La compagnie d'électricité Tokyo Electric Power (Tepco), gestionnaire de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima, a annoncé dimanche le décès de deux de ses employés. Juste après le tremblement de terre survenu le 11 mars, les deux hommes âgés de 21 et 24 ans étaient partis inspecter le bâtiment de la turbine du réacteur numéro 4. Ils sont morts de multiples blessures, a précisé Tepco.Leurs corps ont été découverts mercredi dans un environnement radioactif et ont dû faire l'objet de longues opérations de décontamination, a précisé l'agence Kyodo. Le décès des deux hommes, vraisemblablement survenu le 11 mars, n'a été officiellement confirmé que samedi.
Toujours un risque de catastrophe nucléaire. Plus de trois semaines après l'arrêt des circuits de refroidissement de la centrale, le risque d'une catastrophe nucléaire n'est toujours pas écarté à Fukushima. Des rejets radioactifs font craindre une pollution durable et étendue de l'environnement. Le PDG du conglomérat industriel américain General Electric (GE), Jeff Immelt, était au Japon samedi pour y rencontrer les dirigeants de Tokyo Electric Power (Tepco). GE est le concepteur des réacteurs (Mark I) de la centrale. Critiqué pour les problèmes d'étanchéité de ces réacteurs, le groupe avait répondu une semaine après le séisme que ces réacteurs étaient entièrement conformes aux normes de sécurité internationales. «Je pense que nous allons apprendre beaucoup sur l'industrie au travers de cette situation», avait indiqué Jeff Immelt lors d'une conférence à Washington jeudi.
Les Etats-Unis tirent les leçons. Des experts américains ont commencé à tirer les leçons du désastre nucléaire au Japon qui, selon eux, révèle deux faiblesses : la vulnérabilité des piscines de stockage de combustible irradié et l'autonomie insuffisante des systèmes électriques de secours de refroidissement. Le tsunami a endommagé deux des six piscines de refroidissement de combustible usé, a constaté Gregory Jaczko, directeur de la Commission américaine de réglementation nucléaire (Nuclear Regulatory Commission/NRC). Il a assuré qu'aux Etats-Unis, ces piscines comme les enceintes de confinement étaient «des structures solides» où le carburant irradié usagé pouvait être stocké «en toute sécurité» pour au moins un siècle. Au contraire, David Lochbaum, spécialiste de l'Union of Concerned Scientists (UCS), un organisme scientifique indépendant, souligne la fragilité de ces piscines qui contiennent selon lui, davantage de matériaux irradiés que les réacteurs eux-mêmes, tout en étant nettement moins sécurisées. Un réexamen de la sécurité des 104 réacteurs américains doit être lancé.
Baisse de la radioactivité dans l'air en France. Les concentrations mesurées en France d'éléments radioactifs provenant de la centrale japonaise de Fukushima sont en diminution dans l'air sur les derniers jours, selon l'Institut de Radioprotection et de Sûreté nucléaire (IRSN). L'IRSN souligne que les concentrations mesurées en France (air, végétaux, eau de pluie, lait) «sont très faibles et ne présentent aucun danger environnemental ou sanitaire, même en cas de persistance dans la durée». En fonction des endroits, les concentrations les plus importantes ont été détectées «entre le 29 et le 31 mars. L'IRSN souligne par ailleurs que «la présence d'iode 131 est également confirmée dans les prélèvements d'eau de pluie, de lait et de végétaux» mais à des niveaux sans danger pour la santé et l'environnement. De l'iode 131 est notamment détecté à l'état de traces dans des échantillons de lait de vache prélevés en Essonne (0,09 becquerel/litre) et en Vendée (0,15 becquerel/litre)», précise l'Instituthttp://www.leparisien.fr/tsunami-pacifique/japon-deux-employes-retrouves-morts-a-la-centrale-de-fukushima-03-04-2011-1391069.php
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire