Une manière de développer de nouvelles techniques ou de mettre la main sur une manne que la France vient de rendre plus difficile à exploiter? Le groupe pétrolier Total a annoncé vendredi un accord avec ExxonMobil en Pologne pour entrer à 49% dans les deux concessions d'exploration Chelm et Werbkowice, afin d'évaluer leur potentiel en matière de gaz de schiste. Selon les termes de cet accord, ExxonMobil et Total constitueront un partenariat dont ExxonMobil sera l'opérateur avec 51% des intérêts, a précisé le pétrolier français dans un communiqué. Ces licences d'exploration, attribuées pour une durée de cinq ans à compter respectivement de mars 2009 et décembre 2008, s'étendent sur des surfaces de 1.162 et de 995 kilomètres carrés au sud est de la Pologne dans le bassin de Lublin.
Vendredi, le PDG du groupe, Christophe de Margerie, a déclaré qu'il fallait «trouver une solution dans les années à venir pour pouvoir faire en France ce que même la Suède, même le Danemark - qui sont quand même des pays connus pour leur sensibilité environnementale - ont accepté.» A savoir, exploiter les gaz de schiste mais «de manière propre» a insisté Christophe de Margerie, qui regrette que l'Assemblée nationale ait interdit la technique de la fracturation hydraulique.
Le groupe Total est titulaire d'un permis d'exploration dans la région de Montélimar. «On va garder nos droits et puis faire en sorte qu'un jour les gens comprennent qu'on puisse faire de la fracturation hydraulique de manière propre», a déclaré le patron de Total.
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