Selon une récente étude publiée dans la revue Nature, l'oxygénation de l'atmosphère primitive de la Terre aurait été davantage liée au souffle des volcans plutôt qu'au développement de cyanobactéries productrices d'oxygène.
Il y a 4,5 milliards d'années, la Terre était dotée d'une atmosphère dépourvue d'oxygène. Elle était alors essentiellement faite de gaz carbonique et de méthane et si elle contient maintenant 21% d'oxygène, sa concentration était mille fois plus faible lors de son apparition. Mais selon une étude publiée hier dans la revue scientifique Nature et contrairement aux hypothèses qui prévalaient jusqu'ici, le développement des cyanobactéries ne serait pas le facteur premier de l'oxygénation de l'atmosphère primitive.
En effet, d'après Fabrice Gaillard et ses collègues de l'Institut des sciences de la Terre d'Orléans et de l'ISTerre de Grenoble, "la géologie prime sur la biologie" et ce serait plutôt les volcans qui seraient responsables de ce phénomène. Il y a 2,7 milliards d'années, sont apparus les continents et les volcans terrestres et non plus seulement souterrains et sous-marins. Ainsi, leur fumée, émise dans l'atmosphère, a relâché des gaz riches en dioxyde de souffre (SO2).
La pression à laquelle étaient libérés les gaz dans l'atmosphère étant plus faible que lorsqu'ils étaient émis dans les océans, la composition chimique des gaz a évolué. Un nouveau cycle biochimique du soufre s'est mis en place et a déclenché le processus d'oxygénation de l'atmosphère, explique TV5monde. Le SO2 propulsé dans l'atmosphère a entraîné la production d'ions sulfate solubles dans l'eau de mer. Par réaction chimique, les fonds marins ont rendu possible la libération dans l'atmosphère de l'oxygène émis par les cyanobactéries.
Un processus applicable sur d'autres planètes ?
Ces dernières auraient donc bel et bien joué un rôle. Mais leur (...) Lire la suite sur maxisciences.com
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