1990, le long de la bande de mille kilomètres de long de la façade atlantique des Etats-Unis examinée dans Nature Climate Change, le niveau de la mer a augmenté de 2 à 3,7 millimètres par an. Au niveau mondial, la hausse se situe entre 0,6 et 1 mm, précise l'étude basée sur des relevés de marées.
Si le réchauffement se poursuit, le niveau de la mer sur cette partie de la côte atlantique pourrait augmenter d'ici 2100 de 30 cm de plus que la hausse de 1 m en moyenne au niveau mondial avancée par les projections des scientifiques.
La particularité de cette bande côtière viendrait du modèle climatique à la base des projections, explique à l'AFP l'océanographe Kara Doran de l'USGS.
"Lorsque l'eau fraîche provenant de la fonte de la couche glacière du Groenland pénètre dans l'océan Atlantique, cela perturbe la circulation des courants qui sont ralentis", précise-t-elle. Ce ralentissement du Gulf Stream entraîne une élévation du niveau de la mer le long de la côte, avec un phénomène particulièrement prononcé là où le courant repart vers le large, ajoute-t-elle.
"Des hausses extrêmement importantes du niveau de la mer qui arrivent peut-être une à deux fois par an l'hiver ou pendant des tempêtes tropicales, risquent de se produire plus souvent", selon Mme Doran, avec pour conséquences une érosion accrue des plages et davantage d'inondations.
En 2007, le groupe des experts de l'Onu sur le climat (Giec) avait tablé sur une hausse jusqu'à 59 cm d'ici 2100 du niveau des océans. Une menace déjà importante pour de nombreux petits Etat insulaires. Depuis, des études ont revu ce chiffre à la hausse, jusqu'à 1 mètre, en raison d'un rôle jugé plus important de la fonte des glaces de l'Arctique.
Dans une autre étude publiée dans Nature Climate Change, des chercheurs européens regardent au-delà de 2100: selon leurs calculs, une hausse des températures de 2°C provoquerait une hausse de 2,7 m en 2300 par rapport au niveau actuel. Limiter le réchauffement à +1,5°C contiendrait cette hausse du niveau des océans à 1,5 m.
L'objectif actuel de la communauté internationale est de limiter le réchauffement à moins de 2°C par rapport à l'époque pré-industrielle, sachant que la température globale a déjà augmenté de près d'1°C.
"Etant donné le temps que cela prend pour que les glaces et les masses d'eau réagissent au réchauffement, nos émissions actuelles vont être déterminantes pour les niveaux des mers dans les siècles à venir", souligne Michiel Schaeffer, auteur de l'étude et chercheur à l'Université de Wageningen aux Pays-Bas
http://www.20minutes.fr/article/959461/elevation-niveau-mer-menace-cote-atlantique-etats-unis
mardi 26 juin 2012
lundi 25 juin 2012
dimanche 24 juin 2012
France: fin des minitels, détruits en masse par une société toulousaine
La fin du minitel, programmée pour le 30 juin, donne du travail depuis plusieurs mois à une entreprise d'insertion toulousaine qui a la chance d'assurer seule en France le démantèlement de tous les minitels.
"Parmi les prestataires du gestionnaire de déchets Eco-Systemes, nous étions le plus proche du site de la société Anovo à Montauban où Orange regroupe tous les minitels rapportés dans ses agences depuis qu'il a annoncé l'opération", explique le directeur général d'Envie 2E pour la région toulousaine, Franck Zeitoun.
Sur 700.000 minitels encore en circulation début 2012, 400.000 de ces gros cubes de plastique emblématiques de la télématique française des années 1980 ont déjà éclaté sous les coups de marteaux des salariés d'Envie 2E (Emploi et Environnement), entreprise spécialisée dans le traitement des déchets électriques et électroniques.
Dans un grand fracas, les bennes déversent l'objet sur le tapis roulant de la chaîne et l'exécuteur en chasuble jaune, casque et lunettes de protection, opère en trente secondes.
Il éclate le boîtier ocre de l'ancêtre et sépare sur le tapis les principaux éléments: la coque en plastique, la carte électronique, le tube cathodique du style vieille télé, les pièces métalliques et le câble électrique.
. "C'est pas compliqué, mais comme le boîtier était clipsé, et non pas vissé, il n'y avait pas d'autre solution que de donner un coup de marteau pour déboîter la coque !", crie le directeur général pour se faire entendre
- Produits recyclés, salariés insérés -
En aval de la chaîne où le minitel côtoie les vieux téléviseurs et ordinateurs livrés par Eco-Systemes, d'autres travailleurs orientent les différentes parties qui seront livrées à des sociétés spécialisées pour donner une deuxième vie de pare-chocs aux plastiques, extraire les métaux précieux des cartes électroniques, recycler le verre.
Dans ce hangar de la zone industrielle du Bois Vert à Portet-sur-Garonne, près de Toulouse, Envie 2E emploie une cinquantaine de salariés entre cette chaîne et celle dédiée au broyage du petit électroménager (aspirateurs, fers à repasser,...). Mi-juin, une nouvelle s'y est ajoutée, destinée aux écrans plats, délicats à manipuler en raison de la présence de mercure.
La moitié des salariés ont des contrats à durée déterminée d'insertion (CDDI) destinés aux chômeurs en difficulté sociale ou professionnelle particulière. Ils partiront au bout de 12 ou 13 mois en moyenne, si possible vers de vrais CDI. "On a réussi à en placer 68% l'an dernier. Ce n'est pas parfait, mais c'est mieux que la moyenne de 48% en Midi-Pyrénées", déclare M. Zeitoun.
La loi de 2006 sur le traitement des déchets électriques et électroniques a permis de lancer une vingtaine de sites Envie 2E, associés au réseau Envie (Entreprise nouvelle pour l'insertion économique) créé en 1984 à Strasbourg par un ancien de Darty et des compagnons d'Emmaüs pour favoriser l'insertion par la réparation et la rénovation d'électroménager.
"A Toulouse, nous sommes passés de 30 à 50 personnes depuis deux ans dans le recyclage. Le minitel n'est qu'un appoint mais quand il y a les pics avec plusieurs semi-remorques par semaine, il prend toute la chaîne", indique le directeur qui voit arriver une dernière grande vague en cette fin du mois.
Cela ne veut pas dire que tous les minitels vont finir à Portet avant le 30 juin, mais sûrement des milliers de plus. "Beaucoup de gens vont vouloir le garder en souvenir. C'est la fin d'une époque, il y a une forme d'attachement sentimental", dit M. Zeitoun, qui avoue lui-même en avoir gardé différents modèles.
http://www.20minutes.fr/article/958593/france-fin-minitels-detruits-masse-societe-toulousaine
"Parmi les prestataires du gestionnaire de déchets Eco-Systemes, nous étions le plus proche du site de la société Anovo à Montauban où Orange regroupe tous les minitels rapportés dans ses agences depuis qu'il a annoncé l'opération", explique le directeur général d'Envie 2E pour la région toulousaine, Franck Zeitoun.
Sur 700.000 minitels encore en circulation début 2012, 400.000 de ces gros cubes de plastique emblématiques de la télématique française des années 1980 ont déjà éclaté sous les coups de marteaux des salariés d'Envie 2E (Emploi et Environnement), entreprise spécialisée dans le traitement des déchets électriques et électroniques.
Dans un grand fracas, les bennes déversent l'objet sur le tapis roulant de la chaîne et l'exécuteur en chasuble jaune, casque et lunettes de protection, opère en trente secondes.
Il éclate le boîtier ocre de l'ancêtre et sépare sur le tapis les principaux éléments: la coque en plastique, la carte électronique, le tube cathodique du style vieille télé, les pièces métalliques et le câble électrique.
. "C'est pas compliqué, mais comme le boîtier était clipsé, et non pas vissé, il n'y avait pas d'autre solution que de donner un coup de marteau pour déboîter la coque !", crie le directeur général pour se faire entendre
- Produits recyclés, salariés insérés -
En aval de la chaîne où le minitel côtoie les vieux téléviseurs et ordinateurs livrés par Eco-Systemes, d'autres travailleurs orientent les différentes parties qui seront livrées à des sociétés spécialisées pour donner une deuxième vie de pare-chocs aux plastiques, extraire les métaux précieux des cartes électroniques, recycler le verre.
Dans ce hangar de la zone industrielle du Bois Vert à Portet-sur-Garonne, près de Toulouse, Envie 2E emploie une cinquantaine de salariés entre cette chaîne et celle dédiée au broyage du petit électroménager (aspirateurs, fers à repasser,...). Mi-juin, une nouvelle s'y est ajoutée, destinée aux écrans plats, délicats à manipuler en raison de la présence de mercure.
La moitié des salariés ont des contrats à durée déterminée d'insertion (CDDI) destinés aux chômeurs en difficulté sociale ou professionnelle particulière. Ils partiront au bout de 12 ou 13 mois en moyenne, si possible vers de vrais CDI. "On a réussi à en placer 68% l'an dernier. Ce n'est pas parfait, mais c'est mieux que la moyenne de 48% en Midi-Pyrénées", déclare M. Zeitoun.
La loi de 2006 sur le traitement des déchets électriques et électroniques a permis de lancer une vingtaine de sites Envie 2E, associés au réseau Envie (Entreprise nouvelle pour l'insertion économique) créé en 1984 à Strasbourg par un ancien de Darty et des compagnons d'Emmaüs pour favoriser l'insertion par la réparation et la rénovation d'électroménager.
"A Toulouse, nous sommes passés de 30 à 50 personnes depuis deux ans dans le recyclage. Le minitel n'est qu'un appoint mais quand il y a les pics avec plusieurs semi-remorques par semaine, il prend toute la chaîne", indique le directeur qui voit arriver une dernière grande vague en cette fin du mois.
Cela ne veut pas dire que tous les minitels vont finir à Portet avant le 30 juin, mais sûrement des milliers de plus. "Beaucoup de gens vont vouloir le garder en souvenir. C'est la fin d'une époque, il y a une forme d'attachement sentimental", dit M. Zeitoun, qui avoue lui-même en avoir gardé différents modèles.
http://www.20minutes.fr/article/958593/france-fin-minitels-detruits-masse-societe-toulousaine
samedi 23 juin 2012
Japon: nouveau projet de plus grand parc solaire, dans la zone sinistrée
Le groupe nippon Toshiba s'apprête à construire un parc solaire réparti en plusieurs lieux de la ville de Minamisoma, dans la région du Japon dévastée par le tsunami le 11 mars 2011 et désormais désireuse de remplacer l'énergie nucléaire par des sources jugées moins dangereuses.
Le conglomérat industriel a expliqué avoir signé un protocole pour la mise en place de systèmes photovoltaïques totalisant une puissance de 100 mégawatts dans cette agglomération située à une trentaine de kilomètres de la centrale de Fukushima mise en péril par le raz-de-marée.
Il s'agira de la plus puissante installation de ce type recensée au Japon.
Le tout devrait pouvoir alimenter quelque 30.000 foyers.
Dans un premier temps, une première tranche de 20 mégawatts sera mise en place afin de valider la faisabilité du projet.
Alors que des habitants reviennent progressivement et que les travaux de décontamination et reconstruction se précisent, la municipalité de Minamisoma souhaite créer un modèle de ville plus sûre, plus écologique et à fort rendement énergétique.
La mise en place des équipements solaires devrait débuter cette année pour une entrée en exploitation en 2014, selon Toshiba qui propose en outre toute une gamme de dispositifs pour distribuer et réguler l'électricité de façon plus rationnelle.
Une société spéciale devrait être créée pour financer la construction et assurer l'exploitation de la centrale solaire, entité qui sera ouverte à divers investisseurs japonais et étrangers.
Dernièrement, le groupe Kyocera avait annoncé la construction prochaine d'un parc solaire de 70 mégawatts permettant d'alimenter quelque 22.000 foyers dans la préfecture de Kagoshima (sud-ouest) et divers autres projets de différentes tailles sont en cours dans l'ensemble du pays.
Le Japon souffre actuellement d'un manque d'électricité à cause de l'arrêt de ses 50 réacteurs. Deux sont en voie de redémarrer, mais même si tous sont réactivés, la part de l'énergie nucléaire dans la production japonaise d'électricité ne recouvrera pas son niveau d'avant, qui se situait entre 25% et 30% du total du courant produit.
http://www.20minutes.fr/article/957901/japon-nouveau-projet-plus-grand-parc-solaire-zone-sinistree
Le conglomérat industriel a expliqué avoir signé un protocole pour la mise en place de systèmes photovoltaïques totalisant une puissance de 100 mégawatts dans cette agglomération située à une trentaine de kilomètres de la centrale de Fukushima mise en péril par le raz-de-marée.
Il s'agira de la plus puissante installation de ce type recensée au Japon.
Le tout devrait pouvoir alimenter quelque 30.000 foyers.
Dans un premier temps, une première tranche de 20 mégawatts sera mise en place afin de valider la faisabilité du projet.
Alors que des habitants reviennent progressivement et que les travaux de décontamination et reconstruction se précisent, la municipalité de Minamisoma souhaite créer un modèle de ville plus sûre, plus écologique et à fort rendement énergétique.
La mise en place des équipements solaires devrait débuter cette année pour une entrée en exploitation en 2014, selon Toshiba qui propose en outre toute une gamme de dispositifs pour distribuer et réguler l'électricité de façon plus rationnelle.
Une société spéciale devrait être créée pour financer la construction et assurer l'exploitation de la centrale solaire, entité qui sera ouverte à divers investisseurs japonais et étrangers.
Dernièrement, le groupe Kyocera avait annoncé la construction prochaine d'un parc solaire de 70 mégawatts permettant d'alimenter quelque 22.000 foyers dans la préfecture de Kagoshima (sud-ouest) et divers autres projets de différentes tailles sont en cours dans l'ensemble du pays.
Le Japon souffre actuellement d'un manque d'électricité à cause de l'arrêt de ses 50 réacteurs. Deux sont en voie de redémarrer, mais même si tous sont réactivés, la part de l'énergie nucléaire dans la production japonaise d'électricité ne recouvrera pas son niveau d'avant, qui se situait entre 25% et 30% du total du courant produit.
http://www.20minutes.fr/article/957901/japon-nouveau-projet-plus-grand-parc-solaire-zone-sinistree
vendredi 22 juin 2012
Ariège: un cheval à la place du tracteur
Quand la plupart des paysans sont juchés sur de puissants tracteurs, certains agriculteurs ont choisi de revenir à l'âne ou au cheval pour cultiver leurs champs. Loin d'être archaïque, disent-ils, la traction animale est un outil moderne et dans l'air du temps.
Depuis plus de 20 ans, l'association ariégeoise Prommata met au point de nouveaux outils destinés à être tractés par des animaux et fait la promotion de ce mode de production non polluant, particulièrement adapté aux petites surfaces et aux parcelles difficiles d'accès.
"L'idée, c'est de permettre aux paysans de réinvestir les zones abandonnées par l'agriculture industrialisée, les terrasses et les coteaux complètement inadaptés à la machinerie moderne", dit Jo Ballade, un des membres fondateurs de l'association.
A ce désir de "retour à la terre" correspond "une demande dans les villes de productions locales. Avant, on nous riait au nez car on était trop en avance. Aujourd'hui, on répond à un besoin. Le manger bio a le vent en poupe", ajoute ce maraîcher à la retraite, formateur chez Prommata.
L'association est née en 1991 d'une rencontre entre petits paysans ariégeois et Jean Nolle, un ingénieur qui consacra sa vie à mettre au point des outils pour la traction animale et à les développer dans le tiers-monde.
Prommata, qui hérite de ses prototypes, ouvre un atelier de fabrication dans le village de Rimont et met bientôt au point un "porte-outils", un châssis baptisé "kassine" auquel on peut adapter une gamme infinie d'instruments pour la culture. Cela évite de multiplier les achats de machines, et l'engin peut être tracté par n'importe quel animal, le plus souvent un cheval, un âne ou une mule.
Depuis 1995, plus de 500 de ces engins adaptés au maraîchage ont été vendus en France mais aussi en Grande-Bretagne, Allemagne, Belgique, Italie et Espagne. L'association, qui est en train de peaufiner un autre porte-outils destiné à la viticulture, a formé des centaines de stagiaires, y compris en Algérie, au Burkina Faso, au Niger ou à Madagascar.
5.000 euros l'équipement complet
L'agronome Marcel Mazoyer estime que sur 1,4 milliard d'actifs agricoles dans le monde, un milliard ne disposent ni d'animaux, ni de tracteurs. "Avoir accès à la traction animale, c'est ce qui pourrait leur arriver le mieux dans le prochain demi-siècle".
En Ariège, Mike Ower, un Britannique de 54 ans et sa compagne Marion Le Page, 55 ans, anciens artistes de cirque, sont parmi les premiers convertis. Dans leur ferme des Bonzom, sur les côteaux de Sainte-Suzanne dans la vallée de la Lèze, leur jument Iulli, placide comtoise d'une bonne douzaine d'années arpente les sillons sur 1,5 hectare cultivé en maraîchage bio.
"C'est très adapté à ce qu'on fait", dit Mike. Ce système permet un labour léger qui maintient en surface la couche supérieure de terre pleine de matières organiques, à la différence du tracteur qui fait remonter les couches stériles, plaide le couple, qui vend ses légumes sur des marchés ainsi qu'à des particuliers sous forme de paniers bio.
"La beauté de ce matériel, c'est de permettre à des gens de s'installer sur des petites surfaces sans passer par des gros emprunts", souligne aussi Marion.
"Avec 5.000 euros, on est équipé complet, animal compris. Ce n'est même pas le prix d'un tracteur d'occasion dans lequel il faut en plus mettre du gasoil", abonde Jo Ballade.
Mais l'association jusqu'alors bénéficiaire (huit salariés pour un budget de 360.000 euros) connaît des difficultés. Baisse des aides aux associations, moins de crédits disponibles pour les formations qu'elle dispense, Prommata craint pour sa survie en 2013. Jo Ballade en appelle aux pouvoirs publics pour sauver ses emplois en l'aidant à se développer davantage en Europe, où "il y a beaucoup de demandes".
http://www.20minutes.fr/article/957023/ariege-cheval-place-tracteur
Depuis plus de 20 ans, l'association ariégeoise Prommata met au point de nouveaux outils destinés à être tractés par des animaux et fait la promotion de ce mode de production non polluant, particulièrement adapté aux petites surfaces et aux parcelles difficiles d'accès.
"L'idée, c'est de permettre aux paysans de réinvestir les zones abandonnées par l'agriculture industrialisée, les terrasses et les coteaux complètement inadaptés à la machinerie moderne", dit Jo Ballade, un des membres fondateurs de l'association.
A ce désir de "retour à la terre" correspond "une demande dans les villes de productions locales. Avant, on nous riait au nez car on était trop en avance. Aujourd'hui, on répond à un besoin. Le manger bio a le vent en poupe", ajoute ce maraîcher à la retraite, formateur chez Prommata.
L'association est née en 1991 d'une rencontre entre petits paysans ariégeois et Jean Nolle, un ingénieur qui consacra sa vie à mettre au point des outils pour la traction animale et à les développer dans le tiers-monde.
Prommata, qui hérite de ses prototypes, ouvre un atelier de fabrication dans le village de Rimont et met bientôt au point un "porte-outils", un châssis baptisé "kassine" auquel on peut adapter une gamme infinie d'instruments pour la culture. Cela évite de multiplier les achats de machines, et l'engin peut être tracté par n'importe quel animal, le plus souvent un cheval, un âne ou une mule.
Depuis 1995, plus de 500 de ces engins adaptés au maraîchage ont été vendus en France mais aussi en Grande-Bretagne, Allemagne, Belgique, Italie et Espagne. L'association, qui est en train de peaufiner un autre porte-outils destiné à la viticulture, a formé des centaines de stagiaires, y compris en Algérie, au Burkina Faso, au Niger ou à Madagascar.
5.000 euros l'équipement complet
L'agronome Marcel Mazoyer estime que sur 1,4 milliard d'actifs agricoles dans le monde, un milliard ne disposent ni d'animaux, ni de tracteurs. "Avoir accès à la traction animale, c'est ce qui pourrait leur arriver le mieux dans le prochain demi-siècle".
En Ariège, Mike Ower, un Britannique de 54 ans et sa compagne Marion Le Page, 55 ans, anciens artistes de cirque, sont parmi les premiers convertis. Dans leur ferme des Bonzom, sur les côteaux de Sainte-Suzanne dans la vallée de la Lèze, leur jument Iulli, placide comtoise d'une bonne douzaine d'années arpente les sillons sur 1,5 hectare cultivé en maraîchage bio.
"C'est très adapté à ce qu'on fait", dit Mike. Ce système permet un labour léger qui maintient en surface la couche supérieure de terre pleine de matières organiques, à la différence du tracteur qui fait remonter les couches stériles, plaide le couple, qui vend ses légumes sur des marchés ainsi qu'à des particuliers sous forme de paniers bio.
"La beauté de ce matériel, c'est de permettre à des gens de s'installer sur des petites surfaces sans passer par des gros emprunts", souligne aussi Marion.
"Avec 5.000 euros, on est équipé complet, animal compris. Ce n'est même pas le prix d'un tracteur d'occasion dans lequel il faut en plus mettre du gasoil", abonde Jo Ballade.
Mais l'association jusqu'alors bénéficiaire (huit salariés pour un budget de 360.000 euros) connaît des difficultés. Baisse des aides aux associations, moins de crédits disponibles pour les formations qu'elle dispense, Prommata craint pour sa survie en 2013. Jo Ballade en appelle aux pouvoirs publics pour sauver ses emplois en l'aidant à se développer davantage en Europe, où "il y a beaucoup de demandes".
http://www.20minutes.fr/article/957023/ariege-cheval-place-tracteur
jeudi 21 juin 2012
Climat: le risque sismique rend hasardeux le stockage géologique du CO2
Le stockage du dioxyde de carbone, prôné par nombre d'experts pour lutter contre le réchauffement climatique, est jugé hasardeux par des géophysiciens américains en raison du risque élevé de déclencher des séismes, alertent-ils dans une étude dévoilée lundi.
"Nous estimons qu'il y a une forte probabilité que des tremblements de terre seront déclenchés par l'injection de vastes volumes de CO2 dans les roches fragiles" le plus souvent trouvées dans la croûte terrestre, écrivent Mark Zoback et Steven Gorelick, professeurs de géo-mécanique à l'Université de Stanford (Californie, ouest), en conclusion de leurs travaux.
"Dans la mesure où même des séismes de petite ou moyenne puissance peuvent compromettre l'étanchéité des poches géologiques contenant le CO2 séquestré, nous pensons que, dans ce contexte, stocker de très grands volumes de ce gaz constitue une stratégie risquée", insistent-ils.
Vu ce risque, "cette stratégie pour réduire de façon importante les émissions de gaz à effet de serre serait probablement un échec", concluent ces scientifiques dont les travaux paraissent dans les Annales de l'académie américaine des sciences (PNAS), datées du 18 au 2 juin.
Pour qu'un stockage du CO2 (dissout dans de l'eau) fasse vraiment une différence à l'échelle de la planète pour réduire le réchauffement climatique, il faudrait en enfouir environ 3,5 milliards de tonnes par an, soit un volume équivalent à 28,6 milliards de barils de pétrole.
La production annuelle mondiale de brut est de 27 milliards de barils environ.
Risque de pression sur les failles existantes
"Avant de se lancer dans des projets aussi vastes que d'injecter dans le sous-sol de gigantesques volumes de CO2 et ce à de multiples emplacements dans le monde, il est important de savoir que ces dernières décennies, les réseaux modernes de surveillance sismique ont montré que les tremblements de terre se produisent quasiment partout à l'intérieur des continents", soulignent-ils.
Le stockage géologique à grande échelle de CO2 est pourtant considéré comme une solution viable par nombre d'experts pour réduire les émissions de ce principal gaz à effet de serre, dont la plus grande partie provient de la combustion de charbon dans les centrales électriques, soulignent ces deux géophysiciens.
Ils citent un rapport de 2005 du Groupe d'experts de l'ONU sur l'évolution du climat (Giec) préconisant cette solution.
Dans la mesure où la croûte terrestre est fortement sous tension à l'intérieur des continents, des injections de fluides dans des puits profonds (deux kilomètres de profondeur) tels des gisements pétroliers et gaziers en voie d'épuisement, peuvent provoquer des séismes en accroissant la pression à proximité d'une faille préexistante et potentiellement active, selon eux.
Cet effet a été pour la première fois observé dans les années 60 à Denver, dans le Colorado (ouest), quand des injections d'eau dans un puits de trois kilomètres de profondeur près de l'Arsenal militaire des Rocheuses a déclenché un tremblement de terre, précisent les auteurs de l'étude.
Une étude séparée publiée vendredi 15 juin, effectuée par l'Académie américaine des sciences, conclut aussi que la séquestration géologique du CO2 "peut potentiellement induire des tremblements de terre importants". Ce risque est en revanche jugé faible avec la fracturation hydraulique "pour extraire du pétrole ou du gaz dans les schistes bitumineux.
La combustion du charbon pour produire de l'électricité libère 2,1 milliards de tonnes de CO2 par an aux Etats-Unis soit 36% de la totalité des émissions carboniques américaines, précisent ces deux chercheurs.
Quant à la Chine, elle en a généré trois fois plus en 2011, ayant brûlé 6,95 milliards de tonnes de charbon pour produire de l'électricité, soit 80% de ses émissions totales de CO2.
Au total, ces deux pays sont les deux plus grands émetteurs de CO2 de la planète, responsables à eux seuls de 40% des émissions.
http://www.20minutes.fr/article/956189/climat-risque-sismique-rend-hasardeux-stockage-geologique-co2
"Nous estimons qu'il y a une forte probabilité que des tremblements de terre seront déclenchés par l'injection de vastes volumes de CO2 dans les roches fragiles" le plus souvent trouvées dans la croûte terrestre, écrivent Mark Zoback et Steven Gorelick, professeurs de géo-mécanique à l'Université de Stanford (Californie, ouest), en conclusion de leurs travaux.
"Dans la mesure où même des séismes de petite ou moyenne puissance peuvent compromettre l'étanchéité des poches géologiques contenant le CO2 séquestré, nous pensons que, dans ce contexte, stocker de très grands volumes de ce gaz constitue une stratégie risquée", insistent-ils.
Vu ce risque, "cette stratégie pour réduire de façon importante les émissions de gaz à effet de serre serait probablement un échec", concluent ces scientifiques dont les travaux paraissent dans les Annales de l'académie américaine des sciences (PNAS), datées du 18 au 2 juin.
Pour qu'un stockage du CO2 (dissout dans de l'eau) fasse vraiment une différence à l'échelle de la planète pour réduire le réchauffement climatique, il faudrait en enfouir environ 3,5 milliards de tonnes par an, soit un volume équivalent à 28,6 milliards de barils de pétrole.
La production annuelle mondiale de brut est de 27 milliards de barils environ.
Risque de pression sur les failles existantes
"Avant de se lancer dans des projets aussi vastes que d'injecter dans le sous-sol de gigantesques volumes de CO2 et ce à de multiples emplacements dans le monde, il est important de savoir que ces dernières décennies, les réseaux modernes de surveillance sismique ont montré que les tremblements de terre se produisent quasiment partout à l'intérieur des continents", soulignent-ils.
Le stockage géologique à grande échelle de CO2 est pourtant considéré comme une solution viable par nombre d'experts pour réduire les émissions de ce principal gaz à effet de serre, dont la plus grande partie provient de la combustion de charbon dans les centrales électriques, soulignent ces deux géophysiciens.
Ils citent un rapport de 2005 du Groupe d'experts de l'ONU sur l'évolution du climat (Giec) préconisant cette solution.
Dans la mesure où la croûte terrestre est fortement sous tension à l'intérieur des continents, des injections de fluides dans des puits profonds (deux kilomètres de profondeur) tels des gisements pétroliers et gaziers en voie d'épuisement, peuvent provoquer des séismes en accroissant la pression à proximité d'une faille préexistante et potentiellement active, selon eux.
Cet effet a été pour la première fois observé dans les années 60 à Denver, dans le Colorado (ouest), quand des injections d'eau dans un puits de trois kilomètres de profondeur près de l'Arsenal militaire des Rocheuses a déclenché un tremblement de terre, précisent les auteurs de l'étude.
Une étude séparée publiée vendredi 15 juin, effectuée par l'Académie américaine des sciences, conclut aussi que la séquestration géologique du CO2 "peut potentiellement induire des tremblements de terre importants". Ce risque est en revanche jugé faible avec la fracturation hydraulique "pour extraire du pétrole ou du gaz dans les schistes bitumineux.
La combustion du charbon pour produire de l'électricité libère 2,1 milliards de tonnes de CO2 par an aux Etats-Unis soit 36% de la totalité des émissions carboniques américaines, précisent ces deux chercheurs.
Quant à la Chine, elle en a généré trois fois plus en 2011, ayant brûlé 6,95 milliards de tonnes de charbon pour produire de l'électricité, soit 80% de ses émissions totales de CO2.
Au total, ces deux pays sont les deux plus grands émetteurs de CO2 de la planète, responsables à eux seuls de 40% des émissions.
http://www.20minutes.fr/article/956189/climat-risque-sismique-rend-hasardeux-stockage-geologique-co2
mercredi 20 juin 2012
Japon: élites et population divisées sur la relance de réacteurs nucléaires
Politiciens, intellectuels, industriels ou simples citoyens japonais, tous étaient divisés après la décision du Premier ministre de relancer deux réacteurs nucléaires de l'archipel, alors même que les mesures nouvelles de sécurité ne seront achevées que dans trois ans.
Les manoeuvres de redémarrage du réacteur 3 de la centrale d'Ohi (ou Oi) dans l'ouest du Japon ont débuté samedi, celles pour le numéro 4 sont prévues pour jeudi, s'est félicité l'opérateur Kansai Electric Power, qui avait tempété tant et plus auprès du gouvernement pour obtenir le feu vert final.
La décision définitive des autorités a été prise samedi matin au terme d'un long processus protocolaire, en dépit des protestations d'une partie de la population.
Le chef du gouvernement, Yoshihiko Noda, avait clairement exprimé une semaine auparavant son intention d'autoriser les réacteurs 3 et 4 d'Ohi, jugés sûrs par les autorités compétentes, à refonctionner.
Il s'agit du premier réel redémarrage de réacteur depuis la catastrophe de Fukushima survenue le 11 mars 2011 à la suite du séisme et du tsunami qui ont dévasté le nord-est de l'archipel.
Le jugement du gouvernement est cependant loin de faire consensus, bien que M. Noda eût auparavant promis de ne prendre de décision "qu'après avoir obtenu la compréhension de la population".
"Il y a des opinions divergentes, mais le rôle des hommes politiques est de trancher, c'est d'autant plus important dans les cas où tout le monde n'est pas d'accord", a justifié samedi le ministre de l'Industrie, Yukio Edano.
Ce faisant, le gouvernement a semblé ignorer les récentes mises en garde d'experts sur la sismicité alentour et les appels à davantage de réflexion y compris de la part de près d'un tiers des parlementaires du Parti démocrate du Japon (PDJ), majoritaire à la Diète et présidé par le Premier ministre en personne.
"Il est extrêmement regrettable que soient remis en service ces réacteurs", a déploré le gouverneur de la préfecture de Fukushima, Yuhei Sato, estimant qu'à ce stade la sécurité de l'ensemble des centrales atomiques est loin d'être garantie, d'autant que dans le cas de Fukushima, l'enchaînement des faits n'a pas encore été clairement établi.
C'est un choix politique qui repose plus sur la stabilité d'approvisionnement que sur la sécurité, a critiqué son homologue de Shizuoka, Heita Kawakatsu, approuvé par d'autres.
"Que cesse un pouvoir qui privilégie l'économie au détriment de la sécurité de ses citoyens", s'est de même agacé le journaliste dénonciateur de scandales Satoshi Kamata, un des meneurs du mouvement "Adieu l'énergie nucléaire" soutenu par le prix Nobel de littérature Kenzaburo Oe et quelque 7,5 millions de pétitionnaires.
Même des personnalités qui, sur le principe, sont pour le redémarrage des réacteurs, trouvent la démarche du gouvernement un tant soit peu hâtive et cavalière.
C'est le cas de Nobuteru Ishihara, un des ténors du Parti libéral démocrate (PLD), principale formation d'opposition, qui qualifie d'"horrible" le fait que le Premier ministre décide "sur la foi de critères de sécurité provisoires" de remettre en marche des réacteurs alors même que l'instance de régulation qui s'est exprimée à leur sujet reste encore sous la tutelle du puissant ministère de l'industrie (Meti), ouvertement pro-nucléaire.
Une structure plus indépendante, réclamée par l'Agence internationale de l'Energie atomique (AIEA), doit être mise en place, mais le processus législatif traîne.
Pas avant 2015
Dans les milieux économiques et industriels, si le chef de la fédération patronale Keidanren s'est réjoui haut et fort en disant "espérer que les autres réacteurs stoppés (48 sur 50) redémarreront aussi", des figures influentes ont réagi en sens opposé.
"Lors de sa conférence de presse du 8 juin, le Premier ministre a affirmé qu'à Ohi, même en cas de séisme et de tsunami, un accident tel que celui de Fukushima ne se produirait pas. Mais les travaux à réaliser pour s'en assurer ne sont pas faits. Que se passera-t-il si un désastre survient avant ?", interroge le PDG de Softbank, Masayoshi Son, profondément antinucléaire.
Les plans de la compagnie Kansai Electric, gérante de la centrale d'Ohi, prévoient divers renforcements de la sécurité du site, mais le tout ne sera pas terminé avant 2015.
A l'inverse de résidents d'Ohi, surtout préoccupés par la santé économique immédiate de leur région, les plus choqués par le choix du gouvernement sont les personnes chassées sine die de chez eux par la catastrophe de Fukushima.
"Est-ce que pour le gouvernement, ce qui s'est passé à Fukushima est un fait survenu dans un autre pays ?", demande avec tristesse Hirohi Hasegawa, ex-habitant de Minamisoma, à une vingtaine de kilomètres de la centrale Fukushima Daiichi en péril.
http://www.20minutes.fr/monde/955475-japon-elites-population-divisees-relance-reacteurs-nucleaires
Les manoeuvres de redémarrage du réacteur 3 de la centrale d'Ohi (ou Oi) dans l'ouest du Japon ont débuté samedi, celles pour le numéro 4 sont prévues pour jeudi, s'est félicité l'opérateur Kansai Electric Power, qui avait tempété tant et plus auprès du gouvernement pour obtenir le feu vert final.
La décision définitive des autorités a été prise samedi matin au terme d'un long processus protocolaire, en dépit des protestations d'une partie de la population.
Le chef du gouvernement, Yoshihiko Noda, avait clairement exprimé une semaine auparavant son intention d'autoriser les réacteurs 3 et 4 d'Ohi, jugés sûrs par les autorités compétentes, à refonctionner.
Il s'agit du premier réel redémarrage de réacteur depuis la catastrophe de Fukushima survenue le 11 mars 2011 à la suite du séisme et du tsunami qui ont dévasté le nord-est de l'archipel.
Le jugement du gouvernement est cependant loin de faire consensus, bien que M. Noda eût auparavant promis de ne prendre de décision "qu'après avoir obtenu la compréhension de la population".
"Il y a des opinions divergentes, mais le rôle des hommes politiques est de trancher, c'est d'autant plus important dans les cas où tout le monde n'est pas d'accord", a justifié samedi le ministre de l'Industrie, Yukio Edano.
Ce faisant, le gouvernement a semblé ignorer les récentes mises en garde d'experts sur la sismicité alentour et les appels à davantage de réflexion y compris de la part de près d'un tiers des parlementaires du Parti démocrate du Japon (PDJ), majoritaire à la Diète et présidé par le Premier ministre en personne.
"Il est extrêmement regrettable que soient remis en service ces réacteurs", a déploré le gouverneur de la préfecture de Fukushima, Yuhei Sato, estimant qu'à ce stade la sécurité de l'ensemble des centrales atomiques est loin d'être garantie, d'autant que dans le cas de Fukushima, l'enchaînement des faits n'a pas encore été clairement établi.
C'est un choix politique qui repose plus sur la stabilité d'approvisionnement que sur la sécurité, a critiqué son homologue de Shizuoka, Heita Kawakatsu, approuvé par d'autres.
"Que cesse un pouvoir qui privilégie l'économie au détriment de la sécurité de ses citoyens", s'est de même agacé le journaliste dénonciateur de scandales Satoshi Kamata, un des meneurs du mouvement "Adieu l'énergie nucléaire" soutenu par le prix Nobel de littérature Kenzaburo Oe et quelque 7,5 millions de pétitionnaires.
Même des personnalités qui, sur le principe, sont pour le redémarrage des réacteurs, trouvent la démarche du gouvernement un tant soit peu hâtive et cavalière.
C'est le cas de Nobuteru Ishihara, un des ténors du Parti libéral démocrate (PLD), principale formation d'opposition, qui qualifie d'"horrible" le fait que le Premier ministre décide "sur la foi de critères de sécurité provisoires" de remettre en marche des réacteurs alors même que l'instance de régulation qui s'est exprimée à leur sujet reste encore sous la tutelle du puissant ministère de l'industrie (Meti), ouvertement pro-nucléaire.
Une structure plus indépendante, réclamée par l'Agence internationale de l'Energie atomique (AIEA), doit être mise en place, mais le processus législatif traîne.
Pas avant 2015
Dans les milieux économiques et industriels, si le chef de la fédération patronale Keidanren s'est réjoui haut et fort en disant "espérer que les autres réacteurs stoppés (48 sur 50) redémarreront aussi", des figures influentes ont réagi en sens opposé.
"Lors de sa conférence de presse du 8 juin, le Premier ministre a affirmé qu'à Ohi, même en cas de séisme et de tsunami, un accident tel que celui de Fukushima ne se produirait pas. Mais les travaux à réaliser pour s'en assurer ne sont pas faits. Que se passera-t-il si un désastre survient avant ?", interroge le PDG de Softbank, Masayoshi Son, profondément antinucléaire.
Les plans de la compagnie Kansai Electric, gérante de la centrale d'Ohi, prévoient divers renforcements de la sécurité du site, mais le tout ne sera pas terminé avant 2015.
A l'inverse de résidents d'Ohi, surtout préoccupés par la santé économique immédiate de leur région, les plus choqués par le choix du gouvernement sont les personnes chassées sine die de chez eux par la catastrophe de Fukushima.
"Est-ce que pour le gouvernement, ce qui s'est passé à Fukushima est un fait survenu dans un autre pays ?", demande avec tristesse Hirohi Hasegawa, ex-habitant de Minamisoma, à une vingtaine de kilomètres de la centrale Fukushima Daiichi en péril.
http://www.20minutes.fr/monde/955475-japon-elites-population-divisees-relance-reacteurs-nucleaires
mardi 19 juin 2012
lundi 18 juin 2012
dimanche 17 juin 2012
- Le Chili ouvre l'exploitation de ses immenses réserves de lithium au privé
Le Chili, premier producteur mondial de lithium, considéré comme le "pétrole du futur", vient d'ouvrir l'exploitation de ses vastes réserves à des entreprises privées, mais l'opposition considère que cette production devrait conserver un caractère stratégique.
Le lithium, également surnommé "or gris", est utilisé pour les batteries de voiture, de téléphones portables ou d'ordinateurs, mais aussi la verrerie ou la médecine.
Trois pays, le Chili, la Bolivie et l'Argentine concentrent 85% des réserves mondiales, ce qui leur a valu le surnom d'"Arabie Saoudite" du lithium.
Jusqu'à présent, seules deux entreprises privées exploitent ce métal mou dans le cadre d'un partenariat avec l'Etat dans le désert de sel de l'Atacama (nord) avec des quotas de production qui devraient être épuisés entre 2030 et 2040.
Le lithium avait été déclaré ressource "stratégique" pendant la dictature d'Augusto Pinochet (1973-1990) pour son utilisation potentielle en matière d'armement nucléaire, mais le gouvernement a finalement lancé mardi un appel d'offres pour ouvrir à des entreprises nationales et étrangères l'exploration et l'extraction du lithium.
Les lauréats de cet appel d'offres pourront extraire jusqu'à 100.000 tonnes de ce métal sur 20 ans, et devront reverser à l'Etat 7% du total de leurs recettes mensuelles en guise de royalties.
Le droit d'exploitation autorisera les entreprises choisies à exploiter le lithium dans les zones de leur choix, à l'exception de concessions minières déjà existantes.
"Envisager un changement est une bonne idée", analyse pour l'AFP Jaime Gajardo, du Centre d'Etudes du cuivre (CESCO). "Les raisons qui ont généré l'exception dans le cas du lithium pour des raisons +stratégiques+ sont liées davantage à la qualité de lithium qu'à une utilisation dans la technologie nucléaire", estime-t-il.
Toutefois, les experts et les députés de l'opposition ont critiqué cette décision, estimant que le lithium devrait être traité comme un thème stratégique dans lequel l'Etat doit jouer un rôle central, compte tenu de l'expérience historique du pays dans l'exploitation du cuivre.
Le Chili reste le premier producteur mondial de cuivre, avec 35% de l'offre mondiale. Jusqu'au début des années 70, le cuivre était principalement aux mains de compagnies privées, mais après la nationalisation des gisements les plus importants, l'Etat chilien est devenu un des principaux producteurs mondiaux.
Le lithium est "extrêmement peu cher et essentiel pour les batteries automobiles, c'est pour cela qu'on le choisit, mais c'est un petit négoce qui n'atteint pas les 400 millions de dollars annuels", relève pour sa part Jaime Alee, directeur du Centre pour l'innovation du lithium de l'Université du Chili.
"Il y aura un moment où le Chili devra se demander s'il va continuer à vendre des matières premières ou commencer à produire des biens manufacturés. Il n'y a aucun pays qui se soit développé uniquement avec la vente de matières premières", assure-t-il à l'AFP.
"Nous appelons le gouvernement à cesser l'appel d'offres et à ouvrir un débat dans le pays pour mettre au point une politique publique qui donne de la valeur ajoutée et contribue au développement du Chili", a critiqué quant à elle la sénatrice socialiste Isabel Allende.
Cet appel d'offres met un terme à la "possession du lithium par le Chili", a estimé pour sa part le sénateur démocrate-chrétien Mariano Ruiz-Esquide.
Le pays andin compte aujourd'hui 40% des réserves de lithium métallique, derrière la Bolivie, où elles sont concentrées dans les lacs salés du nord, ce qui facilite leur exploitation.
Le Chili représente près d'un tiers de la production mondiale avec 43% du total, suivi par l'Australie (23%), la Chine (14%) et l'Argentine (14%), selon la Commission chilienne du cuivre (COCHILCO).
http://www.20minutes.fr/economie/954081-chili-ouvre-exploitation-immenses-reserves-lithium-prive
Le lithium, également surnommé "or gris", est utilisé pour les batteries de voiture, de téléphones portables ou d'ordinateurs, mais aussi la verrerie ou la médecine.
Trois pays, le Chili, la Bolivie et l'Argentine concentrent 85% des réserves mondiales, ce qui leur a valu le surnom d'"Arabie Saoudite" du lithium.
Jusqu'à présent, seules deux entreprises privées exploitent ce métal mou dans le cadre d'un partenariat avec l'Etat dans le désert de sel de l'Atacama (nord) avec des quotas de production qui devraient être épuisés entre 2030 et 2040.
Le lithium avait été déclaré ressource "stratégique" pendant la dictature d'Augusto Pinochet (1973-1990) pour son utilisation potentielle en matière d'armement nucléaire, mais le gouvernement a finalement lancé mardi un appel d'offres pour ouvrir à des entreprises nationales et étrangères l'exploration et l'extraction du lithium.
Les lauréats de cet appel d'offres pourront extraire jusqu'à 100.000 tonnes de ce métal sur 20 ans, et devront reverser à l'Etat 7% du total de leurs recettes mensuelles en guise de royalties.
Le droit d'exploitation autorisera les entreprises choisies à exploiter le lithium dans les zones de leur choix, à l'exception de concessions minières déjà existantes.
"Envisager un changement est une bonne idée", analyse pour l'AFP Jaime Gajardo, du Centre d'Etudes du cuivre (CESCO). "Les raisons qui ont généré l'exception dans le cas du lithium pour des raisons +stratégiques+ sont liées davantage à la qualité de lithium qu'à une utilisation dans la technologie nucléaire", estime-t-il.
Toutefois, les experts et les députés de l'opposition ont critiqué cette décision, estimant que le lithium devrait être traité comme un thème stratégique dans lequel l'Etat doit jouer un rôle central, compte tenu de l'expérience historique du pays dans l'exploitation du cuivre.
Le Chili reste le premier producteur mondial de cuivre, avec 35% de l'offre mondiale. Jusqu'au début des années 70, le cuivre était principalement aux mains de compagnies privées, mais après la nationalisation des gisements les plus importants, l'Etat chilien est devenu un des principaux producteurs mondiaux.
Le lithium est "extrêmement peu cher et essentiel pour les batteries automobiles, c'est pour cela qu'on le choisit, mais c'est un petit négoce qui n'atteint pas les 400 millions de dollars annuels", relève pour sa part Jaime Alee, directeur du Centre pour l'innovation du lithium de l'Université du Chili.
"Il y aura un moment où le Chili devra se demander s'il va continuer à vendre des matières premières ou commencer à produire des biens manufacturés. Il n'y a aucun pays qui se soit développé uniquement avec la vente de matières premières", assure-t-il à l'AFP.
"Nous appelons le gouvernement à cesser l'appel d'offres et à ouvrir un débat dans le pays pour mettre au point une politique publique qui donne de la valeur ajoutée et contribue au développement du Chili", a critiqué quant à elle la sénatrice socialiste Isabel Allende.
Cet appel d'offres met un terme à la "possession du lithium par le Chili", a estimé pour sa part le sénateur démocrate-chrétien Mariano Ruiz-Esquide.
Le pays andin compte aujourd'hui 40% des réserves de lithium métallique, derrière la Bolivie, où elles sont concentrées dans les lacs salés du nord, ce qui facilite leur exploitation.
Le Chili représente près d'un tiers de la production mondiale avec 43% du total, suivi par l'Australie (23%), la Chine (14%) et l'Argentine (14%), selon la Commission chilienne du cuivre (COCHILCO).
http://www.20minutes.fr/economie/954081-chili-ouvre-exploitation-immenses-reserves-lithium-prive
samedi 16 juin 2012
Fini les nouveaux forages pétroliers en Guyane française
Shell ne débutera pas de nouvelles prospections pétrolières off-shore ultra-profondes au large de la Guyane française. La ministre de l'Ecologie, Nicole Bricq, a décidé de suspendre la campagne d'exploration pétrolière qui devait démarrer d'ici la fin de ce mois. La compagnie déchante car du pétrole a été découvert au large des côtes de ce département d'Outre-mer lors du forage exploratoire mené de mars à septembre 2011 à 6.000 mètres de profondeur...
La société Shell avait déposé, fin mars 2012, auprès de la Préfecture de la Guyane, un dossier de déclaration d’ouverture de travaux de forage et d’étude sismique en mer à 130 km des côtes et sur une zone d’environ 5.300 km2. Actionnaire majoritaire d’un consortium pétrolier avec Total (Tullow Oil et Northern Petroleum), Shell souhaitait réaliser quatre forages d’exploration ultra-profonds, deux en 2012 et deux en 2013. La société entendait aussi mener une campagne de recherche d’hydrocarbures par ondes sismiques en 2012.
Ces recherches auraient permis l’acquisition de données acoustiques grâce à des canons à basses fréquences. Lorsque ces basses fréquences atteignent le substrat géologique, un écho remonte en surface et permet ensuite d’établir une carte en 3D de la géologie sous-marine. Les compagnies pétrolières savent ainsi où forer pour optimiser leurs chances de découvrir du pétrole.
Impacts sur la faune marine
Seul problème des recherches sismiques, «pour des raisons de hauteur d’eau et de pénétration suffisante des ondes dans les formations géologiques, l’intensité des ondes est très élevée», avait concédé Shell dans son étude d’impact. Elle estimait cependant que les ondes sismiques n’auraient eu qu’au mieux un impact moyen à fort sur les cétacés. Les poissons, les tortues marines et les oiseaux n’auraient dû en souffrir que modérément.
Christian Roudgé, coordinateur de la Fédération Guyane Nature Environnement qui, sur ce dossier, travaille en lien étroit avec Greenpeace France et la Fondation pour la Nature et l’Homme (FNH), n’était alors pas du même avis. Selon lui, «les impacts sur la faune aquatique (notamment cétacés et poissons, ndlr) sont mal connus. A proximité directe des canons on sait ce qui se passe. Plus loin, non.»
Idem pour ce qui est des forages exploratoires, l’étude de Shell estimait que les impacts sur les poissons, les tortues, les cétacés et les oiseaux seront faibles à moyens voire négligeables.
Mobilisation des défenseurs de l’environnement
Des mesures d’atténuation avaient été proposées par Shell pour protéger la faune marine : présence d’observateurs de la faune marine à bord des navires, mise en place d’une surveillance acoustique passive, pas de source lumineuse intense dirigée vers l’eau, période d’intervention qui n’interfère pas avec les cycles biologiques des espèces aquatiques. Mais cela n’a pas empêché les anti-pétrole de s’organiser dans le département.
Un «Collectif Or bleu contre Or noir» s’est créé le 3 mai dernier. Il a vite regroupé plus de 1.000 personnes opposées au projet de Shell en Guyane, sur les quelques 200.000 habitants que compte la Guyane française. Les revendications de ce collectif n’ont pas concerné uniquement la faune marine. «Les forages se situent dans une zone de très forts courants marins, mal connus, qui rendent particulièrement périlleuses toute exploitation» et «en cas de marée noire, les industriels admettent qu’il serait impossible de nettoyer la mangrove du plateau des Guyanes, un écosystème primordial pour notre région» avait alors précisé le collectif sur son site internet (http://or-bleu-contre-or-noir.org/)
Le bras de fer entre écologistes et sociétés pétrolières a été arbitré aujourd’hui par Nicole Bricq: il n’y aura pour l’instant pas de nouveau forages en vue en Guyane. Le ministère du développement durable a déclaré dans un communiqué de presse que «dans le cadre d’un code minier inadapté et obsolète, le précédent Gouvernement a octroyé un permis exclusif de recherches à un consortium privé sans contrepartie suffisante pour l’intérêt national. La prise en compte des problématiques d’environnement n’est pas satisfaisante.»
Un bel exemple qui montre que le poids de 1.000 citoyens face au lobby des multinationales du consortium peut parfois peser…
http://www.20minutes.fr/article/952949/fini-nouveaux-forages-petroliers-guyane-francaise
La société Shell avait déposé, fin mars 2012, auprès de la Préfecture de la Guyane, un dossier de déclaration d’ouverture de travaux de forage et d’étude sismique en mer à 130 km des côtes et sur une zone d’environ 5.300 km2. Actionnaire majoritaire d’un consortium pétrolier avec Total (Tullow Oil et Northern Petroleum), Shell souhaitait réaliser quatre forages d’exploration ultra-profonds, deux en 2012 et deux en 2013. La société entendait aussi mener une campagne de recherche d’hydrocarbures par ondes sismiques en 2012.
Ces recherches auraient permis l’acquisition de données acoustiques grâce à des canons à basses fréquences. Lorsque ces basses fréquences atteignent le substrat géologique, un écho remonte en surface et permet ensuite d’établir une carte en 3D de la géologie sous-marine. Les compagnies pétrolières savent ainsi où forer pour optimiser leurs chances de découvrir du pétrole.
Impacts sur la faune marine
Seul problème des recherches sismiques, «pour des raisons de hauteur d’eau et de pénétration suffisante des ondes dans les formations géologiques, l’intensité des ondes est très élevée», avait concédé Shell dans son étude d’impact. Elle estimait cependant que les ondes sismiques n’auraient eu qu’au mieux un impact moyen à fort sur les cétacés. Les poissons, les tortues marines et les oiseaux n’auraient dû en souffrir que modérément.
Christian Roudgé, coordinateur de la Fédération Guyane Nature Environnement qui, sur ce dossier, travaille en lien étroit avec Greenpeace France et la Fondation pour la Nature et l’Homme (FNH), n’était alors pas du même avis. Selon lui, «les impacts sur la faune aquatique (notamment cétacés et poissons, ndlr) sont mal connus. A proximité directe des canons on sait ce qui se passe. Plus loin, non.»
Idem pour ce qui est des forages exploratoires, l’étude de Shell estimait que les impacts sur les poissons, les tortues, les cétacés et les oiseaux seront faibles à moyens voire négligeables.
Mobilisation des défenseurs de l’environnement
Des mesures d’atténuation avaient été proposées par Shell pour protéger la faune marine : présence d’observateurs de la faune marine à bord des navires, mise en place d’une surveillance acoustique passive, pas de source lumineuse intense dirigée vers l’eau, période d’intervention qui n’interfère pas avec les cycles biologiques des espèces aquatiques. Mais cela n’a pas empêché les anti-pétrole de s’organiser dans le département.
Un «Collectif Or bleu contre Or noir» s’est créé le 3 mai dernier. Il a vite regroupé plus de 1.000 personnes opposées au projet de Shell en Guyane, sur les quelques 200.000 habitants que compte la Guyane française. Les revendications de ce collectif n’ont pas concerné uniquement la faune marine. «Les forages se situent dans une zone de très forts courants marins, mal connus, qui rendent particulièrement périlleuses toute exploitation» et «en cas de marée noire, les industriels admettent qu’il serait impossible de nettoyer la mangrove du plateau des Guyanes, un écosystème primordial pour notre région» avait alors précisé le collectif sur son site internet (http://or-bleu-contre-or-noir.org/)
Le bras de fer entre écologistes et sociétés pétrolières a été arbitré aujourd’hui par Nicole Bricq: il n’y aura pour l’instant pas de nouveau forages en vue en Guyane. Le ministère du développement durable a déclaré dans un communiqué de presse que «dans le cadre d’un code minier inadapté et obsolète, le précédent Gouvernement a octroyé un permis exclusif de recherches à un consortium privé sans contrepartie suffisante pour l’intérêt national. La prise en compte des problématiques d’environnement n’est pas satisfaisante.»
Un bel exemple qui montre que le poids de 1.000 citoyens face au lobby des multinationales du consortium peut parfois peser…
http://www.20minutes.fr/article/952949/fini-nouveaux-forages-petroliers-guyane-francaise
vendredi 15 juin 2012
Tournez la page, pour un nouveau monde en marche
Le livre «Un nouveau monde en marche», sorti le 4 juin, aborde l'idée d'une nouvelle société à travers plusieurs pistes de réflexion. La non-violence ou le changement individuel pourrait ainsi apporter plusieurs réponses à l'impasse dans laquelle se trouve l'humanité...
Vers une société non-violente, écologique et solidaire. C’est ce à quoi tend le livre «Un Nouveau Monde en Marche», en rayon depuis lundi. Une invitation à «réfléchir à un nouveau monde», en abordant plusieurs thèmes comme l’écologie, l’agriculture, l’économie, ou le développement personnel.
On a aimé: l’écriture à plusieurs mains
Les auteurs Etienne Godinot, secrétaire de Gandhi International, et Laurent Muratet, directeur Marketing et Communication d’Alter Eco, ont convié des «gens d’horizons différents qui partagent les mêmes valeurs, mais avec des mots différents», explique ce dernier. «Le livre est une synthèse de ces pensées là».
L’ouvrage est ainsi ponctué par plusieurs entretiens avec des philosophes, économistes, peintres, mais aussi par les interventions de personnalités comme Stéphane Hessel, Akhenaton, Pierre Rabhi ou Christophe André. Que du beau monde!
On encore plus aimé: les bonnes idées à piocher
Au fil des pages, l’idée est de s’inspirer des grands défis du millénaire qui y sont abordés. La ligne directrice? Il est nécessaire d’avancer vers «un nouveau rapport avec les autres, un nouvel ordre économique alternatif, solidaire et spirituel», explique Etienne Godinot. Bref, une véritable remise en question.
On a moins aimé: apprendre à désobéir
Des pistes d’action pour agir concrètement sont proposées par les auteurs. Etienne nous invite par ailleurs à passer le message sur la révolution silencieuse en succombant à la désobéissance civile: «Pour déraciner la violence, il faut créer le conflit pour aboutir à un consensus». Le fameux «Peace and love» des sixites est donc bien révolu!
Les 3 bonnes idées à retenir:
1) Le concept de non-violence qui est «une réponse dans les domaines de l’écologie, de la pauvreté et de la course à l’armement», selon Etienne Godinot.
2) Un changement individuel et collectif, à commencer par l’équilibre entre les rapports de force. «Le petit producteur de thé au Sri Lanka disparaît face aux cultures intensives», illustre Laurent Muratet.
3) Un nouveau rapport au vivant. Pour Laurent à nouveau, «il faut prendre le temps de la mesure, prendre conscience de ses besoin. C’est l’idée de méditer tous les jours. La résistance aujourd’hui est de comprendre que le solutions viendront de l’intériorité, de soi».
Une marche en Inde pour un nouveau monde
http://www.20minutes.fr/article/952389/tournez-page-nouveau-monde-marche
Vers une société non-violente, écologique et solidaire. C’est ce à quoi tend le livre «Un Nouveau Monde en Marche», en rayon depuis lundi. Une invitation à «réfléchir à un nouveau monde», en abordant plusieurs thèmes comme l’écologie, l’agriculture, l’économie, ou le développement personnel.
On a aimé: l’écriture à plusieurs mains
Les auteurs Etienne Godinot, secrétaire de Gandhi International, et Laurent Muratet, directeur Marketing et Communication d’Alter Eco, ont convié des «gens d’horizons différents qui partagent les mêmes valeurs, mais avec des mots différents», explique ce dernier. «Le livre est une synthèse de ces pensées là».
L’ouvrage est ainsi ponctué par plusieurs entretiens avec des philosophes, économistes, peintres, mais aussi par les interventions de personnalités comme Stéphane Hessel, Akhenaton, Pierre Rabhi ou Christophe André. Que du beau monde!
On encore plus aimé: les bonnes idées à piocher
Au fil des pages, l’idée est de s’inspirer des grands défis du millénaire qui y sont abordés. La ligne directrice? Il est nécessaire d’avancer vers «un nouveau rapport avec les autres, un nouvel ordre économique alternatif, solidaire et spirituel», explique Etienne Godinot. Bref, une véritable remise en question.
On a moins aimé: apprendre à désobéir
Des pistes d’action pour agir concrètement sont proposées par les auteurs. Etienne nous invite par ailleurs à passer le message sur la révolution silencieuse en succombant à la désobéissance civile: «Pour déraciner la violence, il faut créer le conflit pour aboutir à un consensus». Le fameux «Peace and love» des sixites est donc bien révolu!
Les 3 bonnes idées à retenir:
1) Le concept de non-violence qui est «une réponse dans les domaines de l’écologie, de la pauvreté et de la course à l’armement», selon Etienne Godinot.
2) Un changement individuel et collectif, à commencer par l’équilibre entre les rapports de force. «Le petit producteur de thé au Sri Lanka disparaît face aux cultures intensives», illustre Laurent Muratet.
3) Un nouveau rapport au vivant. Pour Laurent à nouveau, «il faut prendre le temps de la mesure, prendre conscience de ses besoin. C’est l’idée de méditer tous les jours. La résistance aujourd’hui est de comprendre que le solutions viendront de l’intériorité, de soi».
Une marche en Inde pour un nouveau monde
http://www.20minutes.fr/article/952389/tournez-page-nouveau-monde-marche
jeudi 14 juin 2012
Les émissions de CO2 chinoises, un secret bien gardé
Selon une étude parue le 10 juin, les émissions de la Chine seraient 20% plus importantes que ce que le pays déclare...
Un brouillard épais règne sur les chiffres des émissions de gaz à effet de serre chinoises. Alors que la ville de Wuhan s’est retrouvée ce lundi plongée dans un immense nuage jaunâtre, une étude internationale publiée dimanche dans le journal Nature Climate Change suggère que les émissions chinoises pourraient être supérieures de 20% à ce qui a été calculé jusqu’à présent.
Selon les chercheurs, l’écart proviendrait d’estimations faussées sur la quantité de charbon utilisée dans les petites installations énergétiques. Certaines entreprises réduisent sciemment leurs calculs pour échapper à une taxe instaurée sur la consommation de charbon. Une initiative qui risque de rendre encore plus obscurs les calculs et fausser les prévisions des scientifiques: l’écart constaté de 1,4 milliard de tonnes correspond aux émissions annuelles d’un pays comme le Japon et pourrait avoir de grandes répercussions sur la rapidité du changement climatique.
http://www.20minutes.fr/article/951647/emissions-co2-chinoises-secret-bien-garde
Un brouillard épais règne sur les chiffres des émissions de gaz à effet de serre chinoises. Alors que la ville de Wuhan s’est retrouvée ce lundi plongée dans un immense nuage jaunâtre, une étude internationale publiée dimanche dans le journal Nature Climate Change suggère que les émissions chinoises pourraient être supérieures de 20% à ce qui a été calculé jusqu’à présent.
Un écart qui correspond aux émissions du Japon
En comparant les données du bureau national des statistiques chinois et les rapports des trente provinces entre 1997 et 2010, les scientifiques ont identifié un écart de 1,4 milliard de tonnes de CO2. «Cela entraîne des incertitudes plus grandes que jamais sur les statistiques chinoises», explique Dabo Guan, chercheur à l’université de Leeds, interrogé par Reuters. Selon les statistiques officielles, la Chine a émis 7,69 millions de tonnes de CO1 en 2010, mais en agrégeant les données des provinces, on arrive à un total de 9,08 millions de tonnes.Selon les chercheurs, l’écart proviendrait d’estimations faussées sur la quantité de charbon utilisée dans les petites installations énergétiques. Certaines entreprises réduisent sciemment leurs calculs pour échapper à une taxe instaurée sur la consommation de charbon. Une initiative qui risque de rendre encore plus obscurs les calculs et fausser les prévisions des scientifiques: l’écart constaté de 1,4 milliard de tonnes correspond aux émissions annuelles d’un pays comme le Japon et pourrait avoir de grandes répercussions sur la rapidité du changement climatique.
http://www.20minutes.fr/article/951647/emissions-co2-chinoises-secret-bien-garde
mercredi 13 juin 2012
Mozambique: Du manioc pour remplacer le charbon dans les réchauds
Le manioc, aliment traditionnel en Afrique, pourrait aussi devenir une source d'énergie...
D'ordinaire, le manioc finit dans l'assiette, mais chez Maria Douca au Mozambique, il sert de carburant dans son nouveau réchaud, couvé des yeux par les promoteurs danois et américain de ce projet bio-innovant. Alors que de nombreux pays africains s'évertuent à réduire les montagnes de bois de chauffe englouti pour la cuisson des aliments, ce poêle a un avantage: il est sans charbon pour l'utilisateur et, pour ses vendeurs, il peut générer de précieux crédits carbone hautement monnayables. Le mécanisme est simple: une entreprise d'un pays industrialisé investit dans un projet réduisant les émissions de CO2 dans un pays en développement. En échange, elle obtient des crédits carbone revendus à des industriels ayant besoin de réduire leur bilan carbone. Ici, le trio qui opère est le groupe danois Novozymes, la banque Bank of America Merrill Lynch et une société américaine de capital-risque Cleanstar.
Au Mozambique, environ 85% de l'énergie vient du bois. Pour cuisiner, les habitants utilisent un poêle à charbon posé à même le sol dehors. C'est une source de maladie respiratoire, mais aussi un gouffre financier pour les ménages, le prix du charbon ayant doublé en trois ans. «J'avais des problèmes avec mes yeux quand je cuisinais par terre. Mes yeux se mettaient à pleurer et j'avais des problèmes d'asthme», dit Maria, qui approche de la soixantaine. Désormais, pour faire le thé, cuire des oeufs ou préparer un légume, elle peut cuisiner à l'intérieur de ses quatre murs. Le nouvel appareil en inox ressemble à un réchaud de camping. Il est alimenté avec des bouteilles d'un à cinq litres d'éthanol de manioc, en vente dans un seul magasin de Maputo à l'enseigne Cleanstar. Conquise, Maria a acheté un deuxième réchaud malgré son coût d'environ 20 euros, une somme qui suffit pour faire vivre huit personnes pendant une semaine. Bien que subventionné, le prix reste trois à cinq fois plus cher qu'un poêle à charbon ordinaire.
http://www.20minutes.fr/article/949301/mozambique-manioc-remplacer-charbon-rechauds
D'ordinaire, le manioc finit dans l'assiette, mais chez Maria Douca au Mozambique, il sert de carburant dans son nouveau réchaud, couvé des yeux par les promoteurs danois et américain de ce projet bio-innovant. Alors que de nombreux pays africains s'évertuent à réduire les montagnes de bois de chauffe englouti pour la cuisson des aliments, ce poêle a un avantage: il est sans charbon pour l'utilisateur et, pour ses vendeurs, il peut générer de précieux crédits carbone hautement monnayables. Le mécanisme est simple: une entreprise d'un pays industrialisé investit dans un projet réduisant les émissions de CO2 dans un pays en développement. En échange, elle obtient des crédits carbone revendus à des industriels ayant besoin de réduire leur bilan carbone. Ici, le trio qui opère est le groupe danois Novozymes, la banque Bank of America Merrill Lynch et une société américaine de capital-risque Cleanstar.
Changer les méthodes de cuisson est difficile
A Maputo, 200 réchauds ont été écoulés en avril-mai. Mais Joseph Hanlon, fin connaisseur de l'économie locale, reste sceptique. «Les pays en développement croulent sous les centaines, voire les milliers de tentatives d'améliorer les poêles. Ça marche à petite échelle mais n'est jamais largement adopté. Et il y a beaucoup de raisons à ça. Changer les méthodes de cuisson est difficile. Les appareils trop techniques marchent rarement», dit-il. Mais «celui-ci est le premier vraiment complet. Du point de vue de l'environnement, il apporte une vraie réduction des gaz à effet de serre», affirme Abyd Karmali, directeur pour le marché carbone chez BoA Merrill Lynch. Même enthousiasme chez Novozymes, qui produit l'éthanol de manioc dans une raffinerie du port de Beira où les agriculteurs sont invités à vendre leur surplus. Son président Steen Riisgaard compte essaimer ailleurs, au Kenya, Tanzanie et Ouganda. Pour que ça marche, dit-il à l'AFP, «il faut que chaque maillon de la chaîne soit gagnant économiquement sinon ça s'effondre».Au Mozambique, environ 85% de l'énergie vient du bois. Pour cuisiner, les habitants utilisent un poêle à charbon posé à même le sol dehors. C'est une source de maladie respiratoire, mais aussi un gouffre financier pour les ménages, le prix du charbon ayant doublé en trois ans. «J'avais des problèmes avec mes yeux quand je cuisinais par terre. Mes yeux se mettaient à pleurer et j'avais des problèmes d'asthme», dit Maria, qui approche de la soixantaine. Désormais, pour faire le thé, cuire des oeufs ou préparer un légume, elle peut cuisiner à l'intérieur de ses quatre murs. Le nouvel appareil en inox ressemble à un réchaud de camping. Il est alimenté avec des bouteilles d'un à cinq litres d'éthanol de manioc, en vente dans un seul magasin de Maputo à l'enseigne Cleanstar. Conquise, Maria a acheté un deuxième réchaud malgré son coût d'environ 20 euros, une somme qui suffit pour faire vivre huit personnes pendant une semaine. Bien que subventionné, le prix reste trois à cinq fois plus cher qu'un poêle à charbon ordinaire.
Les biocarburants ne font pas l’unanimité
Au départ, le gouvernement du Mozambique était hésitant face au projet. Les biocarburants, comme l'éthanol de manioc, sont considérés comme un facteur aggravant de la crise alimentaire à l'origine de troubles violents dans plusieurs pays. Le Mozambique, pays dont les surfaces boisées couvrent la moitié de la superficie totale (800.000 km2), utilise moins de 10% de ses terres arables, le plus faible taux d'occupation agricole de toute l'Afrique australe. Résultat, en dépit de l'importance de l'agriculture vivrière qui occupe 80% de la main d'oeuvre, le pays doit importer de la nourriture, et la malnutrition reste répandue. Les autorités se sont finalement laissées convaincre estimant qu'«il n'y a pas de contradiction entre produire de la nourriture et produire pour l'agro-industrie», selon le ministre de l'Agriculture, Jose Pacheco. «Notre pays est vaste», dit-il. De son côté, Maria a réduit de moitié sa consommation de charbon. Elle continue de l'utiliser pour griller la viande ou les gros plats mijotés. «Question d'habitude, dit-elle. On a toujours utilisé le charbon».http://www.20minutes.fr/article/949301/mozambique-manioc-remplacer-charbon-rechauds
mardi 12 juin 2012
lundi 11 juin 2012
dimanche 10 juin 2012
«L'océan en voie d’épuisement», un film choc
DOCUMENTAIRE - Ce film de Rupert Murray est aussi connu sous le titre «The End of the Line». Cette adaptation du livre du même nom, écrit par le journaliste anglais Charles Clover, dresse un constat alarmiste de la situation dans les océans et les mers du globe...
De la Grande-Bretagne au Sénégal, en passant par la Chine, le Japon, les Etats-Unis, le Canada, l’Alaska ou encore les Bahamas, des images saisissantes du pillage des ressources marines ne manquent pas d’interpeller le spectateur.Lors de la projection-débat de lancement de la version française du film, le 29 mai dernier au cinéma Lincoln à Paris, nous avons également entendu des chiffres à peine croyables…
Les ressources halieutiques
En 1988, les stocks de poissons ont commencé à baisser. La prise de conscience n’a eu lieu qu’en 2002. Il est fort probable que les ressources halieutiques soient épuisées en 2048. Les pêches hors quota représentent 25 milliards de dollars par an (environ 20 milliards d’euros). Sept millions de tonnes de créatures marines sont pêchées accidentellement par an dans le monde. Elles constituent ce que l’on appelle des prises accessoires. Les pêcheurs capturent 61.000 tonnes de thon rouge par an, alors qu’il ne faudrait en pêcher que 10.000 tonnes pour assurer le renouvellement de l’espèce. 50% des morues en mer du Nord sont pêchées illégalement.
L’aquaculture
40% des poissons pêchés finissent en farine pour nourrir d’autres poissons. Mais les poissons d’élevage ne tolèrent pas plus que 2/5 de farines dans leur alimentation. Il faut 5 kg d’anchois pour produire un kilo de saumon d’aquaculture.
Les zones de pêche
Il existe 4.000 réserves marines protégées sur la planète, soit 0,6% des mers et des océans. Le reste est totalement exploitable par les pêcheurs. 1% des navires capturent 50% des poissons. Pêcher 1 kg de poisson nécessite 1,4 à 2,6 kg de fioul. Le plus grand chalut du monde peut contenir 13 avions 747.
La consommation française
Les Français consomment 34 kg de produits de la mer par an, dont 25 kg de poisson. Mais la France ne couvre seulement que 38% de ses besoins en produits halieutiques.
Certaines grandes marques s’approvisionnent durable
Greenwashing, course aux profits écolos, ou réel engagement? Toujours est-il que certaines des plus grandes enseignes alimentaires s’engagent depuis quelques années en faveur de la pêche durable.
Le géant nord-américain de la grande distribution, Wall Mart, s’est engagé depuis 2006 à vendre uniquement du poisson frais et congelé certifié Marine Stewardship Council (MSC) (un label qui assure une gestion durable de la mer en validant la viabilité de pêcheries) dans ses magasins d’Amérique du Nord.
Côté fast-food, McDonald’s, s’est engagé en 2011 à ce que 13 millions de consommateurs dans 39 pays d’Europe puissent manger des Filet-O-Fish dont le poisson soit certifié MSC.
Les marques d’aliments pour animaux domestiques, Whiskas, Pedigree, Cesar et Sheba, se sont engagées en 2010 à n’utiliser que du poisson issu de la pêche et de l’aquaculture durables d’ici 2020. Certains produits sont déjà certifiés MSC. A noter que ces marques ont déjà banni l’utilisation de thons rouges, de thons patudo et d’espadons, des espèces en danger, dans la fabrication de leurs produits.
Mélanie Laurent: «Qu’est-ce qui nous empêche de sortir de la crise avec de beaux projets écolo?»
http://www.20minutes.fr/article/949489/l-ocean-voie-depuisement-film-choc
samedi 9 juin 2012
La filière bio franchit le cap du million d'hectares
Les surfaces bio ont progressé de 15 % en France en 2011
Plus de bio dans les champs et dans les paniers : le bilan de l'année 2011, présenté par l'Agence Bio, est positif pour l'agriculture biologique française. Même si elle ne représente encore que 3,5 % de la surface agricole, la bio a franchi en mai le seuil du million d'hectares, soutenue par une demande constante. « Dans un contexte économique difficile, l'intérêt des consommateurs pour le bio se confirme avec une hausse de 11 % des ventes de produits alimentaires par rapport à 2010 », commente Elisabeth Mercier, présidente de l'Agence Bio.
Du pain et du vin bio
En 2011, les ventes de bio ont atteint 4 milliards d'euros, soit 2,4 % du marché alimentaire total. Les produits stars restent le lait et les œufs, qui représentent 20 % des ventes. Spécialités françaises, le pain et le vin bio ont le vent en poupe : fin 2011, 7,4 % du vignoble national était cultivé en bio et le nombre de boulangeries proposant des pains à base de farine bio s'est accru de 30 %. La viande, encore à la traîne, rattrape peu à peu son retard : le nombre d'éleveurs bio a augmenté de 20 % et 6,9 % des poules sont élevées selon les principes bio. «Les consommateurs de bio sont sensibles au bien-être des animaux », commente Elisabeth Mercier.
Bio, mais surtout local
Si les achats de bio se font toujours en majorité dans les grandes surfaces, la tendance du local pourrait changer la donne : « Un producteur bio sur deux pratique la vente directe au consommateur, à la ferme ou sur le marché », chiffre Elisabeth Mercier. Et les importations sont en recul, même si 38 % des produits qui arrivent sur le marché français sont destinés à combler un manque de volume. Elisabeth Mercier nuance : « On tend à l'équilibre pour de nombreux produits, comme le lait ou les pommes. » Malgré tout, l'objectif du Grenelle de l'environnement d'atteindre 6 % de surface bio en 2012 semble désormais enterré.
http://www.20minutes.fr/article/947555/filiere-bio-franchit-cap-million-hectares
Plus de bio dans les champs et dans les paniers : le bilan de l'année 2011, présenté par l'Agence Bio, est positif pour l'agriculture biologique française. Même si elle ne représente encore que 3,5 % de la surface agricole, la bio a franchi en mai le seuil du million d'hectares, soutenue par une demande constante. « Dans un contexte économique difficile, l'intérêt des consommateurs pour le bio se confirme avec une hausse de 11 % des ventes de produits alimentaires par rapport à 2010 », commente Elisabeth Mercier, présidente de l'Agence Bio.
Du pain et du vin bio
En 2011, les ventes de bio ont atteint 4 milliards d'euros, soit 2,4 % du marché alimentaire total. Les produits stars restent le lait et les œufs, qui représentent 20 % des ventes. Spécialités françaises, le pain et le vin bio ont le vent en poupe : fin 2011, 7,4 % du vignoble national était cultivé en bio et le nombre de boulangeries proposant des pains à base de farine bio s'est accru de 30 %. La viande, encore à la traîne, rattrape peu à peu son retard : le nombre d'éleveurs bio a augmenté de 20 % et 6,9 % des poules sont élevées selon les principes bio. «Les consommateurs de bio sont sensibles au bien-être des animaux », commente Elisabeth Mercier.
Bio, mais surtout local
Si les achats de bio se font toujours en majorité dans les grandes surfaces, la tendance du local pourrait changer la donne : « Un producteur bio sur deux pratique la vente directe au consommateur, à la ferme ou sur le marché », chiffre Elisabeth Mercier. Et les importations sont en recul, même si 38 % des produits qui arrivent sur le marché français sont destinés à combler un manque de volume. Elisabeth Mercier nuance : « On tend à l'équilibre pour de nombreux produits, comme le lait ou les pommes. » Malgré tout, l'objectif du Grenelle de l'environnement d'atteindre 6 % de surface bio en 2012 semble désormais enterré.
http://www.20minutes.fr/article/947555/filiere-bio-franchit-cap-million-hectares
vendredi 8 juin 2012
Un important gisement de gaz découvert au large des côtes israéliennes
Ce nouveau gisement pourrait considérablement freiner les importations de gaz en provenance d'Egypte...
Après Tamar et Leviathan, le gisement de gaz découvert par l’entreprise israélienne Israel Opportunity Resources au large d’Haïfa serait le troisième plus important du pays si les estimations de sa capacité sont exactes. D’après le communiqué publié par l’entreprise dimanche, 190 milliards de mètres cubes seraient exploitables. «Il s'agit d'estimations initiales après un forage d'appréciation effectué en début d'année, mais la probabilité que ces estimations se concrétisent est très importante», selon Amit Mor, spécialiste des ressources énergétiques, cité par l’AFP.
Cette zone de la Méditerranée abrite «un écosystème marin unique et délicat, d’une grande richesse biologique, où l’on retrouve des espèces rares d’éponges, de vers, de mollusques et de coraux d’eaux froides, dont certains sont âgés de plusieurs milliers d’années. Une fois qu’un forage a été réalisé dans un micro-écosystème unique, celui-ci peut mettre un millénaire ou plus avant de croître à nouveau», alertait le WWF, qui demande que les «normes environnementales les plus hautes soient définies» pour les forages gaziers et pétroliers en Méditerranée orientale».
http://www.20minutes.fr/article/947003/important-gisement-gaz-decouvert-large-cotes-israeliennes
Après Tamar et Leviathan, le gisement de gaz découvert par l’entreprise israélienne Israel Opportunity Resources au large d’Haïfa serait le troisième plus important du pays si les estimations de sa capacité sont exactes. D’après le communiqué publié par l’entreprise dimanche, 190 milliards de mètres cubes seraient exploitables. «Il s'agit d'estimations initiales après un forage d'appréciation effectué en début d'année, mais la probabilité que ces estimations se concrétisent est très importante», selon Amit Mor, spécialiste des ressources énergétiques, cité par l’AFP.
Danger pour la biodiversité méditerranéenne
Avec le gisement de Tamar, qui contient 250 milliards de mètres cubes de gaz, et celui de Leviathan, estimé à 480 milliards de mètres cubes, Israël pourrait s’affranchir des importations de gaz en provenance d’Egypte, soumises à des interruptions liées à des attaques contre les gazoducs. Mais les forages offshore inquiètent les écologistes: le WWF condamnait ainsi début 2011, lors de la découverte du gisement de Léviathan, «le forage aveugle» en Méditerranée orientale, «haut lieu de la biodiversité».Cette zone de la Méditerranée abrite «un écosystème marin unique et délicat, d’une grande richesse biologique, où l’on retrouve des espèces rares d’éponges, de vers, de mollusques et de coraux d’eaux froides, dont certains sont âgés de plusieurs milliers d’années. Une fois qu’un forage a été réalisé dans un micro-écosystème unique, celui-ci peut mettre un millénaire ou plus avant de croître à nouveau», alertait le WWF, qui demande que les «normes environnementales les plus hautes soient définies» pour les forages gaziers et pétroliers en Méditerranée orientale».
http://www.20minutes.fr/article/947003/important-gisement-gaz-decouvert-large-cotes-israeliennes
jeudi 7 juin 2012
mercredi 6 juin 2012
La France va interdire le pesticide Cruiser pour protéger les abeilles
Le gouvernement s'est prononcé pour l'interdiction du pesticide Cruiser OSR du groupe suisse Syngenta, utilisé pour les cultures de colza et accusé de contribuer au déclin des colonies d'abeilles, une décision saluée par les écologistes et les apiculteurs.
"J'ai averti le groupe qui commercialise le Cruiser que j'envisage de retirer l'autorisation de mise sur le marché", a déclaré vendredi le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll.
Cette décision fait suite à un avis de l'Anses (l'agence sanitaire pour l'alimentation et l'environnement), sollicitée par son prédécesseur Bruno Le Maire, qui relève l'impact néfaste sur les abeilles d'une des molécules actives du Cruiser, le thiaméthoxam, montré par deux études récentes.
Les abeilles qui consomment du nectar contenant cette molécule à faible dose seraient susceptibles de troubles de comportement affectant leur capacité à revenir à leur ruche. Cet effet pourrait contribuer au déclin des colonies concernées, a précisé le ministre.
Le gouvernement français a dans le même temps saisi la Commission européenne sur le sujet.
Dans son avis, l'Anses souligne l'"approche originale" des chercheurs, qui ont suivi les abeilles en leur apposant des puces à radio-identification. Ils ont pu constater qu'à une dose sublétale, c'est-à-dire au-dessous de la dose jugée mortelle, le thiaméthoxam avait un effet néfaste sur leur retour à la ruche.
L'Anses reconnaît que les doses utilisées étaient supérieures aux doses usuelles, mais estime qu'une exposition à cette dose "ne peut être totalement exclue dans des circonstances particulières". Elle relève aussi que d'autres études vont dans le même sens.
- Un hectare sur deux traité au Cruiser -
Syngenta, numéro un mondial de l'agrochimie, dénonce une étude basée sur une "méthode non validée et très éloignée de la pratique". "Il y a matière à discuter et nous allons revenir vers le ministère rapidement", a déclaré un porte-parole, précisant qu'un hectare sur deux (soit 650.000 hectares) est protégé par du Cruiser en France.
Le groupe dispose de 15 jours pour faire part de ses observations, avant que l'interdiction définitive ne soit prononcée.
Défenseurs de l'environnement et apiculteurs ont applaudi à la nouvelle.
"C'est super!", a lancé le député PS Gérard Bapt, qui avait demandé cette interdiction. Les apiculteurs, "heureux", ont alerté sur l'urgence d'une interdiction effective, à quelques semaines du traitement des semences pour la prochaine récolte. "C'est enfin un pas dans la bonne direction", a souligné France nature environnement (FNE).
Tous ont souhaité aussi que tous les types de Cruiser, utilisé aussi pour le maïs, les pois et les betteraves, soient interdits. "L'utilisation généralisée des insecticides en enrobage de semences représente un danger pour la biodiversité dans son ensemble", a estimé Claudine Joly de FNE.
Générations Futures a jugé la décision du ministre "positive et hautement symbolique", en rupture avec celles de son prédécesseur.
Du côté des agriculteurs, la vision est radicalement différente. Gérard Tubery, président de la Fédération des producteurs d'oléagineux et de protéagineux s'est étonné d'une décision "disproportionnée par rapport aux conclusions du rapport de l'Anses", qui pénalise les Français par rapport à leurs concurrents européens.
De son côté, la Coordination rurale et l'Organisation de producteurs de grains s'étonnent qu'une autorisation de mise sur le marché délivrée il y a un peu plus d'un an puisse être retirée aussi rapidement.
Rappelant que les abeilles et les bourdons contribuent à la pollinisation de 80% des plantes à fleurs produisant fruits ou légumes, M. Le Foll a souligné que des alternatives existaient pour la protection du colza. "Si le retrait de l'autorisation est confirmé, les agriculteurs auront donc des solutions", a-t-il affirmé.
http://www.20minutes.fr/economie/945343-france-va-interdire-pesticide-cruiser-proteger-abeilles
"J'ai averti le groupe qui commercialise le Cruiser que j'envisage de retirer l'autorisation de mise sur le marché", a déclaré vendredi le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll.
Cette décision fait suite à un avis de l'Anses (l'agence sanitaire pour l'alimentation et l'environnement), sollicitée par son prédécesseur Bruno Le Maire, qui relève l'impact néfaste sur les abeilles d'une des molécules actives du Cruiser, le thiaméthoxam, montré par deux études récentes.
Les abeilles qui consomment du nectar contenant cette molécule à faible dose seraient susceptibles de troubles de comportement affectant leur capacité à revenir à leur ruche. Cet effet pourrait contribuer au déclin des colonies concernées, a précisé le ministre.
Le gouvernement français a dans le même temps saisi la Commission européenne sur le sujet.
Dans son avis, l'Anses souligne l'"approche originale" des chercheurs, qui ont suivi les abeilles en leur apposant des puces à radio-identification. Ils ont pu constater qu'à une dose sublétale, c'est-à-dire au-dessous de la dose jugée mortelle, le thiaméthoxam avait un effet néfaste sur leur retour à la ruche.
L'Anses reconnaît que les doses utilisées étaient supérieures aux doses usuelles, mais estime qu'une exposition à cette dose "ne peut être totalement exclue dans des circonstances particulières". Elle relève aussi que d'autres études vont dans le même sens.
- Un hectare sur deux traité au Cruiser -
Syngenta, numéro un mondial de l'agrochimie, dénonce une étude basée sur une "méthode non validée et très éloignée de la pratique". "Il y a matière à discuter et nous allons revenir vers le ministère rapidement", a déclaré un porte-parole, précisant qu'un hectare sur deux (soit 650.000 hectares) est protégé par du Cruiser en France.
Le groupe dispose de 15 jours pour faire part de ses observations, avant que l'interdiction définitive ne soit prononcée.
Défenseurs de l'environnement et apiculteurs ont applaudi à la nouvelle.
"C'est super!", a lancé le député PS Gérard Bapt, qui avait demandé cette interdiction. Les apiculteurs, "heureux", ont alerté sur l'urgence d'une interdiction effective, à quelques semaines du traitement des semences pour la prochaine récolte. "C'est enfin un pas dans la bonne direction", a souligné France nature environnement (FNE).
Tous ont souhaité aussi que tous les types de Cruiser, utilisé aussi pour le maïs, les pois et les betteraves, soient interdits. "L'utilisation généralisée des insecticides en enrobage de semences représente un danger pour la biodiversité dans son ensemble", a estimé Claudine Joly de FNE.
Générations Futures a jugé la décision du ministre "positive et hautement symbolique", en rupture avec celles de son prédécesseur.
Du côté des agriculteurs, la vision est radicalement différente. Gérard Tubery, président de la Fédération des producteurs d'oléagineux et de protéagineux s'est étonné d'une décision "disproportionnée par rapport aux conclusions du rapport de l'Anses", qui pénalise les Français par rapport à leurs concurrents européens.
De son côté, la Coordination rurale et l'Organisation de producteurs de grains s'étonnent qu'une autorisation de mise sur le marché délivrée il y a un peu plus d'un an puisse être retirée aussi rapidement.
Rappelant que les abeilles et les bourdons contribuent à la pollinisation de 80% des plantes à fleurs produisant fruits ou légumes, M. Le Foll a souligné que des alternatives existaient pour la protection du colza. "Si le retrait de l'autorisation est confirmé, les agriculteurs auront donc des solutions", a-t-il affirmé.
http://www.20minutes.fr/economie/945343-france-va-interdire-pesticide-cruiser-proteger-abeilles
mardi 5 juin 2012
Réveil green : un peu de conscience dans mon café au lait !
Geste machinal, plaisir maximal, le café au lait du matin : c’est sacré. Et c’est tous les jours ou presque ( hors jours fériés, hors jour où vous avez la mauvaise idée d’arrêter le café, hors jour terrible où vous n’avez plus de café). Et si on commençait bien la journée en mettant un peu de conscience dans notre café au lait ?
Le café, c’est : un bonheur ET de plus en plus un cauchemar pour la planète avec l’augmentation des exploitations intensives de café. Aujourd’hui de nombreuses terres de cultures de café souffrent de l’usage d’engrais et de pesticides autrefois rares. Vous, les accros de l’or noir végétal, qui allez boire au minimum 360 cafés, dans l’année prenez une nouvelle résolution de printemps : que votre Arabica, Robusta, Arabusta, déca de l’un ou l’autre, soit dorénavant green !
Mode d’emploi :
1 – adoptez le café bio
Adoptez le café bio ! Produit dans le respect de la terre et des agriculteurs, ce n’est pas une nouvelle, le café bio n’en est pas moins bon pour autant. Si vous ne goûtez guère les cafés bio 1ers prix des supermarchés discount, n’hésitez pas à farfouiller dans les grandes surfaces qui proposent aujourd’hui un large panel de cafés bio. ». Les grandes marques s’y mettent, comme Jacques Vabre avec son « Récolte bio ». Dans vos magasins bio on trouve aussi d’excellents cafés "quotidiens". Pas de grand bouleversement donc pour passer au café bio, juste une pensée écolo au moment de saisir de son paquet de café habituel. Testez en plusieurs, il y a bien un café bio au moins que vous aimerez ! Et si c'est possible pensez aussi équitable (café Max Havelaard par exemple).
2 – Passez à l’écopad
Inconditionnel de la dosette, stop au gaspillage ! Vous utilisez 10 fois plus d’emballage avec une dosette pour 250 g de café que pour un paquet unique de 250 g. Vous croyez que vos dosettes en aluminium Nespresso sont recyclées ? Allons bon : elles sont « recyclable » d’accord, mais recyclées… ça reste à voir. Allez-vous vraiment les porter en magasin ? Bon, je ne vous demande pas ici de renoncer à votre vice, non, pas du tout. Optez plutôt pour la dosette… rechargeable : l’Ecopad. Un concept disponible depuis plusieurs années qui a bien du mal à percer malheureusement. Le hic, il faut avoir une Senseo….
3- Versez du lait bio bio ou laits végétaux
si vous ne jurez que par le café au lait... Oubliez les dosettes de crèmes, pour les mêmes raisons recyclages, et passez au lait bio. Et si possible produit pas trop loin de chez vous: le café lui-même, produit sous les Tropiques parcourt déjà assez de km de pour régaler vos papilles. Là encore, pas de grands changements d'habitudes. Un geste simple, 50 centimes de plus. Pour les vegan, intolérants au lactose ou amateurs de végétaux, passez aux laits végétaux dans votre café au lait! Ne craignez pas de dénaturer la saveur de votre café avec les laits végétaux. Le lait de soja pur par exemple se marrie très bien au café. Le lait de riz aussi. Testez!
Dernier petit conseil : n’abusez pas du café ! Après six grandes tasses, vous risquez les hallucinations. C’est prouvé ! Et n'oubliez pas de recycler le marc.
Greenzer
Le café, c’est : un bonheur ET de plus en plus un cauchemar pour la planète avec l’augmentation des exploitations intensives de café. Aujourd’hui de nombreuses terres de cultures de café souffrent de l’usage d’engrais et de pesticides autrefois rares. Vous, les accros de l’or noir végétal, qui allez boire au minimum 360 cafés, dans l’année prenez une nouvelle résolution de printemps : que votre Arabica, Robusta, Arabusta, déca de l’un ou l’autre, soit dorénavant green !
Mode d’emploi :
1 – adoptez le café bio
Adoptez le café bio ! Produit dans le respect de la terre et des agriculteurs, ce n’est pas une nouvelle, le café bio n’en est pas moins bon pour autant. Si vous ne goûtez guère les cafés bio 1ers prix des supermarchés discount, n’hésitez pas à farfouiller dans les grandes surfaces qui proposent aujourd’hui un large panel de cafés bio. ». Les grandes marques s’y mettent, comme Jacques Vabre avec son « Récolte bio ». Dans vos magasins bio on trouve aussi d’excellents cafés "quotidiens". Pas de grand bouleversement donc pour passer au café bio, juste une pensée écolo au moment de saisir de son paquet de café habituel. Testez en plusieurs, il y a bien un café bio au moins que vous aimerez ! Et si c'est possible pensez aussi équitable (café Max Havelaard par exemple).
2 – Passez à l’écopad
Inconditionnel de la dosette, stop au gaspillage ! Vous utilisez 10 fois plus d’emballage avec une dosette pour 250 g de café que pour un paquet unique de 250 g. Vous croyez que vos dosettes en aluminium Nespresso sont recyclées ? Allons bon : elles sont « recyclable » d’accord, mais recyclées… ça reste à voir. Allez-vous vraiment les porter en magasin ? Bon, je ne vous demande pas ici de renoncer à votre vice, non, pas du tout. Optez plutôt pour la dosette… rechargeable : l’Ecopad. Un concept disponible depuis plusieurs années qui a bien du mal à percer malheureusement. Le hic, il faut avoir une Senseo….
3- Versez du lait bio bio ou laits végétaux
si vous ne jurez que par le café au lait... Oubliez les dosettes de crèmes, pour les mêmes raisons recyclages, et passez au lait bio. Et si possible produit pas trop loin de chez vous: le café lui-même, produit sous les Tropiques parcourt déjà assez de km de pour régaler vos papilles. Là encore, pas de grands changements d'habitudes. Un geste simple, 50 centimes de plus. Pour les vegan, intolérants au lactose ou amateurs de végétaux, passez aux laits végétaux dans votre café au lait! Ne craignez pas de dénaturer la saveur de votre café avec les laits végétaux. Le lait de soja pur par exemple se marrie très bien au café. Le lait de riz aussi. Testez!
Dernier petit conseil : n’abusez pas du café ! Après six grandes tasses, vous risquez les hallucinations. C’est prouvé ! Et n'oubliez pas de recycler le marc.
Greenzer
lundi 4 juin 2012
dimanche 3 juin 2012
Kenya: Le Nord du pays redynamisé par le pétrole et l'énergie éolienne
Le nord du Kenya pourrait devenir un moteur pour la première puissance économique d'Afrique de l'Est...
Pauvre, aride, peuplé de rares nomades, le nord du Kenya a été ignoré pendant des décennies. Le pétrole et l'énergie éolienne en feront peut-être demain le moteur de la première puissance économique d'Afrique de l'Est. «Le Kenya a longtemps été divisé entre une région à haut potentiel et une autre à bas potentiel, selon une politique gouvernementale tout à fait délibérée», relève Mzalendo Kibunjia, président de la Commission nationale pour la cohésion et l'intégration. «Mais aujourd'hui, la région à bas potentiel est en train de devenir celle à haut potentiel», ajoutait ce responsable lors d'un récent colloque sur l'avenir du nord du Kenya, organisé à Loyangalani, au bord du lac Turkana, une des régions les plus chaudes et les plus désolées d'Afrique.
Il y eut d'abord début mars le lancement de ce qui est présenté comme le projet d'infrastructure le plus ambitieux d'Afrique: un oléoduc, une voie ferrée et une autoroute traversant le nord du Kenya jusqu'au port de Lamu, au bord de l'océan Indien, pour offrir une fenêtre maritime au Soudan du Sud -- et à son pétrole -- ainsi qu'à l'Ethiopie, voisins enclavés du Kenya. Coût: 18 milliards d'euros. Quelques jours plus tard, la société britannique Tullow Oil annonçait avoir trouvé une quantité très prometteuse de pétrole sur son site de Ngamia 1 au nord-ouest du Turkana, potentiellement plus importante que partout ailleurs en Afrique de l'Est. Enfin, un consortium de sociétés européennes et africaines doit lancer dans les prochains mois au Turkana la construction du plus important parc éolien d'Afrique, susceptible de subvenir à 20% des besoins énergétiques du Kenya.
«Si on fait du bon travail, il suffit de cinq ans» pour permettre au nord du Kenya de rattraper son retard, assure le député de la circonscription de Laisamis (nord), Joseph Lekuton. D'autant plus qu'une nouvelle Constitution adoptée en 2010 va décentraliser dès l'an prochain d'importants budgets vers les régions. Mais déjà à Lamu, la population s'inquiète d'être submergée par la main d'oeuvre importée pour construire le port en eau profonde censé être trois fois plus grand que celui de Mombasa (sud), le plus important d'Afrique de l'Est à ce jour. La spéculation immobilière fait déjà rage autour des champs pétroliers du Turkana, avec certains ministres aux avant-postes.
http://www.20minutes.fr/article/944479/kenya-nord-pays-redynamise-petrole-energie-eolienne
Pauvre, aride, peuplé de rares nomades, le nord du Kenya a été ignoré pendant des décennies. Le pétrole et l'énergie éolienne en feront peut-être demain le moteur de la première puissance économique d'Afrique de l'Est. «Le Kenya a longtemps été divisé entre une région à haut potentiel et une autre à bas potentiel, selon une politique gouvernementale tout à fait délibérée», relève Mzalendo Kibunjia, président de la Commission nationale pour la cohésion et l'intégration. «Mais aujourd'hui, la région à bas potentiel est en train de devenir celle à haut potentiel», ajoutait ce responsable lors d'un récent colloque sur l'avenir du nord du Kenya, organisé à Loyangalani, au bord du lac Turkana, une des régions les plus chaudes et les plus désolées d'Afrique.
Il y eut d'abord début mars le lancement de ce qui est présenté comme le projet d'infrastructure le plus ambitieux d'Afrique: un oléoduc, une voie ferrée et une autoroute traversant le nord du Kenya jusqu'au port de Lamu, au bord de l'océan Indien, pour offrir une fenêtre maritime au Soudan du Sud -- et à son pétrole -- ainsi qu'à l'Ethiopie, voisins enclavés du Kenya. Coût: 18 milliards d'euros. Quelques jours plus tard, la société britannique Tullow Oil annonçait avoir trouvé une quantité très prometteuse de pétrole sur son site de Ngamia 1 au nord-ouest du Turkana, potentiellement plus importante que partout ailleurs en Afrique de l'Est. Enfin, un consortium de sociétés européennes et africaines doit lancer dans les prochains mois au Turkana la construction du plus important parc éolien d'Afrique, susceptible de subvenir à 20% des besoins énergétiques du Kenya.
Cinq ans pour rattraper le retard
Quelques mois qui suffiront peut-être à bouleverser la configuration historique du Kenya: l'immense nord du pays, à peu près la moitié de la superficie du pays de 582.600 km2, n'est peuplé que par 10% des 38,6 millions d'habitants. Les trois comtés de l'extrème nord du pays sont, de loin, les plus pauvres du pays. 94,3% des habitants du Turkana vivent sous le seuil de pauvreté, contre 22% dans la capitale Nairobi, selon le dernier recensement de 2009. Un habitant du Turkana doit parcourir en moyenne 52 km pour accéder au premier hôpital, contre 5 km à Nairobi.«Si on fait du bon travail, il suffit de cinq ans» pour permettre au nord du Kenya de rattraper son retard, assure le député de la circonscription de Laisamis (nord), Joseph Lekuton. D'autant plus qu'une nouvelle Constitution adoptée en 2010 va décentraliser dès l'an prochain d'importants budgets vers les régions. Mais déjà à Lamu, la population s'inquiète d'être submergée par la main d'oeuvre importée pour construire le port en eau profonde censé être trois fois plus grand que celui de Mombasa (sud), le plus important d'Afrique de l'Est à ce jour. La spéculation immobilière fait déjà rage autour des champs pétroliers du Turkana, avec certains ministres aux avant-postes.
http://www.20minutes.fr/article/944479/kenya-nord-pays-redynamise-petrole-energie-eolienne
samedi 2 juin 2012
Japon: La radioactivité empoisonne la vie quotidienne des Japonais
Avant le 11 mars 2011, la vie des ménagères japonaises était simple: elles se contentaient d'acheter des produits du terroir japonais et d'éviter les aliments importés de Chine, pour être totalement sûres de ne pas empoisonner la maisonnée. Mais l'accident nucléaire de Fukushima a remis en cause toutes les idées reçues dans ce pays jalousement attaché à la qualité de son riz, de son poisson ou de ses légumes, et obsédé par la sécurité alimentaire.
Malgré les contrôles et les garanties des producteurs comme des autorités, beaucoup de Japonais se méfient de la contamination radioactive, dont nul ne connaît l'ampleur exacte. Impossible, en effet, de contrôler la totalité des aliments mis sur le marché. Alors, certains n'hésitent pas à débourser plusieurs milliers de yens (plusieurs dizaines d'euros) en sortant du supermarché pour mesurer la radioactivité de leur panier de courses. Ce service est proposé par certaines municipalités. Des entreprises privées, comme Bekumiru (littéralement: «Voir les becquerels»), proposent quant à elles des appareils de mesure de la radioactivité en libre-service.
Il suffit de placer un échantillon dans un récipient que l'on introduit ensuite dans un appareil muni d'un capteur, puis d'appuyer sur le bouton «start» d'un instrument qui ressemble à une caisse enregistreuse. Vingt minutes plus tard, le résultat s'affiche. Un document placé à côté de chaque machine renseigne sur les limites légales de becquerels par kilogramme pour les légumes, les condiments et les autres matières les plus courantes. «Beaucoup de gens viennent avec du riz, mais aussi de l'eau ou de la terre», précise Motohiro Takamatsu.
Dans l'espoir de regagner la confiance, un important groupe de grande distribution nippon, Aeon, réalise ses propres tests sur la nourriture qu'il vend. Selon son directeur-général adjoint, Yasuhide Chikazawa, la fixation d'un «seuil de sécurité» par les autorités n'a pas de sens pour les consommateurs. «Seuls des produits présentant une radioactivité très faible au point d'en être indétectable pourront rivaliser avec leur homologues étrangers», justifie-t-il. La politique de «tolérance zéro» d'Aeon a d'abord rencontré l'opposition de producteurs des zones contaminées, précise Motohiro Chikazawa. «Mais ils ont finalement réalisé que c'était la meilleure façon de les protéger.»
http://www.20minutes.fr/article/944329/japon-radioactivite-empoisonne-vie-quotidienne-japonais
Malgré les contrôles et les garanties des producteurs comme des autorités, beaucoup de Japonais se méfient de la contamination radioactive, dont nul ne connaît l'ampleur exacte. Impossible, en effet, de contrôler la totalité des aliments mis sur le marché. Alors, certains n'hésitent pas à débourser plusieurs milliers de yens (plusieurs dizaines d'euros) en sortant du supermarché pour mesurer la radioactivité de leur panier de courses. Ce service est proposé par certaines municipalités. Des entreprises privées, comme Bekumiru (littéralement: «Voir les becquerels»), proposent quant à elles des appareils de mesure de la radioactivité en libre-service.
Tests de radioactivité
A Kashiwa, une ville des environs de Tokyo située à 200 km de la centrale mais où une radioactivité anormale a été mesurée en certains points, les locaux de cette entreprise ne désemplissent pas et le téléphone n'arrête pas de sonner. «Les gens qui habitent ici sont particulièrement inquiets», confirme le directeur, Motohiro Takamatsu. Les tests se font sur rendez-vous. Le personnel a suivi un mois de cours intensifs avec des experts. «Les clients viennent avec des légumes, un bol de riz, de l'eau ou tout autre aliment. Ils font eux-mêmes les mesures. Ca les rassure», souligne Motohiro Takamatsu.Il suffit de placer un échantillon dans un récipient que l'on introduit ensuite dans un appareil muni d'un capteur, puis d'appuyer sur le bouton «start» d'un instrument qui ressemble à une caisse enregistreuse. Vingt minutes plus tard, le résultat s'affiche. Un document placé à côté de chaque machine renseigne sur les limites légales de becquerels par kilogramme pour les légumes, les condiments et les autres matières les plus courantes. «Beaucoup de gens viennent avec du riz, mais aussi de l'eau ou de la terre», précise Motohiro Takamatsu.
Regagner la confiance des consommateurs
«Je cultive des légumes dans la cour de l'école maternelle et comme les petits sont susceptibles de les manger, je viens ici régulièrement pour rassurer les parents. Forcément, ils sont inquiets», témoigne Ryotaka Iwasaki, qui en est à sa deuxième visite. «Si ce lieu n'existait pas, je serais ennuyé, cela coûterait sans doute trop cher de confier les tests à un organisme spécialisé». «Je suis venue mesurer le riz que je cultive. Il a été autorisé à la vente après des tests, mais je préfère vérifier par moi-même, pour être certaine», confie pour sa part la sexagénaire Mitsue Suzuki, une cultivatrice des environs.Dans l'espoir de regagner la confiance, un important groupe de grande distribution nippon, Aeon, réalise ses propres tests sur la nourriture qu'il vend. Selon son directeur-général adjoint, Yasuhide Chikazawa, la fixation d'un «seuil de sécurité» par les autorités n'a pas de sens pour les consommateurs. «Seuls des produits présentant une radioactivité très faible au point d'en être indétectable pourront rivaliser avec leur homologues étrangers», justifie-t-il. La politique de «tolérance zéro» d'Aeon a d'abord rencontré l'opposition de producteurs des zones contaminées, précise Motohiro Chikazawa. «Mais ils ont finalement réalisé que c'était la meilleure façon de les protéger.»
http://www.20minutes.fr/article/944329/japon-radioactivite-empoisonne-vie-quotidienne-japonais
vendredi 1 juin 2012
Après le carbone, l'azote menace l'environnement
Ce gaz, qui constitue la majorité de l'air que nous respirons, peut être nocif pour l'environnement s'il est produit en excès...
On en respire tous les jours à pleins poumons, et pourtant l’azote pourrait être mauvais pour l’environnement. Lorsque le cycle naturel de l’azote est perturbé, notamment par les engrais chimiques qui apportent des nitrates aux cultures pour accélérer leur développement, de nombreux dégâts, de l’eutrophisation des eaux à la perte de biodiversité, peuvent se produire dans l’environnement.
Dans une interview au journal New Scientist, Allison Leach, scientifique à l’université de Virginie, explique pourquoi nous devrions nous pencher sur notre «empreinte azote»: «Nous sommes inquiets au sujet de l’azote réactif, confie-t-elle, c’est-à-dire tout l’azote qui n’entre pas dans la constitution de 80% de notre atmosphère. Ces autres formes d’azote peuvent circuler dans les eaux, l’air et la terre et avoir des impacts négatifs en cascade sur l’environnement et la santé humaine.»
Allison Leach a développé un «calculateur azote» qui permet à chacun de mesurer sa part d’émissions azotées: comme pour le carbone, ce sont les gros mangeurs de viande qui obtiennent les plus mauvaises notes. Car pour produire un steak, il faut nourrir un bœuf avec une grande quantité de végétaux souvent produits à grands renforts d’engrais. Et les élevages produisent de grandes quantités de lisier, riches en nitrates. Pour résoudre le problème, une limitation de l’usage des pesticides et une meilleure gestion des épandages seraient nécessaire. A titre individuel, Allison Leach conseille de réduire sa consommation de viande. A condition de ne pas se rabattre sur des légumes cultivés avec des engrais chimiques.
http://www.20minutes.fr/article/943491/apres-carbone-azote-menace-environnement
On en respire tous les jours à pleins poumons, et pourtant l’azote pourrait être mauvais pour l’environnement. Lorsque le cycle naturel de l’azote est perturbé, notamment par les engrais chimiques qui apportent des nitrates aux cultures pour accélérer leur développement, de nombreux dégâts, de l’eutrophisation des eaux à la perte de biodiversité, peuvent se produire dans l’environnement.
Dans une interview au journal New Scientist, Allison Leach, scientifique à l’université de Virginie, explique pourquoi nous devrions nous pencher sur notre «empreinte azote»: «Nous sommes inquiets au sujet de l’azote réactif, confie-t-elle, c’est-à-dire tout l’azote qui n’entre pas dans la constitution de 80% de notre atmosphère. Ces autres formes d’azote peuvent circuler dans les eaux, l’air et la terre et avoir des impacts négatifs en cascade sur l’environnement et la santé humaine.»
Les élevages émettent trop d’azote
Pollution atmosphérique, pluies acides, pertes de biodiversité… L’azote serait responsable de nombreux dégâts. Les principaux coupables seraient les engrais azotés, qui apportent des nitrates en excès dans les sols et provoquent l’eutrophisation des eaux. Les plages bretonnes, où les algues vertes se développent rapidement grâce aux nitrates qui flottent dans les rivières, sont un des exemples des perturbations que peut provoquer l’excès d’azote provenant de l’agriculture. Certains processus industriels augmentent également la concentration d’azote dans l’air. D’après l’European Nitrogen Assessment de 2011, la France émettrait ainsi 40kgs d’azote excédentaire par hectare et par an. Les Pays-Bas atteignent plus de 120kgs.Allison Leach a développé un «calculateur azote» qui permet à chacun de mesurer sa part d’émissions azotées: comme pour le carbone, ce sont les gros mangeurs de viande qui obtiennent les plus mauvaises notes. Car pour produire un steak, il faut nourrir un bœuf avec une grande quantité de végétaux souvent produits à grands renforts d’engrais. Et les élevages produisent de grandes quantités de lisier, riches en nitrates. Pour résoudre le problème, une limitation de l’usage des pesticides et une meilleure gestion des épandages seraient nécessaire. A titre individuel, Allison Leach conseille de réduire sa consommation de viande. A condition de ne pas se rabattre sur des légumes cultivés avec des engrais chimiques.
http://www.20minutes.fr/article/943491/apres-carbone-azote-menace-environnement
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