dimanche 21 février 2010

Nouvelle donne climatique?

-5° sous abri la semaine dernière, (-10 ressentis en extérieur), un thermomètre qui grimpe en flèche vers les 15 ° quelques jours plus tard… Quand on commence à mesurer le changement du climat à la doudoune troquée pour le tee-shirt en moins de 24 heures, c'est que quelque chose est entrain de clocher. Variations de températures brutales, chutes de neige ou de grêle en plein mois de mai en Midi-Pyrénées, tempêtes ravageuses, montées du mercure dans le rouge ou pluies diluviennes hors saison, tout cela n'est plus bien rare. D'autant que la terre entière est au diapason de la nouvelle donne climatique. Les experts l'ont affirmé, le changement climatique est avéré !

Docile, le citoyen acquiesce. Il gère ses déchets, s'intéresse au solaire ou l'éolien, fait des économies d'eau, essaie de digérer la taxe carbone… Et paf !, tout est remis en cause.

Deux mois après la conférence climat de Copenhague, l'illustre modèle scientifique connu sous le nom de Giec (*) est secoué par une crise qui sème le trouble. En cause des erreurs factuelles « reconnues », qui auraient multiplié par dix les impacts du changement climatique annoncés jusque-là. Là où la probable fonte des glaciers himalayens prédite pour 2035 et la formation de cyclones et ouragans ont été surestimées. Que faut-il y comprendre ? Que tous les indicateurs qui, hier, étaient au rouge sont aujourd'hui repassés à l'orange ?

La question du changement climatique conditionne les remises en questions, l'émergence de politiques novatrices et audacieuses, l'industrialisation plus « verte », la construction sans doute d'une économie plus équitable. Les enjeux financiers et de leadership sont colossaux, discutés et très disputés.

Le danger dans cette affaire, c'est qu'à trop faire bouger les lignes, il y a risque à perdre les repères. Il en est un pourtant qu'il faut garder présent à l'esprit : si d'ici 2050, la Terre n'a pas enrayé l'augmentation de ses températures à +2°, il y a risque d'« emballement » du climat. Une perte de contrôle synonyme de très gros risques. Se sont encore les experts du Giec qui l'affirment. À ce point d'un réchauffement avéré, le doute est-il encore permis ?

(*) Groupe d'experts intergouvernemental sur le climat

La dépêche.fr

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