Climatosceptiques vs 600 scientifiques convaincus par le réchauffement climatique. Pour comprendre les tenants et aboutissants de ce combat médiatique, un face-à-face des argumentations contradictoire devient nécessaire.
Grave crise qui secoue actuellement nosclimatologues ! 600 scientifiques convaincus par le réchauffement climatique crient aux accusations infondées des climatosceptiques, et visent particulièrement les ouvrages* de Claude Allègre (géochimiste) et Vincent Courtillot (paléomagnéticien). Engouement médiatique oblige, la confrontation se fait maintenant en dehors des labos. Lettre ouverte à Valérie Pécresse ou interviews, un petit face-à-face des annonces "climatosceptiques" ou "convaincus" semble essentiel.
« Les scientifiques doivent déployer une rigueur maximale »
L’organisation de la Recherche en France est-elle fiable ? Bien sûr, si on en croit la lettre des convaincus « Les scientifiques doivent déployer une rigueur maximale []. Leurs pairs sont les arbitres [], à travers les processus critiques de relecture, de vérification, de publication des résultats. ». Dans une interview accordée récemment au Figaro, Vincent Courtillot dénonce pourtant une certaine suprématie bien pensante du système de recherches actuel « Je maintiens que même avec les scientifiques les plus nombreux, un système de ce type ne garantit en rien de dire, à un moment donné, la "vérité scientifique"». La discussion serait-elle impossible avec les chercheurs du GIEC, et plus généralement les climatologues ?
« Je critique simplement les interprétations de certains d'entre eux »
« Reconnaître ses erreurs fait également partie de l’éthique scientifique. Lorsqu’on identifie [] des erreurs qui ont échappé aux processus de relecture, il est d’usage de les reconnaître []», nous apprend la lettre ouverte des pétitionnaires. Reconnaître ses erreurs, c’est bien. Mais peut-on encore discuter dans une famille scientifique convaincue par le réchauffement climatique et qui recherche toujours plus de preuves ? Lors de son interview au Figaro, Vincent Courtillot exprimait ses doutes « Je critique simplement les interprétations de certains d'entre eux. Est-ce désormais interdit en sciences ? » Maintenant, reste à savoir si on peut faire confiance aux preuves climatosceptiques.
Pas la même rigueur scientifique chez les climatosceptiques
« Ces accusations ou affirmations péremptoires [de V. Courtillot et C. Allègre] ne passent pas par le filtre standard des publications scientifiques.» affirment les 600 scientifiques exaspérés. Réponse de Vincent Courtillot, toujours pour le Figaro « Mais c'est encore une fois absolument faux! Six articles ont été publiés en cinq ans dans des revues internationales de haut niveau []. C'est seulement après tout ce travail, effectué dans l'ombre, que j'ai publié cet automne[]. » Pourtant, Vincent Courtillot et Claude Allègre sont accusés de relayer des résultats invalidés, de présenter des courbes au traitement statistique biaisé, de citer à tort le dernier rapport du GIEC, etc. « Ces ouvrages n'auraient pu être publiés si on leur avait simplement demandé la même exigence de rigueur qu'à un manuscrit scientifique professionnel. » dénoncent les convaincus. Pour preuve, des documents correctifs envoyés en parallèle de la pétition, et reprenant les erreurs de chacun des auteurs*.
Quelles solutions pour nos scientifiques ? « Il faut aussi absolument que nous mettions à disposition du grand public l'ensemble de nos travaux. [] Car la transparence est, avec l'intégrité, une clé de la confiance entre les scientifiques et la société » confiait Valérie Masson-Delmotte, directrice de recherche au CEA dans une interview pour le Point. Maintenant, à vous d’être arbitre !
greenzer
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