Selon un avis rendu ce mardi par l’Ademe, l’efficacité des plantes dites «dépolluantes» n’est pas prouvée scientifiquement. Alors qu’en laboratoire, elles «peuvent présenter une capacité à absorber certains polluants gazeux», leur efficacité est faible en conditions réelles.
Ouvrir ses fenêtres est plus efficace
L’Ademe, via le programme Phytair, a testé trois plantes d’intérieur (dragonnier, pothos et plante araignée): en laboratoire, elles ont permis de réduire la concentration de monoxyde de carbone, mais ont eu peu d’impact sur le benzène et le formaldéhyde. Les plantes ont ensuite été testées en jardinières dans des «conditions réelles»: exposées à des émissions de polluants liés aux chauffages d’appoint, à des bâtons d’encens ou à un parquet en pin, elles n’ont pas permis d’améliorer la qualité de l’air. Le renouvellement de l’air, par ventilation ou aération, reste un meilleur moyen de se débarrasser des polluants.«En matière d’amélioration de la qualité de l’air intérieur, la priorité reste la prévention et la limitation des sources de pollution (entretenir les chauffe eaux et chaudières, réduire l’utilisation de produits chimiques ménagers…) accompagnées d’une ventilation ou plus généralement d’une aération des locaux (entretien du système de ventilation, ne pas bloquer les orifices d’aération, ouvrir les fenêtres tous les jours quelques minutes…)», rappelle l’Ademe.
De plus en plus de jardineries commercialisent des plantes en utilisant l’argument «dépolluantes». Selon l’Ademe, une quarantaine de plantes sont actuellement référencées avec cet argument «commercial mais pas toujours fondé sur des études scientifiques».
http://www.20minutes.fr/article/786254/plantes-dites-depolluantes-remises-cause-ademe
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