Mercredi matin, le port de Pornic était le théâtre d’une scène peu banale. Une soixantaine d’agents municipaux, du conseil général ou encore des services de l’Etat s’y entraînaient à combattre, à terre, une marée noire fictive. Une première depuis 1993. «On a malheureusement eu l’occasion de s’entraîner en conditions réelles entre-temps», soupire Emmanuel Bordeau, sous-préfet de Saint-Nazaire. Le naufrage de l’Erika (1999-2000), puis du Prestige (2002-2003), sont en effet passés par là. Sans compter la marée noire de 2008 dans l’estuaire de la Loire, provoquée par la fuite de plus de 500 tonnes de fuel lourd de la raffinerie Total de Donges. A l’époque, les «combinaisons jaunes» avaient marqué les esprits... Ce mercredi, elles étaient de nouveau de sortie.
Des bénévoles à encadrer
Depuis, des leçons ont été tirées de ces différentes pollutions. Notamment sur le rôle des particuliers. «Les collectivités locales ont été submergées d’appels de gens prêts à prendre le train pour venir les aider», confirme Sébastien Royer, correspondant local du plan POLMAR (POLlution MARitime) auprès des services de l’Etat. «Mais, si elles ne sont pas encadrées, ces personnes peuvent faire plus de dégâts qu’autre chose... Enlever un polluant, ce n’est pas enlever tout le sable, par exemple.» Demain, en cas de nouvelle marée noire, ces particuliers seraient ainsi invités à agir via des associations reconnues ou la Réserve de sécurité civile.Un précédent exercice en mer
Un exercice similaire, mais cette fois-ci en mer, avait eu lieu en juin, au large de Saint-Nazaire. D’importants moyens avaient été déployés, autour d’une collision fictive entre deux navires de marchandises. Un «scénario de crise réaliste» avait été retenu: l’un des deux avait pris l’eau, et commençait à perdre des hydrocarbures.http://www.20minutes.fr/article/1019984/pornic-prepare-maree-noire
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