Sale temps pour les climatologues. Fin novembre, des e-mails piratés par des hackers laissaient entendre que l'influence de l'homme sur le réchauffement de la planète était "exagérée". L'opinion publique découvrait alors un nouveau lobby, celui des "climatosceptiques". Porté par des vents favorables...
L'échec du sommet de Copenhague, à la fin du mois de décembre, a largement servi leur cause. Leur cote devrait encore monter d'un degré avec la démission, le 18 février, du "Monsieur Climat" de l'ONU, le Néerlandais Yvo De Boer. La seule évocation d'un "climategate" sur Google provoque une avalanche de 33 millions de pages Internet. Certaines campagnes de déstabilisation s'appuient sur des erreurs réelles.
Fin janvier, la presse anglaise se gaussait d'une "approximation" commise par le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec), prix Nobel de la paix en 2007: la disparition des glaciers de l'Himalaya ne se profilerait pas, comme indiqué par ces experts, à l'horizon 2035... mais 2350. Erreur de frappe, confirmée par les accusés. Et nouveau pavé dans la mare. Comme ces insinuations concernant le président du même Giec, l'Indien Rajendra Pachauri, suspecté de mener grand train et de copiner avec des pétroliers, démenties depuis par l'intéressé.
Le réchauffement climatique, une imposture?
Qu'importe. Alors que Claude Allègre dégaine son dernier ouvrage, L'Imposture climatique (Plon), la litanie revient, lancinante: et si on avait menti sur l'évolution du climat? Selon un sondage de la BBC, 1 Britannique sur 4 réfute toute idée de réchauffement climatique. Parmi ceux qui y croient, les trois quarts ne sont pas convaincus que l'homme en soit responsable. Outre-Atlantique, une majorité d'Américains considère désormais le climat comme la dernière de leurs priorités.
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http://www.lexpress.fr/actualite/environnement/avis-de-tempete-sur-le-climat_851048.html#xtor=AL-447
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