Une réaction "exemplaire". C'est ce qui ressort des premières  conclusions de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) sur la gestion de  l'accident nucléaire de la centrale de Fukushima par les  autorités japonaises
Le rapport préliminaire, remis au gouvernement japonais mercredi, fait suite à  une semaine d'enquête menée dans les centrales de Fukushima Daiichi, Fukushima Daini  et Tokai. Les dix-huit experts de l'AIEA ont été  "profondément impressionnés par le dévouement des travailleurs japonais face  à cet accident nucléaire sans précédent", en particulier sur le site de  Fukushima Daiichi, le plus touché par le séisme de  magnitude 9 et le tsunami géant qui ont dévasté le nord-est du pays le 11 mars  dernier. 
Ce complexe atomique a été endommagé par une vague de 14  mètres de haut qui a interrompu son alimentation électrique, mettant hors  service les systèmes de refroidissement. Ce qui a provoqué une série d'explosion  et une fusion partielle du combustible. Les ouvriers du site ont été contraints  d'injecter des milliers de tonnes d'eau dans les installations pour refroidir  les trois réacteurs touchés. L'opérateur de la centrale, Tokyo Electric Power  (Tepco), a présenté, cinq semaines après la catastrophe, son plan de sortie de  crise qui prévoit, à terme, la mise à l'arrêt définitive des réacteurs. Son  premier objectif ? Refroidir les réacteurs endommagés sous la barre des 100°C  d'ici à janvier 2012.
Améliorer la sûreté  nucléaire 
L'AIEA  a également  salué « les dispositions prises à long terme pour protéger le public, y  compris l'évacuation de la zone autour des réacteurs accidentés » qu'elle a  jugées « impressionnantes et extrêmement bien organisées » Dès le  lendemain de la catastrophe, une zone d'évacuation a été décidée autour de la  centrale de Fukushima. Initialement prévue dans un  rayon de 3 km, cette zone a vite été étendue à 10 puis 20 km. Pour aider à ces  évacuations, le Japon a mobilisé 100.000 soldats, soit 40% des effectifs de son  armée. 
Mais ce déploiement de forces aurait-il été nécessaire si tous  les risques naturels avaient été pris en compte ? C'est la question que semble  poser l'AEIA quand elle estime que "le risque de tsunami a été sous  estimé". Les conséquences auraient peut-être été toutes autres si la digue  qui protège la centrale de Fukushima avait été  renforcée. « Les concepteurs et les opérateurs de centrales nucléaires  devraient évaluer correctement les dangers naturels pour protéger les  installations, ainsi que mettre à jour périodiquement ces estimations et leurs  méthodes », estime le rapport.
Autre point noir : le manque  d'indépendance de l'autorité de régulation nucléaire japonaise. Au Japon,  l'Agence de la sûreté nucléaire et industrielle est sous la tutelle du ministère  de l'Industrie. Suite à cette enquête, l'AIEA  recommande la mise en place de centres d'intervention d'urgence dans les sites à  haut risque, avec des équipements pour garantir les communications et le  contrôle des installations. La mission de l'AIEA  rendra son rapport final lors d'une conférence ministérielle sur la sûreté  nucléaire qui se tiendra fin juin à Vienne. 
http://lci.tf1.fr/monde/asie/2011-06/fukushima-le-japon-a-sous-estime-les-risques-de-tsunami-6512093.html
 
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