mercredi 30 mai 2012

Gaspiller moins d'aliments, pour soi et pour la planète

Chaque foyer jette plusieurs dizaines de kilos d'aliments par an : pour combattre le "scandale" du gaspillage, France Nature Environnement lance une opération pilote auprès de familles et de restaurants pour les aider à trouver des pratiques bénéfiques pour leur budget et la planète.
Chaque famille, selon les estimations, jette de 20 à 40 kg d'alimentation par an. Si on y ajoute le gaspillage au restaurant, 95 kg d'aliments seraient jetés en Europe par personne et par an, estime la FAO, voire 280 kg si on inclut les pertes à toutes les étapes de la chaîne d'approvisionnement.
Le coût par foyer varie de 200 à 1.500 euros, selon que l'on inclut ou non les coûts de production, de distribution et de mise au rebut des aliments gaspillés.
Pour FNE, c'est non seulement un "scandale éthique" dans un contexte de malnutrition, mais aussi "un scandale environnemental majeur", du fait de l'espace, des pesticides, de l'eau, du pétrole "utilisés en vain".
De ces aliments perdus, un tiers vient des ménages, dont 75% pourraient être utilisés : produits même pas déballés, restes de repas, fruits et légumes un peu abîmés, pain de la veille, liquides entamés...
Forte de ce constat, FNE, réseau de 3.000 associations, vise trois sources de gaspillage : des foyers (une trentaine ont été mis à contribution), des restaurants (6) et deux cantines scolaires. "On veut faire du coaching minceur de nos poubelles", indique Benoît Hartmann, porte-parole.
Dans un premier temps, il s'agit de faire un diagnostic en pesant les aliments jetés, sans rien changer à ses habitudes.
Pour Francis Meneu, qui dirige le collège de Domène (Isère), le comptage a commencé il y a trois mois. "Quand on avait une cuisine autonome, dit-il, on utilisait 4 ou 5 poubelles", maintenant que le collège utilise les services d'une cuisine centrale, "on en remplit 8 à 10". Il a vu jeter "11 barquettes de 15 tranches de rôti". Sans parler des entrées à base de chou, ou des kiwis que n'aiment pas les enfants.
Chef itinérant
Dans la famille d'Isabelle Bourgeois, à Clamart, le mode de vie est écolo et plutôt bio. Depuis qu'elle a commencé les pesées, il y a trois semaines, elle n'a jeté que quelque 300 g de nourriture : un boudin qui avait traîné au frigidaire, une sauce qui s'était abîmée, la fin d'un plat qui est tombé... "On congèle beaucoup donc on gaspille moins", dit-elle.
Dans son restaurant, Pascal Biville a affaire à une clientèle d'habitués. "Il y a peu de retours d'assiette", dit-il. Ses poubelles se remplissent plutôt lentement : "on tourne beaucoup en flux tendu, les produits périssables sont utilisables sur plusieurs plats", dit-il. Mais depuis le début de l'expérience, il a déjà appris à utiliser des arêtes pour des fonds de poisson.
Dans un deuxième temps, les participants à l'opération continueront à peser les aliments jetés, mais sous contrôle d'un "coach", membre d'une association, qui soulignera les "mauvaises pratiques" et conseillera les bonnes, comme la cuisine des restes, les pommes fripées que l'on plonge dans l'eau bouillante, les pommes qu'on mélange aux pommes de terre pour les empêcher de germer....
Le Sytcom, l'agence des déchets de la région parisienne, propose sur son site des "fiches cuisine anti-gaspi", du genre tortilla pour finir des restes de légumes, tarte à la citrouille pour terminer du gruyère...
En septembre, FNE imagine d'utiliser une structure itinérante avec un chef qui confectionnera des plats avec des aliments destinés au rebut, qu'il fera goûter aux Parisiens. "Plutôt que méthaniser les restes, il faut d'abord essayer d'avoir moins de restes", dit Benoît Hartmann.

http://www.20minutes.fr/article/940405/gaspiller-moins-aliments-planete

mardi 29 mai 2012

Nouveau séisme dans le nord-est de l'Italie : 8 morts

Un nouveau tremblement de terre d'une magnitude de 5,8 sur l'échelle ouverte de Richter a secoué mardi vers 9h00 (heure de Paris) la région de Modène dans le nord-est de l'Italie, selon les relevés de l'Institut national de géophysique et vulcanologie. Cette secousse, ressentie dans tout le centre-nord de l'Italie, de Bolzano à Milan, a fait huit morts près de Modène, ont indiqué les carabiniers. Trois personnes sont décédées à San Felice del Panaro dans l'effondrement d'une usine, deux dans la localité de Mirandola, une à Concordia et une autre à Finale, a indiqué le commandant des carabiniers de Modène, Salvatore Iannizzotto. Selon lui, le curé de Rovereto di Novi est décédé mais la cause de sa mort n'est pas encore connue. L'épicentre de ce nouveau tremblement de terre se trouvait en Emilie-Romagne, une région déjà frappée il y a dix jours par un séisme qui avait fait six morts et des milliers de déplacés.

Des dizaines de bureaux et magasins ont été évacués dans d'autres villes d'Italie, à Milan, Bologne mais aussi dans le Val d'Aoste, à la frontière avec la France et de très nombreuses personnes sont descendues dans les rues. Les standards des pompiers et de la protection civile ont été submergés d'appel dans ces régions même si les communications téléphoniques ont été très perturbées dans les minutes suivant la secousse. Les médias italiens indiquent que les bâtiments endommagés en Emilie-Romagne lors du séisme du 20 mai ont subi de nouveaux dégâts. Dans cette même région, 7.000 personnes sont assistées par environ 1.400 secouristes dans quelque 89 campements de fortune situés dans des écoles, des terrains de sport ou des hôtels. La capacité totale est de 9.000 postes dans ces campements, où les gens restent en raison de la peur suscitée par ces secousses continues.

Depuis une dizaine de jours, la péninsule a enregistré de nombreux tremblements de terre, aussi bien au nord que dans le sud, touché lundi par un séisme de magnitude 4,3. 417 secousses avaient au total été enregistrées jusqu'à lundi, dont trois d'une magnitude supérieure à 5 et 15 d'une magnitude comprise entre 4 et 5, selon les médias.

Le changement climatique à Banyuls-sur-mer

dimanche 27 mai 2012

L'éclairage public, une menace pour la biodiversité?

Des chercheurs de l'Académie des sciences britannique se sont intéressés à l'impact de l'éclairage public, en hausse de 6% en moyenne chaque année dans le monde, sur la biodiversité. Bilan: certains invertébrés sont plus nombreux près des zones éclairées, zones où se retrouvent également bien plus d'individus carnivores...
Comment les espèces animales s’adaptent-elles au changement des villes, et plus particulièrement à l’augmentation des zones artificiellement éclairées? Bientôt, toute la lumière sera faite sur ce phénomène. Si l’on sait déjà que cette lumière change l’organisme et le comportement des végétaux, insectes, ou mammifères nocturnes, on ignore son impact sur l’organisation et la composition des espèces. C’est ce qu’ont cherché à connaitre les scientifiques de l’Académie des sciences britannique en 2011 (1).
Après avoir observé 60 espèces différentes pendant trois jours et trois nuits, et ce, grâce à des pièges posés directement sous des réverbères, ils ont conclu que «les invertébrés étaient plus abondants à proximité des sources d’éclairage» (surtout les faucheux, les fourmis, les carabes, les cloportes et les amphipodes), mais aussi que leur composition était «significativement différente» par rapport à ceux à l’écart de la lumière.
Autre constat: la profusion de carnivores (prédateurs et charognards) aux abords des éclairages. Les chercheurs s’inquiètent des risques potentiels d’altération de la chaîne alimentaire, ce qui pourrait changer tout l’écosystème.
Quelle lumière pour la ville de demain?

http://www.20minutes.fr/article/940951/eclairage-public-menace-biodiversite

samedi 26 mai 2012

Ne manquez pas le festival photos de La Gacilly

Depuis neuf ans, le festival photo «Peuples et Nature» de La Gacilly ne cesse d'impressionner par ses expositions variées et ses photos riches en instantanéité. Pour l'édition 2012, vous pourrez admirer les photographies contemporaines et artistiques exposées dans les rues et jardins du village du 1er juin au 30 septembre. Le «plus» de cette année? Le Brésil sera à l'honneur...
Ce n’est pas pour rien que le festival de La Gacilly est considéré comme un haut lieu de la photographie: avec ses 19 expositions et 600 photographies, il accueille chaque année de nombreux auteurs internationaux au potentiel affirmé. A chaque édition, de splendides clichés éthiques et humanistes, fondés sur les rapports de l’homme et son environnement, sillonnent la ville.
Et parce que le prochain sommet des Nations Unies aura lieu à Rio de Janeiro en juin, le Brésil sera l’invité d’honneur de cette neuvième édition. Plusieurs artistes comme Marc Ferrez, qui a saisi les villes naissantes du Brésil au XIXème, José Medeiros, le premier à photographier les tribus non contactées d’Amazonie dans les années 50, ou Anouk Garcia, qui s’est intéressée au monde des indiens du Brésil, seront représentés.
Les photographes nous montrent, certes la beauté d’une terre flamboyante et riche, mais aussi ses mines fourmilières, la destruction des forêts, le réaménagement des centres urbains, la concentration démographique, un pays-continent résolument tourné vers l’avenir. Préparez-vous à ce que vos pupilles soient sensibles aux couleurs de Rio!
Informations pratiques:
L’exposition est gratuite
Dates: du 1er juin au 30 septembre 2012
Lieu: Gacilly
Plus d’informations sur http://www.festivalphoto-lagacilly.com
Une expo qui a du cœur

http://www.20minutes.fr/article/940011/manquez-festival-photos-gacilly

vendredi 25 mai 2012

L'eau de coco, la boisson miracle qui séduit à Cannes

L'eau de coco? C'est le liquide transparent naturellement présent dans les jeunes noix de coco (cueillies encore vertes, au bout de neuf mois environ). Hydratante, sans matière grasse mais source de potassium, cette boisson fait un tabac chez nos amis les stars, et plus particulièrement pour le Festival de Cannes, sur la croisette. Mais pourquoi l'eau de coco a-t-elle envahi les étals de nos supermarchés? Quelles sont ses propriétés...
Au Brésil, on la boit directement à la paille en faisant une ouverture sur le fruit! Les bienfaits de l’eau de coco sont multiples et particulièrement reconnus dans l’univers du sport. Aux Etats-Unis, Rihanna, Sienna Miller, Hale Berry, Jay-Z, ou encore Jessica Simpson font partis des adeptes. C’est aussi pour cela qu’elle s’est démocratisée, notamment via les marques Vita Coco (qui la commercialise sans caféine ni conservateurs) ou Vaïvaï (dont l’eau 100% naturelle est vendue en briques recyclables). Mais, pourquoi succomber à son succès?
Utile en cas de grosse chaleur. L’eau de coco est appréciée pour son effet hydratant et son fort pouvoir désaltérant: un tiers de litre d’eau de coco désaltère et rafraîchit le corps comme le ferait un litre d’eau. Isotonique, elle contient autant d’oligo-éléments que notre plasma sanguin! Idéale donc pour étancher sa soif.
Une bonne astuce avant l’arrivée de l’été. Elle a un effet drainant permettant d’éliminer la cellulite aqueuse.
Indispensable après l’effort. La boisson étant isotonique, elle permet de remplacer les ions (sodium, potassium, magnésium, calcium) perdus pendant le sport. D’autre part, elle est très riche en potassium, qui permet de réduire les risques d’hypertension, et en magnésium, qui favorise la fixation du calcium sur l’os, et régule le rythme cardiaque. A titre d’exemple, un verre d’eau de coco apporte autant de potassium que deux grosses bananes et quinze fois plus que la plupart des boissons sportives.
Un allié de poids pour les petits dérèglements. Facile à digérer, elle régularise la fonction intestinale grâce à la présence de fibres alimentaires. Elle optimise aussi la fonction rénale.
Dernier atout: elle est sans cholestérol, et son taux de sucre est relativement faible, ce qui lui permet d’être sirotée par des personnes diabétiques.
Et vous, êtes-vous prêts à craquer pour l’eau de coco?

http://www.20minutes.fr/article/939177/eau-coco-boisson-miracle-seduit-cannes

jeudi 24 mai 2012

Fabriquer ses cosmétiques maison: Simple comme un bain-marie

Nous avons testé deux méthodes, l'une avec une machine fraîchement arrivée sur le marché, l'autre avec de simples ustensiles de cuisine...
Pour ceux qui ne croient pas aux labels bio ou qui veulent à tout prix éviter les parabènes et autres produits chimiques dans leurs crèmes de soins, fabriquer ses cosmétiques soi-même reste la seule solution pour être sûr de ce qu’on se tartine sur le visage et le corps. La tendance du «fait maison» se décline donc maintenant au rayon soins et les industriels ont saisi l’occasion: Rowenta a lancé en avril une machine, baptisée Naturalis (vendue 199 euros), qui permet de réaliser soi-même ses cosmétiques en quelques minutes. 20 Minutes l’a testée, avec l’aide de Christelle Spada, une experte qui donne des cours de fabrication de cosmétiques à l’Atelier des sens, à Paris.


Si la vidéo ne démarre pas, cliquer ici.

http://www.20minutes.fr/article/938331/fabriquer-cosmetiques-maison-simple-comme-bain-marie

mercredi 23 mai 2012

Les Français ont mangé tous leurs poissons de l'année

Si l'on ne mangeait que les poissons pêchés dans les eaux françaises, nous arriverions ce lundi à l'épuisement du stock...
Adieu cabillauds, sardines et anchois. Si la France ne consommait que le poisson pêché dans ses eaux, elle devrait s’en passer à compter de ce lundi, souligne l’étude de la New economics foundation (NEF) et l’association Ocean2012. La date d’épuisement virtuel du stock de poisson français arrive cette année trois semaines plus tôt qu’en 2011, et trois mois et demi plus tôt qu’il y a vingt ans, estiment les associations.

34,2kg de poisson par an et par personne

«Les citoyens européens consomment beaucoup plus de poisson que leurs mers ne peuvent en produire et sont de plus en plus dépendants d'autres pays», précise le rapport des deux ONG sur «le jour de dépendance à l'égard du poisson». Et sans les poissons d’élevage, ce jour serait avancé au 8 avril. Si le pays épuise ses stocks de plus en plus vite, c’est en raison d’une hausse de la consommation mais aussi d’une diminution des réserves en raison de la surpêche. Avec 34,2kg de poisson consommé par an et par personne, la France arrive en cinquième position du classement des plus gros mangeurs de poissons en Europe, où la moyenne est de 22,1kg. En 1960, elle n’était que de 9kg par an.
Une faim que les océans ne peuvent plus suivre: les pêcheurs vont de plus en plus au large pour pêcher et malgré les mesures mises en place pour épargner les poissons juvéniles ou les espèces menacées, les populations de poissons mettent du temps à se reconstituer. Les auteurs du rapport espèrent que la réforme en cours de la politique commune de la pêche incitera l'Europe à «se concentrer sur la restauration de ses propres écosystèmes marins et modifier ses niveaux de consommation pour qu'ils soient en rapport avec ses possibilités

http://www.20minutes.fr/article/937573/francais-mange-tous-poissons-annee

dimanche 20 mai 2012

Séisme dans le nord-est de l'Italie : au moins trois morts

Trois personnes qui travaillaient de nuit dans des usines dans la région de Modène et de Ferrare (centre-nord de l'Italie) ont trouvé la dans un séisme survenu ce dimanche à 4 heures du matin. La secousse, de magnitude 5,9, et survenu à 10 km de profondeur, avait comme épicentre Finale Emilia, à 36 km au nord de Bologne, dans la zone de Modène. La terre a tremblé une vingtaine de secondes, et le choc, ressenti dans tout le nord-est de la péninsule, de l'Emilie-Romagne à la Vénétie, a été suivi de plusieurs répliques.

Maisons écroulées, amas de gravats...

Un ouvrier a été tué par l'écroulement d'un hangar d'une fabrique de polystyrène à Ponte Rodoni di Bondeno. Deux autres ont trouvé la mort dans une usine de céramique à Sant-Agostino. Sous l'impact de la secousse, plusieurs maisons et clochers d'églises de la région se sont écroulés, et des hôpitaux ont été évacués par mesure de sécurité.

A Bologne et dans d'autres villes, des milliers d'habitants réveillés au milieu de la nuit sont descendus paniqués dans les rues. Les centraux téléphoniques des pompiers ont été saturés.Les premières images diffusées par les télévisions en continu dans la région la plus touchée montraient des maisons à demi écroulées, des amoncellements de gravats sur les routes, des corniches d'églises ou de tours détachées.

Plus tôt dans la nuit, une autre secousse sismique, de magnitude 4,1, avait été enregistrée en Lombardie, dans les provinces de Modène, Mantoue, Ferrare et Rovigo, sans provoquer de dommages.
http://www.leparisien.fr/faits-divers/seisme-dans-le-nord-est-de-l-italie-au-moins-trois-morts-20-05-2012-2007629.php

SAINT-MARTIN-DE-CRAU (Bouches-du-Rhône) - Des fourmis et moutons promus "ingénieurs" de la restauration écologique

Des fourmis et des moutons Mérinos sont promus "éco-ingénieurs" sur des chantiers de restauration écologique dans la plaine de la Crau où une fuite d'oléoduc a détruit en 2009 une grande partie de cette unique steppe d'Europe occidentale.
Outre l'évacuation de 72.000 tonnes de terre après la pollution dans la Réserve naturelle des Coussouls de la Crau, la Société du pipeline sud-européen (SPSE) continue, trois ans plus tard, de pomper le pétrole au-dessus de la nappe phréatique à raison de 200 litres par semaine. Une entreprise qui prendra encore plus d'une dizaine d'années pour éliminer les traces de la catastrophe.
En surface, la nature reprend lentement ses droits. Et pour l'aider, les chercheurs de l'Institut méditerranéen de biodiversité et d'écologie (IMBE) ont décidé de faire appel aux fourmis.
"Parmi la trentaine d'espèces présentes ici on a cherché celle qui transporte les graines pour se nourrir", explique, au milieu de cette étendue aride balayée par les vents, Marielle Renucci, spécialiste des insectes.
Le choix s'est porté sur la Messor barbarus, fourmi monogyne qui, une fois fécondée, peut fonder une colonie à elle toute seule. Après un vol nuptial à la fin de l'été, la femelle fécondée s'arrache les ailes et creuse un trou pour y passer l'hiver. Devenue reine fondatrice, elle y pond ses oeufs d'où sortiront des ouvrières des deux sexes qui formeront en trois ans environ une colonie de plusieurs milliers d'individus.
Chaque fourmis transporte une graine voire un épis à chacune de ses sorties hors du nid. "Cela peut aller jusqu'à 30 mètres", l'équivalent d'une marche de 10km pour un être humain, ajoute l'experte.
"Ces pérégrinations sont efficaces pour la dissémination des graines des espèces que nous voulons voir s'installer en grand nombre", précise Thierry Dutoit, professeur et conseiller scientifique du CNRS et de l'IMBE.
Au total quelque 200 "fourmis ingénieures" seront installées sous des galets numérotés après avoir été selectionnées dans la nature et surveillées en laboratoire par les chercheurs de cette expérience "unique au monde", selon eux.
Sous le galet numéro 35, Erick Provost, autre expert des fourmis à l'IMBE, installe délicatement celle qu'il vient d'extraire de son tube à essai. "Je l'ai prélevé dans un jardin public à Marseille et là je lui creuse un petit tunnel pour lui faciliter le travail", raconte-t-il en humidifiant le sol avec de l'eau. "Jusqu'ici, sur les premières reines installées, on a eu 50% de succès".
"La pollution aux hydrocarbures a détruit cinq hectares d'un écosystème en quelques heures alors que la restauration se fera sur une échelle de temps correspondant à plusieurs vies humaines", souligne Thierry Dutoit.
A quelques centaines de mètres des sites de fourmis, un berger fait paître son troupeau de près de 800 moutons sur les anciens vergers industriels de la Cossure.
A la faillite du propriétaire en 2008 après 20 ans de culture intensive de pêchers pulvérisés tous les 15 jours de pesticides détruisant pratiquement tous les insectes, les 357 hectares laissés à l'abandon ont été rachetés par la Caisse des dépôts et consignations biodiversité en partenariat avec la chambre d'agriculture locale.
Le projet, sur 30 ans, doit permettre de restaurer, autant que faire ce peu, le paysage originel de la steppe façonnée par des millénaires d'interaction entre le climat, les sols pauvres et le pastoralisme ovin.

http://www.20minutes.fr/article/936023/fourmis-moutons-promus-ingenieurs-restauration-ecologique

samedi 19 mai 2012

Préparez des barres protéinées maison

Une explosion d'énergie, un apport nutritif certain, et surtout, un véritable plaisir gustatif, les barres protéinées ont tout bon...
Cécile et Christophe Berg, passionnés de course à pied, nous invitent à partager leurs explorations culinaires et diététiques dans «Du Bonheur en Barres». Au menu de ce livre, une variété inépuisable de barres protéinées que l’on peut faire chez soi: fruits séchés, noix ou chocolat, muesli ou granola, salé ou sucré, au four ou à la vapeur…Testez-les et découvrez vos recettes préférées!
*Barre de récupération*
  • 20 g de noix du Brésil
  • 30 g de noix de cajou
  • 50 g de figues
  • 1 cm de gingembre
  • 2 feuilles de menthe
Hacher les noix du Brésil, de cajou et les figues. Mixer avec le reste des ingrédients. Tasser dans un moule pour former une barre compacte. Couvrir et laisser durcir une nuit au frigo.
*Granola de poche aux abricots et à la banane*
  • 1 banane
  • 60 g d’abricots secs
  • 100 g de granola
  • 2 cuillères à soupe de poudre de noisettes
Mixer la banane et les abricots secs. Verser dans un saladier. Ajouter le granola et la poudre de noisette et mélanger. Tasser dans un moule pour former une pâte impacte. Couvrir et laisser une nuit au frigo.
Du Bonheur en Barres, Cécile et Christophe Berg, aux éditions La Plage (2012).
Recette : le cake aux carottes

http://www.20minutes.fr/article/935313/recettes-preparez-barres-proteinees-maison

vendredi 18 mai 2012

Un dirigeable pour suivre les nuages de pollution

Des chercheurs du CNRS vont embarquer à bord d'un dirigeable pour étudier les liens entre climat et pollution atmosphérique...
Ils vont suivre les particules fines à la trace. Grâce à un ballon dirigeable, des scientifiques vont survoler l’Europe pendant vingt semaines pour collecter des données sur la pollution de l’air et en étudier les impacts sur le changement climatique. Parti le 4 mai d’Allemagne vers la Finlande pour étudier les phénomènes de pollution au-dessus des grandes forêts, le dirigeable survolera seize pays dont la France: après une campagne de mesures intensive dans la vallée italienne du Pô, le zeppelin passera au-dessus de la Côte d’Azur avant de remonter la vallée du Rhône et de faire une halte à Lyon en juillet.

Au cœur du panache de pollution

«L’avantage du dirigeable, c’est qu’il permet de se mettre dans un panache de pollution et de le suivre dans le temps pour comprendre comment évoluent ses paramètres», explique Christian George, chercheur au CNRS et responsable des études en laboratoire dans le cadre du projet. «Nous cherchons à savoir ce qui se passe pendant le transport de la pollution: comment les aérosols se déplacent et quelle est la capacité d’autoépuration de l’atmosphère, par exemple.»
Chargé d’instruments de mesure, le dirigeable aura à son bord deux pilotes et deux ou trois scientifiques qui collecteront une masse de données chiffrées que les laboratoires pourront ensuite exploiter pour étudier les liens entre la pollution atmosphérique et le climat. «Nous allons développer des modélisations qui permettront de faire des scénarios pour le futur. Si les émissions de polluants changent à cause d’un moindre couvert végétal, de villes de plus en plus grandes ou de régulations plus restrictives sur le soufre, les particules fines ou les oxydes d’azote, cela pourrait avoir un impact sur la couverture nuageuse, donc l’albedo et le climat en conséquence», précise Christian George.
L’étude s’inscrit dans le cadre du projet européen Pegasos, regroupant 26 instituts de recherche. Les premières données seront disponibles fin 2012, lors du retour du dirigeable en Allemagne. Les résultats finaux sont prévus dans trois ans.

http://www.20minutes.fr/article/934111/dirigeable-suivre-nuages-pollution

jeudi 17 mai 2012

De nouveaux forages pétroliers en Guyane française?

Shell pourrait débuter cet été de nouvelles prospections pétrolières offshore ultra-profondes au large de la Guyane française, au grand dam des défenseurs locaux de l'environnement. La compagnie se frotte déjà les mains: du pétrole a été découvert au large des côtes de ce département d'Outre-mer lors du forage exploratoire mené de mars à septembre 2011 à 6.000 mètres de profondeur...
La société Shell a déposé, fin mars 2012, auprès de la Préfecture de la Guyane, un dossier de déclaration d’ouverture de travaux de forage et d’étude sismique en mer à 130 km des côtes et sur une zone d’environ 5.300 km2. Actionnaire majoritaire d’un consortium pétrolier avec Total (Tullow Oil et Northern Petroleum), Shell souhaite réaliser quatre forages d’exploration ultra-profonds, deux en 2012 et deux en 2013. La société entend aussi mener une campagne de recherche d’hydrocarbures par ondes sismiques en 2012.
Ces recherches permettront l’acquisition de données acoustiques grâce à des canons à basses fréquences. Lorsque ces basses fréquences atteignent le substrat géologique, un écho remonte en surface et permet ensuite d’établir une carte en 3D de la géologie sous-marine. Les compagnies pétrolières savent ainsi où forer pour optimiser leurs chances de découvrir du pétrole.

Impacts sur la faune marine

Seul problème des recherches sismiques, «pour des raisons de hauteur d’eau et de pénétration suffisante des ondes dans les formations géologiques, l’intensité des ondes est très élevée», concède Shell dans son étude d’impact. Elle estime cependant que les ondes sismiques n’auront qu’au mieux un impact moyen à fort sur les cétacés. Les poissons, les tortues marines et les oiseaux ne devraient en souffrir que modérément.
Christian Roudgé, coordinateur de la Fédération Guyane Nature Environnement qui, sur ce dossier, travaille en lien étroit avec Greenpeace France et la Fondation pour la Nature et l’Homme (FNH), n’est pas du même avis. Selon lui, «les impacts sur la faune aquatique (notamment cétacés et poissons, ndlr) sont mal connus. A proximité directe des canons on sait ce qui se passe. Plus loin, non.»
Idem pour ce qui est des forages exploratoires, l’étude de Shell estime que les impacts sur les poissons, les tortues, les cétacés et les oiseaux seront faibles à moyens voire négligeables.

Mobilisation des défenseurs de l’environnement

Des mesures d’atténuation ont été proposées par Shell pour protéger la faune marine: présence d’observateurs de la faune marine à bord des navires, mise en place d’une surveillance acoustique passive, pas de source lumineuse intense dirigée vers l’eau, période d’intervention qui n’interfère pas avec les cycles biologiques des espèces aquatiques. Mais cela n’empêche pas les anti-pétrole de s’organiser dans le département.
Un «Collectif Or bleu contre Or noir» s’est créé le 3 mai dernier. Il regroupe plus de 300 personnes opposées au projet de Shell en Guyane, sur les quelques 200 000 habitants que compte la Guyane française. Les revendications de ce collectif ne concernent pas uniquement la faune marine. «Les forages se situent dans une zone de très forts courants marins, mal connus, qui rendent particulièrement périlleuses toute exploitation» et «en cas de marée noire, les industriels admettent qu’il serait impossible de nettoyer la mangrove du plateau des Guyanes, un écosystème primordial pour notre région» précise le collectif sur son site internet (http://or-bleu-contre-or-noir.org/)
Le bras de fer entre écologistes et sociétés pétrolières sera arbitré le 15 mai par le Préfet de Guyane. Le poids de 300 citoyens face au lobby des multinationales du consortium sera t-il suffisant?
De l’or noir en Guyane: vers un futur désastre écologique?

http://www.20minutes.fr/article/933885/nouveaux-forages-petroliers-guyane-francaise

lundi 14 mai 2012

Agriculture: Les pesticides reconnus coupables de la maladie de Parkinson

Un décret inscrit officiellement la maladie de Parkinson comme une maladie professionnelle pour les agriculteurs...
Encore une bataille gagnée pour les agriculteurs victimes des pesticides. Après la victoire de Paul François en justice contre le groupe Monsanto, un décret publié le 6 mai inscrit la maladie de Parkinson comme une maladie professionnelle, ouvrant ainsi le droit à une indemnisation pour les malades. Mais le principal progrès réside peut-être dans le lien fait entre l’usage des pesticides et cette maladie, qui n’avait encore jamais été reconnu.

«Il faut que les fabricants mettent la main à la poche»

«Cela va faciliter les démarches des malades, qui pour l’instant se voyaient opposer un refus de prise en charge par la mutuelle agricole dans quatre cas sur cinq, se félicite Paul François, président de l’association Phyto-victimes. Certains agriculteurs vont aussi peut-être maintenant faire le lien entre l’usage de pesticides et leurs troubles. La reconnaissance morale, enfin, est très importante pour les malades.» L’indemnisation, même si «elle ne guérit pas les gens», leur permettra d’embaucher du personnel pour les seconder dans leur exploitation lorsque la maladie est invalidante.
Lui-même victime de troubles neurologiques à la suite d’une intoxication au Lasso, Paul François pense que les firmes qui fabriquent les produits devraient prendre leur part de responsabilité. «C’est la mutuelle qui indemnise, donc ce sont nos cotisations et la société toute entière qui paye ces dégâts. Il faudrait demander aux fabricants de mettre la main à la poche.» En l’absence de lien scientifiquement établi entre les maladies et les pesticides, les agrochimistes comme Monsanto avaient une réponse toute faite: un produit n’est pas dangereux s’il est utilisé dans les conditions préconisées. «Mais est-ce qu’on pense aux riverains et aux consommateurs?», réplique l’agriculteur charentais.

Des homologations de produits plus draconiennes

Avec ce décret, ce sont maintenant les molécules elles-mêmes qui sont incriminées: «Plutôt que de penser en volume, comme le propose le plan Ecophyto, il faut simplement retirer ces produits de la vente», demande Paul François, qui milite également pour que les homologations des produits ne soient plus données uniquement par le ministère de l’Agriculture mais aussi par celui de la Santé.
La prise de conscience devra aussi se faire du côté des agriculteurs: «Ceux qui étaient encore sceptiques prennent conscience qu’on ne peut plus utiliser n’importe quoi, qu’il faut diminuer les intrants. Malheureusement, on entend encore dire "On ne peut pas faire autrement" et ce discours est largement amplifié par les lobbyistes des firmes», déplore Paul François. «Il faut que ceux qui veulent faire du bio soient aidés et que les autres passent à une agronomie qui n’utilise la chimie qu’en dernier recours.»

Difficile de connaître le nombre de victimes

Quant à savoir combien d’agriculteurs ont été touchés par la maladie de Parkinson, difficile d’obtenir des chiffres. Selon Yves Cosset, médecin du travail national adjoint à la Mutuelle de la santé des agriculteurs (MSA), interrogé par Le Monde, vingt cas ont été rapportés aux comités de reconnaissance des maladies professionnelles en dix ans. Mais Paul François est convaincu qu’un plus grand nombre de paysans est atteint: «On constate une recrudescence de la maladie de Parkinson, en particulier chez les jeunes», témoigne-t-il. «Maintenant, il faudrait reconnaître aussi le cancer de la vessie et de la prostate chez les viticulteurs et les arboriculteurs, les cancers du sang et leucémies, et les cancers du cerveau.» La guerre contre les pesticides est encore loin d’être gagnée.

http://www.20minutes.fr/article/931911/agriculture-pesticides-reconnus-coupables-maladie-parkinson

dimanche 13 mai 2012

Accueillez la biodiversité sur votre balcon

A l'occasion de son centenaire, la Ligue de Protection des Oiseaux lance le programme «Mon balcon est un refuge LPO». Agrémenté de quelques plantes, de nichoirs à oiseaux et d'hôtels pour insectes en tout genre, votre balcon pourrait bien devenir un petit paradis pour la biodiversité. Explications en images à travers l'exemple d'un balcon LPO à Paris...
Pergola
Idéale pour les plantes grimpantes telles que le lierre commun, les clématites, le chèvrefeuille des haies ou des bois, le houblon, la vigne ou la bryone. Mais attention, toutes les plantes grimpantes ne sont pas capables de s’agripper seules sur un support. Vous pouvez dans un premier temps les aider à grandir grâce à des tuteurs, puis les attacher aux poteaux avec des petits fils de fer, sans trop serrer. La meilleure saison pour les planter est de septembre à avril.
Mangeoires boules de graisse
Ce type de mangeoire permet d’offrir aux oiseaux des boules de graisse, des cacahuètes (non grillées et non salées), ou des fruits décomposés (pomme, poire flétrie, raisin). Les aliments à base de graisse sont essentiels pour aider les oiseaux à passer l’hiver et maintenir leur température corporelle. Mais attention, la période de nourrissage des oiseaux doit intervenir uniquement en hiver en période de grand froid et de gel, soit de mi-novembre à fin mars. Au printemps la plupart des oiseaux changent de régime alimentaire et deviennent insectivores. En revanche, les oiseaux ont besoin d’eau tout au long de l’année. N’oubliez donc pas de disposer une coupelle d’eau sur votre balcon.
Gîte pour coccinelles
Les gîtes pour coccinelles aident ces insectes à passer l’hiver au chaud. Les coccinelles sont les meilleures alliées des jardiniers: les adultes sont capables de manger près de 150 pucerons par jour, et les larves encore plus. Une excellente alternative aux pesticides chimiques!
Gîte pour abeilles solitaires
Principaux pollinisateurs, ces insectes sont indispensables à la vie sur terre. Si l’abeille à miel sociale Apis mellifera est la plus connue, plus de 80% des abeilles sont solitaires. C’est-à-dire que chaque femelle construit son propre nid où elle dépose de la nourriture pour ses larves. Les gîtes pour abeilles solitaires sont constitués de tubes de bambous qui leur permettront de se reproduire.
Hôtel à insectes
Les hôtels à insectes sont spécialement conçus pour l’hivernage des abeilles, des coccinelles, mais aussi des chrysopes. Ces dernières se nourrissent de différents parasites, tels que les pucerons, les cochenilles farineuses, les aleurodes, les thrips ou les œufs d’acariens.
Stickers anticollision
Vous avez des vitres sur la terrasse de votre balcon? N’oubliez pas d’y coller des stickers ou des silhouettes anticollision. Le reflet des vitres donne souvent aux oiseaux l’illusion d’un endroit où se poser, et leur transparence ne leur permet pas de prendre en compte cet obstacle invisible dans leurs déplacements. Chaque année en France, des centaines de milliers d’oiseaux meurent après avoir heurté une vitre, d’autres survivent mais repartent avec des lésions internes.
Certifier votre balcon Refuge LPO
Faire certifier votre balcon «Refuge LPO» est très simple. Après vous être engagé à respecter la charte des Refuges LPO et avoir décrit votre projet, vous recevrez de la part de l’association un nichoir à mésanges, trois mini-guides pour bien aménager votre balcon et apprendre à reconnaître les oiseaux, ainsi que des codes d’accès vers le site participatif «Mon espace Refuges LPO». Il vous faudra tout de même débourser 35€ pour avoir accès à ces services.
Les collectivités et les entreprises peuvent également s’adresser auprès de la LPO pour s’engager dans des démarches en faveur de la biodiversité

http://www.20minutes.fr/article/931739/accueillez-biodiversite-balcon

vendredi 11 mai 2012

Microsoft devient neutre en CO2

Le groupe compensera sa consommation d'énergie tirée du charbon par des crédits carbone...
Le groupe informatique américain Microsoft s'est engagé mardi à avoir un bilan carbone neutre lors de son prochain exercice fiscal, qui débutera en juillet. «Le but est de rendre nos différentes divisions responsables du coût que représente la compensation de leurs émissions carbones», a expliqué le directeur d'exploitation de Microsoft, Kevin Turner, dans un communiqué. Il a ajouté que Microsoft n'était pas la première entreprise à rechercher un bilan carbone neutre, mais il a espéré que d'autres fassent de même.
Cette initiative intervient un peu plus de deux semaines après que l'organisation écologiste Greenpeace eut appelé Microsoft, ainsi que le distributeur en ligne Amazon, à utiliser des énergies propres pour leurs services d'informatique externalisée. Microsoft, Amazon, Apple et Twitter sont mal notés dans un rapport de Greenpeace sur l'impact du secteur des nouvelles technologies sur l'environnement, à la différence de Facebook, Google et Yahoo!.

Le charbon n’est pas remplacé

Amazon et Microsoft sont particulièrement accusés de trop consommer d'énergie produite par le nucléaire et le charbon. «L'annonce d'aujourd'hui que Microsoft va avoir un bilan carbone neutre est une bonne première étape», a commenté mardi un analyste de Greenpeace, Gary Cook. «Toutefois le diable se cache dans les détails, et les détails montreront si Microsoft est leader pour nous emmener dans un cloud (ndlr: nuage, c'est à dire l'informatique dématérialisée) propre, ou s'il continue à s'en remettre au charbon». De fait, le plan de Microsoft est d'acheter des crédits carbones pour compenser la consommation d'énergie tirée du charbon plutôt que de basculer sur les énergies vertes, selon Gary Cook.

http://www.20minutes.fr/article/930615/microsoft-devient-neutre-co2

jeudi 10 mai 2012

L'angoisse à Fessenheim, où la centrale nucléaire est condamnée

Fessenheim 2012: candidate à la poursuite de la centrale nucléaire". Après l'élection à la présidence française de François Hollande, la banderole est encore tirée entre l'église et la mairie, dans ce bourg qui vit au rythme de sa centrale depuis 35 ans.
La fermeture promise par le nouveau président de la République française suscite l'inquiétude des habitants de ce village de 2.300 âmes, qui ont voté dimanche à près de 69% pour son rival Nicolas Sarkozy.
Le socialiste, qui veut réduire la dépendance de la France au nucléaire en faisant passer de 75% à 50% la part de l'atome dans la production d'électricité, a annoncé pendant sa campagne la fermeture d'une seule centrale, la plus ancienne: Fessenheim.
"Tous ceux qui ont joué Hollande, dehors", lance un vieil homme en entrant dans un restaurant. Affairé, le propriétaire n'est pas d'humeur à s'épancher: il vient de reprendre cet hôtel-restaurant et ne veut pas faire attendre les clients.
Aurait-il racheté l'endroit s'il avait su que la centrale, située à quelque 2 km de là, était vouée à la fermeture? "J'aurais réfléchi", lâche-t-il, le regard sombre, expliquant que la plupart des clients de l'hôtel sont liés aux installations d'Electricité de France (EDF).
"Tout va fermer ici, bravo les Parisiens", lance Norbert, plus volubile. Ce maraîcher de la région vient vendre ses fruits et légumes à Fessenheim "depuis 1982". "L'argent ici vient de la centrale. Si elle ferme, c'est fini", poursuit-il, en rechargeant ses cageots.
Dans le supermarché installé à l'entrée de Fessenheim, le directeur Dominique Schelcher, 41 ans, fait part de ses "incertitudes" pour l'avenir du magasin créé par son père, qui emploie 90 personnes.
Simple supérette dans les années 1970, le commerce s'est agrandi progressivement. "J'ai décidé l'an dernier d'investir 3 millions d'euros, quand l'Autorité de sûreté nucléaire a dit que la centrale pourrait continuer encore 10 ans", explique-t-il.
"On ne désespère pas qu'il change d'avis"
"Maintenant, il faut qu'on nous donne de la visibilité sur l'avenir et des garanties sur l'emploi local. Pour l'instant, je vais geler les embauches", poursuit-il.
A Fessenheim, rares sont les foyers dont aucun membre ou proche ne travaille à la centrale, qui emploie plus de 700 personnes et quelque 200 prestataires permanents.
"Quand je me suis installée en 1974, le village comptait 700 habitants. Des écoles ont été créées depuis, des maisons ont été construites pour les agents EDF", souligne Marie-Claude Meyer, retraitée de 66 ans, ancienne employée de la centrale. "Là, c'est sûr, les gens s'inquiètent", poursuit-elle.
François Hollande a affirmé durant sa campagne que la fermeture de la centrale ne serait "sans doute" achevée qu'en 2017. L'installation, doyenne du parc nucléaire français, aura alors quarante ans. "Tout le personnel sera reclassé et Fessenheim deviendra un site pilote pour le démantèlement des centrales en fin de vie", a-t-il assuré.
La promesse sur l'emploi est "démagogique" selon Jean-Luc Cardoso, technicien d'exploitation à la centrale et délégué syndical CGT. Il a "le coeur à gauche" mais admet avoir eu "un pincement au coeur" quand François Hollande a été élu, "vu ses positions sur le nucléaire".
"Mais on ne désespère pas qu'il change d'avis, sa position a déjà beaucoup évolué", poursuit-il, assurant que les habitants étaient convaincu de la sûreté de la centrale, construite dans une zone sismique.
Pourtant, "certaines personnes ne sont pas si rassurées que ça dans le village, mais elles n'osent pas le dire", assure André Hatz, de l'association antinucléaire Stop-Fessenheim.

http://www.20minutes.fr/article/930383/angoisse-fessenheim-ou-centrale-nucleaire-condamnee

mercredi 9 mai 2012

Des étudiants de l'Ariège mettent du canard dans leur moteur

TOULOUSE - Des étudiants en BTS ont fait rouler jeudi sur le circuit de Nogaro dans le Gers, au pays de la volaille, un véhicule hybride fonctionnant à l'électricité, au gazole et à la graisse de canard, ont indiqué leur chef de travaux et leur partenaire.
Baptisé MirS3D - pour Mirepoix, la ville ariégeoise des étudiants, et S3D, le bureau d'études nantais auquel ils sont associés -, l'engin participait avec des dizaines d'autres de France et de l'étranger au Challenge EducEco sur le circuit de Nogaro.
Cette compétition met aux prises des étudiants qui ont travaillé pendant des mois avec leurs enseignants pour mettre au point de drôles d'engins les moins gourmands possibles en énergie.
A Nogaro, MirS3D était plutôt en démonstration qu'en compétition, a expliqué Jean-François Callizo, chef de travaux qui a dirigé depuis septembre 18 jeunes de première année de BTS mécanique, électrique et microtechnique de la cité scolaire de Mirepoix autour de ce projet.
Cela n'a pas empêché la motorisation de bien se comporter, a rapporté Anthony Kerihuel, cofondateur et président de S3D, entreprise spécialisée dans la valorisation énergétique des déchets organiques.
C'est S3D qui a fourni le procédé d'alimentation en graisse animale: un moteur diesel utilisant 35% ou 40% de gazole, 65% ou 60% de graisse de canard selon les réglages alimente une génératrice électrique qui charge les batteries propulsant le véhicule.
Si la technologie employant la graisse animale existait, c'est la première fois qu'elle utilisait la graisse de canard, ou plutôt la graisse de confit de canard, fournie par un producteur à moins de 40 kilomètres du circuit parce que l'idée est vraiment d'avoir une démarche locale, dit M. Kerihuel.
Et c'est bien parce que tout cela se passe dans le Gers que le choix s'est porté sur la graisse de canard, dit M. Callizo.
S3D n'a pas eu à le regretter: sur le circuit, la graisse de canard s'est montrée "de très bonne qualité, elle a la particularité d'être plus fluide à température ambiante qu'une graisse de porc ou de boeuf, on a donc moins de contraintes de viscosité", s'est réjoui M. Kerihuel.

http://www.20minutes.fr/article/928067/etudiants-ariege-mettent-canard-moteur

dimanche 6 mai 2012

Climat: Le printemps arrivera de plus en plus tôt

Les chercheurs mettent en garde contre un dérèglement des écosystèmes lié à une floraison trop précoce...
Même si la météo des dernières semaines n’est pas franchement printanière, le changement climatique pourrait avancer la date de floraison des plantes et l’arrivée du printemps. Selon des scientifiques, chaque degré supplémentaire en moyenne sur l’année ferait éclore les bourgeons cinq à six jours plus tôt que par le passé.

1.634 plantes étudiées sur quatre continents

Selon l’étude publiée dans le journal Nature, les plantes pourraient même se revêtir de feuilles quatre fois plus rapidement qu’avant, et les fleurs s’ouvrir huit fois plus vite. La période de référence court depuis 1875, quand les premiers relevés systématiques des dates de floraison ont été faits en Grande-Bretagne. Dernièrement, les nombreux programmes de sciences participatives ont permis d’établir des dates moyennes selon les régions et les espèces de plantes.
En étudiant 1.634 plantes sur quatre continents, l’équipe de l’université de Vancouver a constaté «des données très cohérentes qui suggèrent que pour chaque degré de plus, nous allons vers un gain de cinq à six jours de printemps», explique Elizabeth Wolkovich, biologiste. Toutefois, d’autres facteurs, comme les précipitations, influencent les plantes et les scientifiques ont encore besoin d’affiner leurs études pour déterminer quel impact aura réellement le changement climatique sur les saisons.
«Les impacts seront plus grands que ce que nous croyions, explique This Rutishauser, de l’université de Berne. Nous allons avoir beaucoup de travail pour réviser nos estimations, particulièrement pour les productions alimentaires.» Sans compter les effets collatéraux, notamment sur l’eau: les plantes en auront plus besoin, mais les ressources risquent de se raréfier. Un printemps précoce ne serait donc pas forcément une bonne nouvelle pour la planète.

http://www.20minutes.fr/article/927969/climat-printemps-arrivera-plus-plus-tot

samedi 5 mai 2012

Nucléaire: une ONG évoque des "doutes" sur la sécurité de robinets, EDF nie

Le réseau Sortir du Nucléaire a affirmé mercredi en citant des documents internes d'EDF que l'électricien avait des "doutes" sur la résistance de l'acier de robinets des circuits primaires de refroidissement de 31 réacteurs nucléaires, mais EDF a rétorqué qu'il n'y avait "aucun risque".
Selon l'ONG, ces documents montrent que "certains composants (robinets, clapets et vannes) du circuit primaire de 31 réacteurs de 900 MWe sont particulièrement sujets à l'usure due à la dégradation thermique des métaux et pourraient se rompre brutalement".
Sollicité par l'AFP, EDF a assuré qu'"il n'y a actuellement aucun risque avec ces robinetteries", en expliquant que les documents évoqués sont des études portant sur des "échéances lointaines" et qui ne permettent de tirer "aucune conclusion" et doivent être complétées par "de nouvelles études".
Le réseau Sortir du Nucléaire évoque "différents scénarios présentés dans les documents EDF", selon lesquels en cas de "rupture brutale (...) sur certains robinets affectés par le vieillissement thermique", la conséquence serait "une perte importante de liquide de refroidissement primaire". "Même l'injection d'eau de secours ne pourrait pas compenser cette baisse du niveau d'eau dans la cuve du réacteur. Le coeur du réacteur ne serait plus suffisamment refroidi et commencerait à fondre", selon l'ONG.
Dans le pire des scénarios accidentels évoqués, "la rupture de la cuve surviendrait en moins de 90 minutes et le personnel de la centrale assisterait alors, impuissant, à un accident majeur avec risque de contamination massive et rapide de l'environnement", ajoutait le réseau Sortir du Nucléaire.
En réaction, EDF a expliqué qu'il n'y avait "aucun doute" sur la sécurité actuelle des 118 robinets évoqués dans ces études. Mais "la robinetterie est garantie sur les 40 années d'exploitation, et aujourd'hui, on n'est pas capable de dire si ces robinetteries seront capables de résister aux contraintes thermiques au-delà de ces 40 ans d'exploitation", a concédé une porte-parole d'EDF.
"Les premières études menées ne permettent pas de le dire. C'est pourquoi nous allons mener en 2012-2013 de nouvelles études, pour voir si les robinetteries tiendraient au-delà", a-t-elle ajouté.
En réponse à Sortir du Nucléaire, qui s'indigne d'une "simple campagne de mesures des robinets qui s'achèvera... en 2015 !", au lieu du remplacement des 118 robinets, EDF répond: "il n'y a aujourd'hui strictement aucun risque avec ces robinets".

http://www.20minutes.fr/article/927381/nucleaire-ong-evoque-doutes-securite-robinets-edf-nie

vendredi 4 mai 2012

Les micro-algues, une alternative au pétrole qui pourrait s'imposer

Elles pourraient être compétitives avec le pétrole et même capter du CO2...
Les micro-algues devraient bientôt voir leur potentiel se libérer grâce à des investissements et des technologies innovantes d'extraction, jugent des experts aux Etats-Unis. Selon un rapport du ministère de l'Energie, les micro-algues pourraient à terme remplacer jusqu'à 17% des importations pétrolières américaines. Ce ministère soutient plus de 30 projets visant à produire du biocarburant avec des micro-algues qui représentent au total 85 millions de dollars d'investissements, dont le plus récent a été annoncé en février par le président Barack Obama.

0,46 euros par litre de carburant

«Nous avons réalisé une étude montrant que le carburant --essence ou gazole-- tiré des micro-algues pourrait être produit pour seulement 2,28 dollars le gallon» (soit environ 0,46 euros le litre), affirme à l'AFP Riggs Eckelberry, PDG de la firme américaine Originoil, soit près de deux fois moins que le prix actuel à la pompe. Originoil est une des sociétés aux Etats-Unis avec Sapphire Energy, dans laquelle Bill Gates a investi, qui ont mis au point des technologies d'extraction rentables du carburant produit par ces micro-organismes marins.
Les compagnies pétrolières Exxon et Shell parient également sur le potentiel prometteur des micro-algues via leur partenariat avec Synthetic Genomics et Cellana respectivement. «Aux Etats-Unis, les biocarburants tirés des algues seront d'abord produits pour les militaires et le transport aérien. Il faudra de ce fait probablement attendre le début de la prochaine décennie pour une distribution à grande échelle pour les automobilistes», explique le patron d'Originoil. «La Marine américaine seule prévoit de remplacer, dans les huit prochaines années, 50% de sa consommation de carburant avec des biocarburants qui ne sont pas en concurrence avec des cultures pour l'alimentation humaine. Il table sur les micro-algues», rappelle-t-il.

Productifs et écolos

Mais avant de pouvoir «mélanger ce biocarburant issu des micro-algues avec des hydrocarbures, il faut les standardiser», précise Riggs Eckelberry. A cette fin, sa firme a conclu un accord de recherche en décembre 2011 avec le ministère de l'Energie. Comparativement aux autres sources de biocarburant, ces micro-organismes sont beaucoup plus productifs, avec un rendement virtuel à l'hectare allant jusqu'à 25.000 litres contre 6.000 litres pour l'huile de palme, la plus productive actuellement en exploitation, selon des experts. Contrairement au maïs, la production de biocarburant par micro-algues «n'a aucun impact sur la production alimentaire ou la disponibilité d'eau fraîche», souligne Riggs Eckelberry. «Hautement productifs, ces micro-organismes unicellulaires se développent si vite qu'ils sont récoltés quotidiennement et se plaisent à se reproduire dans les eaux usées chargées en nitrate, ou salées de l'océan.»
Les micro-algues recourent aussi à la photosynthèse et consomment beaucoup de dioxyde de carbone (CO2), principal gaz à effet de serre. Elles produisent de surcroît une grande variété de molécules riches en substances biochimiques qui ont de nombreuses applications dans la production alimentaire et la pharmacie. Originoil met déjà en application sa technologie d'extraction non-chimique du carburant des micro-algues dans un projet en Australie et en France avec la société Ennesys. Il s'agit de la construction de deux immeubles de bureaux dans le quartier de la Défense, près de Paris, capables de produire plus d'énergie qu'ils n'en consomment en utilisant leurs eaux usées chargées en CO2 et en nitrate pour cultiver des micro-algues qui produiront du biocarburant pouvant générer de l'électricité à un coût très faible.

http://www.20minutes.fr/article/927025/micro-algues-alternative-petrole-pourrait-imposer

jeudi 3 mai 2012

Chaudes nuits dans les fermes d'éoliennes

Une étude américaine démontre que les températures au sol montent pendant la nuit sous l'effet des éoliennes...
Voilà un effet collatéral que les scientifiques n’avaient pas anticipé: les éoliennes pourraient réchauffer le climat. Si les énergies renouvelables apparaissent comme une des solutions les plus efficaces pour réduire les émissions de gaz à effet de serre sur la planète, elles pourraient aussi avoir marginalement un effet contreproductif. Dans une étude publiée par Nature Climate Change, les calculs des scientifiques, effectués sur une immense ferme éolienne du Texas, montrent un réchauffement de +0,72°C sur dix années.
L’effet de réchauffement de l’air nocturne serait lié aux turbulences provoquées par les pales des éoliennes. Normalement, lorsque le soleil se couche, la température au sol baisse plus vite que celle de l’air. Or, quand des éoliennes brassent cet air chaud avec la légère couche d’air plus froid au sol, elles réchauffent ce dernier. Ce phénomène est d’ailleurs bien connu des agriculteurs, qui dans certaines régions du monde, survolent les vergers avec des hélicoptères pour éviter les gelées matinales.

Pas de conclusions hâtives, rappellent les scientifiques

Selon les scientifiques, cette hausse des températures n’augmenterait pas continuellement dans le temps, mais atteindrait un point maximum au bout de quelques années. Et en journée, les éoliennes n’auraient aucun impact sur le climat. Ils rappellent également que la région texane où l’étude a eu lieu a connu un important boom de l’éolien, passant de 111 turbines en 2003 à 2.325 en 2009.
«L’énergie éolienne sera une des solutions au changement climatique, à la pollution de l’air et la sécurité énergétique, réaffirme Liming Zhou, de l’université d’Albany, qui a participé à l’étude. Mais en comprendre les impacts est crucial pour développer des éoliennes durables». Le scientifique rappelle également que l’étude ne porte que sur une région et sur une dizaine d’années, et qu’il faudra étendre les observations géographiquement et dans le temps avant de pouvoir en tirer des conclusions.

http://www.20minutes.fr/article/926407/chaudes-nuits-fermes-eoliennes

mercredi 2 mai 2012

- La Méditerranée malade de ses poissons, les chalutiers restent à quai

Au pied de la criée de Port-la-Nouvelle, comme dans les autres ports de Méditerranée, les chalutiers sont à quai pour un mois, victimes d'une diminution de la taille du poisson et de la hausse du prix du gazole.


"Pour un pêcheur, c'est dur de faire rester le bateau à quai, c'est la pire chose qui puisse arriver", se désole le président du syndicat des chalutiers du port, Bernard Pérez, devant les neuf navires amarrés.
Les chalutiers de Sète (Hérault), du Grau-du-Roi (Gard), de Port-Vendres (Pyrénées-Orientales) et de Marseille respectent eux aussi un arrêt de pêche de 35 jours, une mesure prise pour la deuxième année consécutive. Ils sont indemnisés par l'Etat sur la base des revenus des années précédentes.
Cette décision, acceptée par tous les métiers de la mer, répond à une réalité simple : ces gros navires de plus de 20 m ne sont plus rentables en Méditerranée. "On était dans une période très difficile, chaque armement sortait à perte", reconnaît M. Pérez.
Pourtant, la ressource traditionnelle de ces chalutiers, le "poisson bleu" (sardine et anchois), est toujours là. "Les poissons sont disponibles en nombre, avec une tendance à une hausse de la population, notamment pour les anchois", selon le dernier rapport PelMed (Pélagiques Méditerranée) de l'Ifremer.
Mais pour une raison indéterminée (qualité de la nourriture et des conditions environnementales...), on observe une forte mortalité après l'âge d'un an, constate David Roos, scientifique de l'Ifremer à Sète.
Sardines et anchois sont donc présents en grand nombre, mais de petite taille et "il y a une forte diminution de la quantité de poissons adultes capturable par la pêcherie", un phénomène observé depuis 2008, remarque-t-il.
"A Port-la-Nouvelle, le tonnage des poissons bleus est passé de 2.600 à 400 tonnes entre 2008 à 2011, et à Port-Vendres, de 1.200 à 700", précise Stéphane Péron, délégué à la Direction départementale des territoires et de la mer (DDTM) pour les Pyrénées-Orientales et l'Aude.
Les "petits métiers", pêcheurs avec des bateaux de petit tonnage, s'en sortent encore. Mais les chalutiers, gros consommateurs de gazole, ont du mal à survivre. "Pour 1.800 euros de recette par jour, on dépense 1.400 à 1.500 euros en gazole" et il faut encore payer l'équipage et les frais annexes, précise Bernard Pérez, armateur de l'Edouard-François.
"On aurait un gazole à un prix raisonnable de 0,40 centime, au lieu de 0,75 actuellement, les bateaux seraient rentables, on pourrait donner un salaire décent à l'équipage", estime-t-il.
Les pêcheurs de "bleu" ont bien tenté de pallier le manque à gagner en se tournant vers le poisson "blanc", comme le merlu, mais celui-ci est en diminution, victime de la surpêche.
Aujourd'hui, les chalutiers de la côte méditerranéenne française se trouvent donc dans une impasse et beaucoup pensent à cesser leur activité, avec destruction de leur bateau grâce au plan de "sortie de flotte" mis en place par le gouvernement et l'Europe.
"Le 1er juillet, on saura si le bateau est accepté à la casse ou si on reprend la mer...", lance désabusé le patron du Florence-Adeline, Denis Raynaud. "Ils ne veulent plus de nous en Méditerranée", lâche-t-il, désabusé.
"Ma crainte, souligne Bernard Pérez, c'est que tous les chalutiers de Port-la-Nouvelle s'arrêtent", avec la perte de 50 à 60 emplois directs, mais aussi de 200 indirects (criée, mareyeurs, poissonniers...). Déjà, la criée n'est ouverte que trois jours par semaine au lieu de cinq.
Et l'été dernier, le club de rugby de la commune voisine de Sigean a dû innover pour sa traditionnelle "sardinade" : "On a pris des sardines d'Italie, reconnaît le secrétaire du club, Marc Guiboux, celles d'ici étaient trop petites".

http://www.20minutes.fr/article/925603/mediterranee-malade-poissons-chalutiers-restent-quai