Deux puissants séismes de magnitude 5,8 ont frappé vendredi à une heure d'intervalle la ville de Christchurch, dans le sud de la Nouvelle-Zélande, partiellement détruite en février par un tremblement de terre majeur, ont annoncé les sismologues.
Une première secousse a été enregistrée à 13H58 (00H58 GMT) à une profondeur de 4 km, puis une deuxième à 15H18 locales, à la même profondeur. Leur épicentre se situait respectivement à 26 et 16 kilomètres de Christchurch, selon l'Institut de géophysique américain (USGS).
A la première secousse, les habitants pris de panique ont fui les immeubles, les maisons et les centres commerciaux, se précipitant dans la rue alors que quatre fortes répliques étaient ressenties, ont affirmé les médias.
Aucune information n'était immédiatement disponible sur le bilan humain et matériel des deux séismes.
La télévision a annoncé que l'aéroport international avait été fermé, tandis que les communications téléphoniques et l'alimentation en électricité ont été coupées, selon la police.
"J'étais terrifié", a raconté un habitant, Jo Davis, au groupe de presse Fairfax News. "Notre poste de télévision et des verres sont tombés mais il n'y a pas eu de liquéfaction (fragilisation des sols) comme en juin, alors ça ne doit pas être si grave", a-t-il dit avant le second séisme de magnitude 5,8.
Un séisme de magnitude 6,3 avait fait 181 morts le 22 février et détruit une grande partie du centre-ville, occasionnant des dégâts matériels évalués à 20 milliards de dollars néo-zélandais (11,5 milliards d'euros).
Les sismologues avaient averti le mois dernier de l'imminence d'un nouveau séisme à Christchurch, évaluant à 46% le risque d'une secousse de magnitude 5,5 à 5,9 dans l'année à venir.
Six mois auparavant, le 4 septembre, la cité avait été secouée par un premier tremblement de terre, de magnitude 7, qui n'avait pas fait de victimes, mais causé de gros dégâts matériels. De nombreuses répliques ont depuis été enregistrées. Une réplique plus forte survenue le 13 juin avait fait un mort et aggravé les dégâts du 22 février.
Les séismes des derniers mois se sont produits sur une faille que les scientifiques n'avaient pas détectée jusqu'à présent. L'institut de sismologie néo-zélandais GNS Science pense qu'elle a été inactive pendant 16.000 ans, jusqu'en septembre 2010.
La Nouvelle-Zélande, située sur la Ceinture du feu du Pacifique, à la frontière des plaques tectoniques australienne et du Pacifique, enregistre jusqu'à 15.000 secousses par an.
http://www.ladepeche.fr/article/2011/12/23/1246444-nouvelle-zelande-deux-forts-seismes-frappent-christchurch-a-une-heure-d-intervalle.html
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