Dans les villes de Van et Ercis, les plus  proches du lieu de l'épicentre, les sauveteurs s'efforcent, à mains nues ou  armés de pelles, d'aider de possibles survivants au milieu des décombres. Ils  ont travaillé toute la nuit de dimanche à lundi, dans un froid glacial, à la  lumière de torches, pendant que des rescapés privés de toit campaient au mieux  sous des tentes, voire à la belle étoile. 
 "On ne peut pas compter les morts" 
 Une infirmière de l'hôpital d'Ercis  a déclaré que les blessés étaient soignés dans les jardins de l'établissement en  raison des dégâts subis par le bâtiment. "On ne peut pas compter les morts  et les blessés car nous ne sommes pas dans l'hôpital. Il doit y avoir plus de  100 cadavres déposés près de l'hôpital. Nous les avons laissés là car il fait  sombre et nous ne voulions pas marcher sur les corps", a-t-elle témoigné  sur CNN Turquie. 
 A Van, ville d'un million  d'habitants au riche patrimoine historique située sur les rives d'un lac entouré  de montagnes aux cimes enneigées, des grues étaient à l'oeuvre pour tenter de  déplacer les ruines d'un immeuble de six étages sous lesquelles 70 personnes  seraient prises au piège, selon des témoins. "Nous avons entendu des pleurs et  des gémissements sous les décombres, nous attendons l'arrivée de secours", a  déclaré un habitant, debout près des ruines d'un bâtiment qui s'est effondré  sous ses yeux. A un autre endroit, trois adolescents seraient pris au piège sous  un immeuble effondré. Des gens escaladaient les amas de béton en criant :  "Il y a quelqu'un ?" La police tentait de repousser les curieux. Les  ambulanciers attendaient de venir récupérer d'éventuels survivants extraits des  ruines. L'armée a annoncé le déploiement de deux bataillons pour participer aux  opérations de secours. 
 Le Premier ministre Recep  Tayyip Erdogan s'est rendu sur place. Il a notamment survolé la  ville d'Ercis en hélicoptère pour mesurer l'ampleur  des dégâts. "Le problème le plus important maintenant, ce sont les villages  proches de Van car les bâtiments sont en adobe.  Ils sont plus vulnérables aux séismes. Je dois dire que quasiment tous les  bâtiments dans ces villages sont détruits", a dit Recep Tayyip Erdogan, qui  doit réunir son gouvernement ce lundi. Les propositions d'aide ont afflué  d'Europe, de l'Otan, de la Chine, de l'Azerbaïdjan, du Japon, des Etats-Unis  et d'Israël, dont les relations avec la Turquie  sont considérablement refroidies depuis l'arraisonnement en 2010 d'une flottille  humanitaire pour Gaza. Recep Tayyip Erdogan a  remercié ces gouvernements mais a assuré que la Turquie pourrait faire face seule à la situation. Serge  Sarkissian, le président de l'Arménie, pays dont les relations sont  historiquement tendues avec la Turquie, a aussi  appelé son homologue turc Abdullah Gül  pour transmettre ses condoléances
 
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