jeudi 21 juillet 2011

Réchauffement : faute de l'empêcher, peut-on s'en accommoder ?

Il n'est plus temps de l'empêcher : le réchauffement de la planète est inéluctable. Fort de ce constat, le ministère de l'environnement présente 230 mesures pour limiter ses effets. "L'incertitude qui plane encore sur (l') ampleur (du réchauffement climatique) ne doit pas empêcher l'action", souligne le ministère à propos de son plan national d'adaptation. Sur 5 ans, c'est le premier du genre adopté par un pays de l'Union européenne. Il établit un catalogue de mesures et recommandations pour l'agriculture, la gestion de l'eau et des forêts, les transports, la prévention des catastrophes comme les inondations, ou encore l'adaptation du tourisme à la nouvelle donne climatique, marquée par une hausse de 2 à 3 degrés d'ici la fin du siècle, selon les scénarios des experts.


Pour le seul exemple de l'eau, le plan reprend l'idée d'une réduction de la consommation de 20% d'ici 2020 avancée en mai dernier, par des aides pour récupérer l'eau de pluie, réutiliser les eaux usées traitées, améliorer les performances des tours réfrigérantes des centrales nucléaires ou encore mieux détecter les fuites sur les réseaux d'approvisionnement en eau potable. Ces dernières sont actuellement responsables de 25% des pertes de ce précieux élément naturel.
Un groupe de veille santé-climat


Côté santé, les hausses de températures vont favoriser le développement d'insectes, de micro-organismes producteurs de toxines et de pollen allergisant. La création d'un groupe de veille santé-climat devra alerter les pouvoirs publics sur les situations critiques. Tirant les enseignements de la canicule de 2003, qui avait provoqué des déformations de rails, le plan se penche sur l'adaptation des infrastructures de transports avec la mise en place, entre autres, d'une méthodologie d'évaluation de la vulnérabilité des réseaux.

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