Greenpeace va effectuer ses relevés
L'organisation écologiste Greenpeace a annoncé samedi qu'elle allait effectuer des relevés de radioactivité en dehors de la zone d'exclusion de 20 km autour de la centrale. Depuis le début de la crise, "les autorités ont en permanence donné l'impression de sous-estimer à la fois les risques et l'étendue de la contamination radioactive", a affirmé l'ONG.
L'objectif : faire baisser la température
Pour éviter un détérioration catastrophique de la situation à Fukushima, les techniciens, pompiers et militaires déployés sur place jour et nuit doivent absolument parvenir à faire baisser la température des réacteurs. Cela impose la remise en marche du circuit de refroidissement, mis hors service par le séisme et le tsunami. Mais les opérations sont fréquemment entravées par de pics de radioactivité et des difficultés techniques, dans un danger permanent dû aux rayonnements. Tepco a indiqué samedi avoir découvert une nouvelle quantité d'eau fortement radioactive dans la centrale, faisant craindre un délai supplémentaire. "Une flaque d'eau fortement contaminée a été découverte au sous-sol du bâtiment de la turbine du réacteur numéro 1", a confirmé un responsable de l'Agence de sûreté nucléaire. "Même si les raisons exactes (de la présence de cette eau radioactive) restent à éclaircir, il se pourrait que de l'eau de la cuve du réacteur ait fui par des tuyaux ou des valves endommagés reliant (le réacteur) au bâtiment de la turbine", a ajouté ce responsable. De l'eau montant jusqu'à un mètre a également été découverte dans le sous-sol des bâtiments de la turbine des réacteurs 2 et 4, et des analyses sont actuellement effectuées pour vérifier si elle est polluée, a-t-il poursuivi. Trois ouvriers, chaussés seulement de bottines en caoutchouc, ont été contaminés jeudi par une flaque d'eau très fortement radioactive lors d'une intervention dans la turbine située derrière le réacteur 3. Deux ont dû être hospitalisés avec des brûlures aux pieds. Les opérations de refroidissement pourraient prendre encore au moins un mois, selon un responsable.
L'accident nucléaire relevé ?
L'Agence de sûreté nucléaire japonaise a annoncé qu'elle n'écartait pas la possibilité de relever à 6 le niveau de l'accident de Fukushima, actuellement fixé à 5, sur une échelle allant de 0 à 7.
L'Agence de sûreté nucléaire japonaise a annoncé qu'elle n'écartait pas la possibilité de relever à 6 le niveau de l'accident de Fukushima, actuellement fixé à 5, sur une échelle allant de 0 à 7.
De l'aide française arrive
Un convoi de dix-sept camions d'aide alimentaire et sanitaire envoyée par la France est arrivé samedi matin à Sendai d'où s'effectuera une distribution auprès des localités sinistrées. Un avion cargo Antonov 225 s'était posé vendredi à l'aéroport de Narita, près de Tokyo, avec 150 tonnes d'aide humanitaire et technique d'urgence pour les zones sinistrées, dont des conserves, des soupes, de l'eau, des masques, etc. 30 tonnes d'appareils de radioprotection et de mesure de la radioactivité, une remorque de contrôle atmosphérique et trois camions de mesures environnementales de la radioactivité ont également été remis aux autorités nippones, en lien avec l'accident nucléaire de Fukushima en cours dans une région voisine au sud de Sendai.
Des ouvriers contaminés
L'Agence de sûreté nucléaire a reproché à Tepco de n'avoir pas pris les mesures nécessaires pour protéger ses techniciens qui luttent jour et nuit au côté de centaines de pompiers et soldats pour éviter une catastrophe nucléaire. Trois ouvriers, chaussés seulement de bottines en caoutchouc, ont été contaminés jeudi par une flaque d'eau très fortement radioactive lors d'une intervention dans la turbine située derrière le réacteur 3. Deux ont dû être hospitalisés avec des brûlures aux pieds. Au total, 17 ouvriers ont été exposés à des radiations supérieures à la limite autorisée depuis le 11 mars. Le gouvernement a ordonné à Tepco "d'améliorer la gestion du personnel, afin d'empêcher la répétition de ce genre d'accident".
Les craintes du reste de la planète
La peur des radiations nucléaires s'étend aussi au reste de la planète. Le nombre de visiteurs étrangers arrivant à l'aéroport international de Narita, près de Tokyo, a baissé d'environ 60% entre le 11 et le 22 mars, par rapport à la même période de l'an dernier, a indiqué le Bureau de l'Immigration. Quelque 20.000 étrangers ont fuit le pays dans le même temps. Après les Etats-Unis, l'Australie, le Canada et la Russie, la Chine, la Corée du Sud, plusieurs autres pays d'Asie et les 27 pays de l'Union Européenne ont décrété à leur tour des contrôles sur les produits frais en provenance du nord-est du Japon, qui n'ont désormais pratiquement plus de débouchés à l'étranger. Signe de la nervosité grandissante, deux Japonais originaires de zones comprises entre 200 à 350 km de la centrale ont été brièvement hospitalisés après leur arrivée mercredi en Chine sur un vol commercial en provenance de Tokyo, parce qu'ils présentaient des taux élevés de radioactivité.
Le bilan toujours provisoire de la tragédie. Dans le nord-est du Japon, où le froid persiste avec parfois de nouvelles chutes de neige, les sauveteurs continuent d'inhumer des centaines de corps après leur identification par les familles, sans pouvoir les incinérer faute de carburant. Le bilan encore provisoire de cette double tragédie était vendredi de 10.066 morts confirmés et 17.443 disparus.
Un convoi de dix-sept camions d'aide alimentaire et sanitaire envoyée par la France est arrivé samedi matin à Sendai d'où s'effectuera une distribution auprès des localités sinistrées. Un avion cargo Antonov 225 s'était posé vendredi à l'aéroport de Narita, près de Tokyo, avec 150 tonnes d'aide humanitaire et technique d'urgence pour les zones sinistrées, dont des conserves, des soupes, de l'eau, des masques, etc. 30 tonnes d'appareils de radioprotection et de mesure de la radioactivité, une remorque de contrôle atmosphérique et trois camions de mesures environnementales de la radioactivité ont également été remis aux autorités nippones, en lien avec l'accident nucléaire de Fukushima en cours dans une région voisine au sud de Sendai.
Des ouvriers contaminés
L'Agence de sûreté nucléaire a reproché à Tepco de n'avoir pas pris les mesures nécessaires pour protéger ses techniciens qui luttent jour et nuit au côté de centaines de pompiers et soldats pour éviter une catastrophe nucléaire. Trois ouvriers, chaussés seulement de bottines en caoutchouc, ont été contaminés jeudi par une flaque d'eau très fortement radioactive lors d'une intervention dans la turbine située derrière le réacteur 3. Deux ont dû être hospitalisés avec des brûlures aux pieds. Au total, 17 ouvriers ont été exposés à des radiations supérieures à la limite autorisée depuis le 11 mars. Le gouvernement a ordonné à Tepco "d'améliorer la gestion du personnel, afin d'empêcher la répétition de ce genre d'accident".
Les craintes du reste de la planète
La peur des radiations nucléaires s'étend aussi au reste de la planète. Le nombre de visiteurs étrangers arrivant à l'aéroport international de Narita, près de Tokyo, a baissé d'environ 60% entre le 11 et le 22 mars, par rapport à la même période de l'an dernier, a indiqué le Bureau de l'Immigration. Quelque 20.000 étrangers ont fuit le pays dans le même temps. Après les Etats-Unis, l'Australie, le Canada et la Russie, la Chine, la Corée du Sud, plusieurs autres pays d'Asie et les 27 pays de l'Union Européenne ont décrété à leur tour des contrôles sur les produits frais en provenance du nord-est du Japon, qui n'ont désormais pratiquement plus de débouchés à l'étranger. Signe de la nervosité grandissante, deux Japonais originaires de zones comprises entre 200 à 350 km de la centrale ont été brièvement hospitalisés après leur arrivée mercredi en Chine sur un vol commercial en provenance de Tokyo, parce qu'ils présentaient des taux élevés de radioactivité.
Le bilan toujours provisoire de la tragédie. Dans le nord-est du Japon, où le froid persiste avec parfois de nouvelles chutes de neige, les sauveteurs continuent d'inhumer des centaines de corps après leur identification par les familles, sans pouvoir les incinérer faute de carburant. Le bilan encore provisoire de cette double tragédie était vendredi de 10.066 morts confirmés et 17.443 disparus.
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