vendredi 29 novembre 2013

Pic de pollution en Ile-de-France prévu ce samedi

Un pic aux particules fines aura lieu ce week-end...
La préfecture de police de Paris a alerté ce vendredi sur un dépassement du seuil d’information en Ile-de-France pour la pollution aux particules fines PM10 ce samedi.
La météo défavorable à la dispersion des polluants est en cause. La préfecture recommande aux Franciliens de limiter la température en intérieur à 18°C pour éviter les émissions liées au chauffage et de ne pas faire de feux de cheminée en foyer ouvert. Les automobilistes sont eux appelés à différer leurs déplacements en Ile-de-France et d’emprunter prioritairement les transports en commun. La vitesse devra être réduite sur l’ensemble de la région. Les personnes âgées, sensibles (asthmatiques et allergiques, insuffisants cardiaques ou respiratoires et femmes enceintes)  et les enfants doivent privilégier «des activités calmes».
Les PM10 sont des particules de moins de 10 millimètres de diamètre. Elles sont émises par le trafic routier, le chauffage ou les industries, et sont retenues au-dessus des villes lorsque le vent manque.

http://www.20minutes.fr/planete/1256909-20131129-pic-pollution-ile-de-france-prevu-samedi

mardi 26 novembre 2013

Cese: des propositions pour éduquer petits et grands à l'environnement

Accorder davantage de place à la nature dans les écoles, mais aussi dans les rayons des magasins ou aux Journées du patrimoine : le Conseil économique, social et environnemental (Cese) plaide pour une éducation à l'environnement «tout au long de la vie», dans un avis débattu mardi.
L'éducation à l'environnement et au développement durable (EEDD) a fait son apparition dans le code de l'éducation en 2013, «ce qui représente une étape clé», mais elle «ne doit pas seulement concerner le public jeune», écrit le Cese dans ce projet d'avis défendu par le président de la Ligue de protection des oiseaux (LPO), Allain Bougrain-Dubourg, et le délégué national aux scouts et guides de France, Antoine Dulin.
Parmi les pistes avancées: la généralisation des «sorties natures et classes découvertes» dans les écoles pour un contact avec la nature qui soit «une première étape vers la compréhension des questions environnementales» et d'enjeux «fondamentaux (...) comme la biodiversité».
«On souffre d'une réglementation extrêmement lourde qui finit par contraindre les bonnes volontés», explique à l'AFP Allain Bougrain-Dubourg, favorable à un «assouplissement» des règles d'encadrement des sorties scolaires.
Pour les scolaires, toujours, le Cese propose aussi une «réflexion autour d’un examen sur un sujet de développement durable au brevet et au baccalauréat».
Mais l'éducation à l'environnement doit aussi se poursuivre bien au-delà de l'école, à la fois dans le cadre de la formation professionnelle et dans la vie de tous les jours, estiment les rédacteurs de l'avis.
Ils plaident par exemple pour davantage d'émissions spécialisées à la télévision et pour un meilleur étiquetage environnemental des produits pour offrir aux consommateurs des «informations claires et fiables relatives à la traçabilité sociale et environnementale».
Le Cese, comme il l'avait fait dans un précédent avis en septembre sur la biodiversité, demande par ailleurs l'intégration du «patrimoine naturel», aux côtés des monuments culturels, dans les traditionnelles Journées du patrimoine.
«On a cette chance d'avoir la Joconde, mais aussi la Camargue. D'avoir la Tour Eiffel, mais aussi le marais poitevin ou la forêt landaise...», souligne Allain Bougrain-Dubourg qui avait tenté en vain de proposer cette idée au président Hollande à l'occasion de la conférence environnementale, en septembre.
Le projet d'avis du Cese doit être débattu et adopté mardi en séance plénière, en présence du ministre de l'Ecologie Philippe Martin.

http://www.20minutes.fr/planete/1254813-20131126-cese-propositions-eduquer-petits-grands-a-environnement

lundi 25 novembre 2013

A Bordeaux, des initiatives pour réduire la consommation énergétique

Trente-huit entreprises ont signé lundi avec la ville une charte en vue de réduire leur consommation énergétique et leurs émissions de gaz à effet de serre...
Ikea, EDF, l’association de commerçants La ronde des quartiers, ou encore la chambre des métiers et de l’artisanat… Trente-huit entreprises, associations et chambres consulaires ont signé ce lundi avec la ville de Bordeaux et en partenariat avec l'Ademe une charte d’engagement climat énergie, dans le but de réduire l’impact de leurs activités sur l’environnement. Des structures qui représentent au total 26% de la population active à Bordeaux, et 15% de la consommation énergétique du territoire.
«La lutte contre le réchauffement climatique passe par la mobilisation de tous, des instances internationales comme des structures locales» a insisté Alain Juppé lors de la signature de cette charte à l’hôtel de ville. Il a rappelé l’engagement de la ville, «qui a réduit de 25% la consommation énergétique des bâtiments municipaux, de 18% l’éclairage public, et de 34% sa consommation d’eau. Mais, au final, nos activités ne pèsent que 3% dans le total des émissions de gaz à effet de serre à Bordeaux, le principal étant de la responsabilité du bâti privé et des entreprises.»
Pour le maire de Bordeaux, il ne s’agit pas de demander à ces entreprises de s’inscrire dans la «décroissance», mais de s’engager dans «une autre forme de croissance, plus sobre et respectueuse des ressources naturelles, et qui refuse le gaspillage.»

Panneaux photovoltaïques chez Ikea

Plusieurs de ces structures signataires ont déjà pris certaines initiatives. Bouygues Immobilier a évidemment mis en avant la construction en cours de l'écoquartier Ginko à Bordeaux-Lac, dont il a la charge. Comme l’association de commerçants La ronde des quartiers, qui milite auprès de ses 1.000 adhérents pour qu’ils «réduisent leur production de déchets, et adoptent un éclairage de leurs enseignes moins consommateur d’énergie» explique son président Christian Baulme. Le magasin Ikea installé à Bordeaux-Lac, souligne pour sa part avoir remplacé les palettes en bois par des palettes en carton, recycler 85% de ses déchets, et récupérer les meubles usagés pour les revendre ou les recycler. «Nous allons également installer en avril 330 panneaux photovoltaïques sur le toit du magasin, qui produiront l’équivalent de la consommation de chauffage annuelle de 25 foyers», explique le directeur Bruno Salasc. Il annonce aussi avoir signé un partenariat avec le groupe Bolloré pour l’installation d’une voiture électrique du réseau BlueCub, qui sera déployé sur Bordeaux et son agglomération à compter du 9 janvier. «Cette station s’ajoutera aux trois autres bornes électriques que nous avons déjà déployé.»
Le monde du vin est également impliqué. Dominique Ribereau-Gayon, directeur qualité et développement durable au sein de l’entreprise Prodis-Maison Johanes Boubée, négociant en vins qui fournit  l’ensemble des enseignes Carrefour, explique avoir notamment «optimisé le système de livraisons» et «réduit de 15% la masse de verre de nos bouteilles.»
La ville de Bordeaux souligne que cette charte «vise aussi à créer une dynamique d’adhésion des entreprises bordelaises.»

http://www.20minutes.fr/bordeaux/1254403-20131125-bordeaux-initiatives-reduire-consommation-energetique

dimanche 24 novembre 2013

Le chauffage au bois, une flambée économique pas totalement écologique

Des particuliers aux entreprises, l'engouement pour le chauffage au bois, moins cher que le fioul ou l'électricité, semble général en France, mais son impact sur l'environnement et la santé n'est pas toujours négligeable.
«On économise 400 euros par an sur notre facture de chauffage» qui atteignait 2.000 euros, a calculé Marc Frossard, passé depuis 2005 dans sa maison de Boulon (Calvados) du fioul aux granulés de bois, afin de lutter contre le réchauffement climatique.
Il pense rentabiliser sur 12 ans l'investissement dans sa chaudière de 25 KW à 15.000 euros, qui avait été subventionnée à l'époque.
Près de 7,4 millions de ménages se chauffent au bois en France - dont la moitié uniquement au bois- soit 25% de plus qu'en 1999. La France vise les 9 millions de ménages pour 2020.
A Lisieux (Calvados), c'est la mairie qui a investi en 2007 dans une chaufferie bois, de 10 MW pour un quartier incluant depuis 2009 l'hôpital. «On économise 90.000 euros par an sur une facture de chauffage/climatisation d'environ 1,2 million», explique Didier Mauduit, responsable technique de l'hôpital.
Côté entreprises, l'usine du groupe Roquette Frères (transformation d'amidon) à Beinheim (Bas-Rhin) produit depuis 2012 la moitié de son énergie avec 150.000 tonnes de bois par an. La direction se dit «très satisfaite» et met en avant une économie de 75.000 tonnes du dioxyde de carbone, le principal gaz à effet de serre. Mais la société ne communique pas sur ses factures.
La France dans le collimateur de Bruxelles
Dans la Manche, l'usine Areva de Beaumont-Hague a pour 2017 un projet qui consommerait la même quantité de bois. Avec trois chaudières de 21,5 MW, l'usine espère une économie de 30% sur une facture énergétique d'environ 10 millions d'euros par an. L'économie de CO2 visée atteint 55.000 tonnes, même si les 20 camions qui alimenteraient quotidiennement le site en bois en produiraient 5.000.
L'industrie du bois de son côté tente de conquérir un secteur où l'achat de matière première se fait encore à 80% au noir.
L'Office national des forêt (ONF) a ainsi investi 1,2 million d'euros entre 2009 et 2011 pour mettre en place un maillage de neuf sociétés de bois bûche afin de proposer un «bois de qualité», moins polluant. Car les défenseurs de la qualité de l'air sont sur leurs gardes.
A commencer par Bruxelles, qui a déposé plainte en 2011 contre la France pour non-respect des valeurs limites dans l'air des particules fines, récemment classées cancérogènes par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), et «imputables» notamment au diesel mais aussi au «chauffage domestique».
Gare aux particules fines
«Du point de vue du réchauffement climatique, le bois est un meilleur carburant que le fioul ou le gaz puisqu'il ne produit pas de CO2. Mais la combustion du bois émet des particules fines, alors qu'une chaudière au gaz bien réglée n'en produit pas», assure Christophe Legrand, directeur d'Air Com Normandie, l'association chargée de surveiller la qualité de l'air dans cette région.
La combustion du bois va être totalement interdite à partir de 2015 à Paris. Et dans une zone sensible autour de la capitale, elle sera limitée aux chaudières «performantes».
En France, 50% des utilisateurs ont un appareil de plus 10 ans ou un foyer ouvert (cheminée) soit 3,3 millions de foyers qu'il faudrait changer, selon l'Agence de maîtrise de l'énergie (Ademe).
Le caractère écologique du bois de chauffage est «controversé», a lancé récemment le député Christian Eckert (PS) à l'Assemblée nationale, défendant la hausse en 2014 de la TVA sur le bois de chauffage de 7% à 10%.
«Tout dépend sur quel territoire on se trouve, si par exemple c'est une zone ventée ou pas. Mais même avec une chaudière bois individuelle performante, on a un niveau élevé de particules», trouve M. Legrand.
Les chaudières collectives, elles, peuvent être équipées de systèmes de dépollution qui réduisent de façon significative les émissions, ajoute-t-il.

http://www.20minutes.fr/planete/1253749-20131123-chauffage-bois-flambee-economique-totalement-ecologique