"Je ne crois pas que je vais continuer. Il y a trop de pertes. Il y avait toutes les Saint-Jacques qu'on voulait, et là, regardez...". Comme la plupart de ses collègues, Patricio, éleveur de la baie de Tongoy au Chili, s'apprête à changer de vie face à la désastreuse situation. En effet, l'onde provoquée par le tsunami japonais du 11 mars a apporté le coup de grâce à la production locale de coquilles Saint-Jacques, détruisant 50 à 100% des coquillages.
"Jamais on n'aurait imaginé que cela ferait tant de dégâts. On pensait que la vague mourrait avant d'arriver, ou que viendrait juste une vaguelette. Mais ce n'était pas une vaguelette, c'était un courant sous-marin qui a laissé tout sens dessus-dessous", a raconté à l'AFP Eduardo Briones, un autre conchyliculteur de Tongoy, village de 5.000 habitants placé en alerte tsunami lors de la catastrophe. Près de 24 heures après le séisme, le littoral chilien a subi de faibles vagues qui selon les autorités n'ont pas fait de victimes ni de "dégâts significatifs". Pourtant, plus d'un mois et demi après le tsunami, la situation se révèle être beaucoup plus grave que cela.Filets emmêlés, mollusques entraînés au fond de la baie : les pertes s'élèveraient à 4,4 millions d'euros selon la presse locale alors que la baie de Tongoy était devenue le "fief de la Saint-Jacques" au Chili, l'un des premiers producteurs mondiaux. Ces dernières années, le pays avait déjà dû faire face à la concurrence du Pérou et à une baisse des prix. Désormais, les éleveurs prévoient donc de reprendre leur ancienne activité, la pêche en mer, qu'ils avaient abandonnée au profit de l'élevage artificiel du mollusque, moins aléatoire et moins dangereux.
http://www.maxisciences.com/tsunami-au-japon/chili-les-saint-jacques-detruites-par-le-tsunami-japonais_art14257.html
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