L'Agence spatiale européenne (ESA) veut accrocher la Lune à son palmarès. Elle a annoncé, jeudi 16 septembre, sa volonté de poser un petit robot à la surface de la Lune, d'ici à 2018. Avant son lancement formel, le projet doit être soumis à la conférence ministérielle de l'agence, prévue pour 2012. Pour un montant de 6,5 millions d'euros, l'ESA a d'ores et déjà confié à l'industriel EADS-Astrium une étude qui doit aboutir à la 'conception détaillée' de l'engin d'exploration.
Sa tâche ne sera pas simple. La région choisie pour l'alunissage est celle du pôle Sud de l'astre, particulièrement tourmentée, parsemée de cratères et de reliefs abrupts. L'ESA justifie ce choix par le fait que cette zone est toujours éclairée par le Soleil - source d'énergie - et est susceptible de receler de la glace - source d'eau. Deux éléments nécessaires à une future installation humaine sur notre satellite.
L'Europe spatiale entend ainsi capitaliser sur le savoir-faire technologique acquis avec le vaisseau automatique de transfert (ATV), le cargo de ravitaillement de la Station spatiale internationale (ISS). Celui-ci est en effet capable d'opérer, sur orbite, des rendez-vous et des accostages automatiques - technologies qui devront être maîtrisées dans le cadre de futurs vols habités. La Lune promet d'être l'enjeu de grandes manoeuvres dans la décennie à venir. La Chine vient de son côté d'annoncer l'envoi de sa deuxième sonde orbitale lunaire d'ici à la fin 2010. Cette mission est annoncée par les autorités chinoises comme le préalable au lancement d'un atterrisseur lunaire en 2013. Le calendrier chinois - ambitieux à l'excès - prévoit l'envoi de taïkonautes sur l'astre sélène en 2020. Deux ans à peine après l'alunissage, toujours hypothétique, du robot européen
http://www.lemonde.fr/planete/article/2010/09/17/l-europe-spatiale-veut-se-poser-sur-la-lune-en-2018_1412503_3244.html#xtor=AL-32280184
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire