dimanche 11 mars 2012

Fukushima, un an après: La France saurait-elle mieux réagir que le Japon?

Si une catastrophe nucléaire se produisait en France, réagirions-nous mieux que les Japonais?...
Jacques Repussard, le directeur général de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) est formel: «La France est le pays le plus en avance de la planète dans le domaine de la sûreté nucléaire». Pourtant, depuis Fukushima, les certitudes vacillent: comment réagiraient nos 58 réacteurs nucléaires en cas de catastrophe naturelle violente? Les centrales sont-elles capables de supporter des agressions externes? Réagirions-nous mieux que les Japonais?

Le nucléaire français «plus sûr que sûr»?

«Le Japon a été très critiqué sur sa gestion de la crise, mais nous avons des doutes sur la capacité de l’Europe à gérer une telle situation», admet Jacques Repussard, qui pointe «les pays qui ne disposent pas de mesures de crise». Mais en France, les «investissements considérables pour renforcer la sûreté» des centrales après Fukushima nous protègent-ils réellement? «Non, nous n’avons pas tiré les leçons de Fukushima, déplore Roland Desbordes, président de la Commission de recherche et d'information indépendante sur la radioactivité (Criirad). On nous parle d’un nucléaire "plus sûr que sûr", mais on n’a pas envisagé les agressions violentes externes dans les stress tests imposés par l’Union européenne».
Ces «évaluations complémentaires de sûreté» menées par l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) ont abouti à un satisfecit: «L'ASN considère que les installations examinées présentent un niveau de sûreté suffisant pour qu'elle ne demande l'arrêt immédiat d'aucune d'entre-elles», lit-on dans le rapport, qui souligne néanmoins la nécessité «d'augmenter dans les meilleurs délais, au-delà des marges de sûreté dont elles disposent déjà, leur robustesse face à des situations extrêmes».

Prendre en compte tous les événements, quelle que soit leur probabilité

Depuis Fukushima, une chose a changé: on a pris conscience que le danger pouvait avoir une autre origine qu’un dysfonctionnement interne. Attaques terroristes, séismes ou inondations violentes: autant d’événements auxquels les centrales ne sont pas préparées, selon Roland Desbordes. «Un scénario séisme et tsunami peut arriver en France, notamment dans la vallée du Rhône si un tremblement de terre provoquait la rupture d’un barrage», affirme le président de la Criirad, qui milite pour que tous les événements, même ceux ayant une probabilité faible de se produire, soient pris en compte dans la sécurisation des centrales.
Car si un accident se produisait, la prise en charge de la population ne semble pas au point. L’IRSN n’est pas rassurant: «L’organisation de l’évacuation ou de la prise d’iode n’est pas figée, ça dépendrait de la météo, de la méthodologie adoptée…», déclare Jacques Repussard. En revanche, l’Institut compte sur «la capacité d’autogestion et les initiatives de la société civile». «Au Japon, des associations se sont créées pour nettoyer les zones touchées. C’est une ressource considérable si on donne des guides pour que ce soit bien fait. C’est autant que les autorités publiques n’auront pas à faire», expliquent les dirigeants de l’IRSN.
Conformément aux demandes de l’ASN, les exploitants des centrales françaises ont jusqu'au 30 juin 2012 pour présenter «un noyau dur» de dispositions concrètes permettant de «maîtriser les fonctions fondamentales de sûreté». Les travaux nécessaires prendront ensuite plusieurs années. «Il n’y a plus qu’à faire bruler des cierges pour qu’aucun événement ne se produise d’ici là», redoute Roland Desbordes.
http://www.20minutes.fr/article/895035/fukushima-an-apres-france-saurait-elle-mieux-reagir-japon

samedi 10 mars 2012

SANTIAGO - Chili : premier vol commercial au biocarburant d'un avion du chilien LAN

La compagnie aérienne chilienne LAN, l'un des plus importants transporteurs latino-américains, a annoncé avoir réalisé mercredi son premier vol commercial à base de biocarburant, issu d'huiles végétales raffinées.
Le vol entre la capitale Santiago et la ville de Concepcion (sud) sur une distance de 500 km environ a été effectué avec un Airbus A-320, a précisé LAN dans un communiqué.
Le biocarburant, à base de "résidus d'huile végétale raffinée, répond aux critères techniques les plus stricts requis pour voler et a les mêmes caractéristiques que le carburant régulièrement utilisé en vols", selon LAN.
Plusieurs compagnies aériennes dans le monde ont réalisé ces dernières années des expériences dans le domaine des biocarburants, certaines comme la néerlandaise KLM en utilisant régulièrement sur des liaisons commerciales.
LAN rappelle dans son communiqué l'objectif de l'Agence internationale du transport aérien (IATA) : que 1% du carburant des avions en 2015 soit du biocarburant.
Au Mexique, Aeromexico, sur un vol transatlantique, et Interjet, sur une liaison intérieure, ont déjà réalisé en 2011 des vols au biocarburant, mais le Santiago-Concepcion de LAN est considéré comme étant le premier en Amérique du Sud.
"Ce vol représente un pas décisif vers l'avenir de l'industrie aéronautique. A LAN, nous visons pour l'aviation commerciale un développement des biocarburants durables qui ont un haut potentiel de production en Amérique latine", a déclaré le directeur général de LAN Ignacio Cueto.
Selon LAN, ces biocarburants peuvent provenir de diverses plantes comme le jatropha, les halophytes, les algues et des résidus d'huiles végétales traités ou transformés "pour faire un carburant de grande qualité".
LAN, une des premières compagnies sud-américaines avec des filiales au Pérou, en Argentine, en Equateur et en Colombie, a engagé un processus de fusion avec le brésilien TAM pour former un géant du transport aérien, LATAM, qui sera le numéro un en Amérique latine, et figurera parmi les 10 premiers dans le monde.
http://www.20minutes.fr/article/893687/chili-premier-vol-commercial-biocarburant-avion-chilien-lan

vendredi 9 mars 2012

Fukushima, un an après: Des cancers en sourdine?

Les conséquences sanitaires de la catastrophe ne pourront être établies avant de nombreuses années, le temps que les maladies se déclarent...
Quelques années d’angoisse s’annoncent pour les Japonais exposés, de près ou de loin, à la radioactivité. Après la catastrophe de Fukushima, les éléments radioactifs qui se sont propagés dans l’atmosphère ont mis en danger la population, qui a ensuite cohabité avec les dépôts qui se sont formés dans les sols. Sans compter les doses radioactives qui ont pu être absorbées via les aliments et qui n’ont pas été prises en compte par l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) qui a présenté, fin février, un bilan sanitaire de la catastrophe.

Un suivi médical pendant trente ans

Selon les données de l’IRSN, une dose efficace de 10 millisievert (mSv) aurait pu être reçue jusqu’à 40km au sud de la centrale de Fukushima pendant la période de rejets, quelques jours après le tsunami. C’est déjà dix fois plus que la dose maximale admissible en France, et les émissions régulières de petites doses de radioactivité pendant les mois qui ont suivi n’ont pas été comptabilisées. A l’intérieur de la zone évacuée de 20km autour de la centrale, la dose serait montée à 50mSv. Mais «en dessous de 100mSv, nous n’avons pas de preuve d’un lien de cause à effet avec les maladies», affirme Jean-René Jourdain, adjoint à la direction de la protection de l’homme à l’IRSN.
Depuis juin 2011, les autorités japonaises ont mis en place des études épidémiologiques pour évaluer l’état de santé des personnes qui ont été exposées aux radiations dans la région de Fukushima. A la lumière des suites de Tchernobyl, les médecins savent que certaines pathologies sont susceptibles de se déclarer: cancers, en particulier de la thyroïde, leucémies, troubles rénaux, diabètes… «Les cancers de la thyroïde mettent au moins cinq ans à apparaître», précise Jean-René Jourdain. Un suivi médical et psychologique sera assuré pendant trente ans pour les populations exposées.

Maladies génétiques et cancers sous surveillance

Les deux millions de personnes qui se trouvaient dans la préfecture de Fukushima en mars 2011 seront interrogées pour évaluer leur état de santé et les doses qu’elles ont reçues. Les 210.000 personnes évacuées seront soumises à des bilans médicaux spécifiques, biologiques et psychologiques et les enfants des quelque 20.000 femmes qui étaient enceintes au moment de la catastrophe feront l’objet d’un suivi particulier afin de détecter des anomalies génétiques et congénitales. Enfin, les 360.000 enfants vivant dans la préfecture de Fukushima passeront des échographies de la thyroïde, tous les deux ans jusqu’à leurs 20 ans, puis tous les cinq ans. «Le but est de pouvoir diagnostiquer les cancers le plus tôt possible pour les traiter», explique Jean-René Jourdain.
Pour les travailleurs de la centrale en revanche, pas besoin d’attendre si longtemps, même si l’IRSN se refuse à établir un lien de cause à effet entre l’exposition à la radioactivité et les six décès qui ont eu lieu. Sur les six personnes décédées, Tepco, l’exploitant de la centrale, affirme que deux ont péri pendant le tsunami, deux d’arrêt cardiaque (en mai 2011 et janvier 2012), une de leucémie aigüe en août 2011 et la dernière d’un choc septique en octobre 2011. «La leucémie aigüe ne peut pas être attribuée à l’accident, car elle serait arrivée plus tard, soutient Jean-René Jourdain. Seul le choc septique peut être lié à un effondrement des défenses immunitaires dû à la radioactivité.» Les associations de familles de Fukushima n’ont pas fini de se battre pour faire reconnaître leurs souffrances.
http://www.20minutes.fr/article/893319/fukushima-an-apres-cancers-sourdine

jeudi 8 mars 2012

L'Antarctique menacé par les touristes et les chercheurs

Les écosystèmes du pôle pourraient être bouleversés par les graines disséminées par les humains...
Touristes et chercheurs, qui portent sur eux sans le savoir des graines végétales, risquent de bouleverser l'écosystème de l'Antarctique en disséminant des plantes envahissantes au détriment de la flore locale, selon une recherche parue lundi aux Etats-Unis. Entre 30.000 à 40.000 personnes se rendent chaque année en Antarctique. La majeure partie sont des touristes réalisant des croisières et entre 5.000 à 7.000 scientifiques qui travaillent dans des bases de différents pays.

Une zone particulièrement sensible au réchauffement

Le danger de dissémination est d'autant plus grand que les zones qui sont libérées des glaces --de 1 à 2% de la surface continentale-- sont particulièrement sensibles au réchauffement, explique dans un entretien téléphonique avec l'AFP Marc Lebouvier, ingénieur au CNRS du laboratoire ECOBIO de l'Université de Rennes 1 et un des auteurs de l'étude parue lundi. En 50 ans, les températures ont augmenté de 5 degrés, notamment dans la péninsule antarctique, précise le chercheur, soulignant cependant que l'ampleur du réchauffement est très variable selon les endroits.
Pour se faire une idée de la manière dont le réchauffement pourrait amplifier la colonisation de l'Antarctique par certaines plantes jugées «agressives» comme le pâturin annuel, un herbacé, les chercheurs ont utilisé un modèle informatique basé sur différents scénarios de l'évolution climatique d'ici 2100 du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec).

Plus de 2.600 graines capables de disséminer des plantes

Cette étude a été menée pendant un an à l'occasion de l'année polaire internationale en 2007-2008 et paraît dans les Annales de l'Académie nationale américaine des sciences (PNAS) datées du 5 mars. Les scientifiques ont tout d'abord soumis à un questionnaire 5.600 personnes rencontrées sur les navires ou avions de desserte des programmes antarctiques des différents pays, ainsi que sur des bateaux de croisière. Ces questions visaient à déterminer d'où venaient ces personnes et les pays visités avant leur voyage en Antarctique.
Ils ont ensuite effectué des recherches minutieuses sur les vêtements, bagages, sacs et équipements de 853 volontaires et récolté ainsi plus de 2.600 graines ou fragments de végétaux capables de disséminer des plantes. Les scientifiques ont pu identifier les espèces végétales pour 43% des graines et gemmes récupérés dont la moitié est déjà adaptée à des environnements froids régnant dans les régions antarctiques les plus fréquemment visitées.

Dix graines par visiteur

Bien que les visiteurs transportaient en moyenne moins de dix graines chacun, plusieurs espèces envahissantes ont déjà pu prendre pied à l'ouest de la péninsule Antarctique. Les touristes avaient ensemble moins de graines (10%) que les scientifiques travaillant sur les bases qui ont représenté de 40 à 50% du total, selon ces chercheurs. «Le problème des espèces envahissantes se pose au niveau mondial mais il est particulièrement délicat dans les îles où les écosystèmes sont fragiles», explique Marc LeBouvier, observant que l'Antarctique est la région la plus isolée de la planète. «Le risque dans les îles comme dans l'Antarctique, c'est un déséquilibre de l'écosystème qui peut se traduire par le remplacement progressif de ces espèces d'origine par des espèces importées qui ont un profil écologiques suffisamment large pour éliminer les plantes locales», dit-il.
Selon ces chercheurs, cette étude devrait fournir aux signataires du Traité sur l'Antarctique et du Protocole pour la Protection de l'environnement (Protocole de Madrid) des bases de réflexion pour minimiser les risques d'invasion biologique sur le continent blanc.
http://www.20minutes.fr/article/892083/antarctique-menace-touristes-chercheurs

mercredi 7 mars 2012

Grande-Bretagne: Le conducteur à l'amende si le passager jette ses ordures par la fenêtre

En voiture, les Britanniques vont devoir surveiller leurs passagers sous peine de payer une amende...
Jeter son chewing-gum, un kleenex ou un papier par la fenêtre de la voiture sera bientôt puni d’une amende de 100 livres sterling (environ 120 euros) en Grande-Bretagne, rapporte le Telegraph. La nouveauté, c’est que ce n’est pas le passager fautif qui devra s’en acquitter mais le conducteur de la voiture. La mesure sera mise en œuvre dans un premier temps à Londres, avant d’être étendue au reste du pays si elle s’avère efficace.

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Dans la capitale, les policiers auront l’avantage de disposer des caméras de surveillance, les CCTV, installées à tous les coins de rue: comme pour les excès de vitesse ou les infractions au code de la route, l’abandon de déchets pourra être puni sur la base des enregistrements vidéo.

35 euros à Paris

Selon les autorités britanniques, il était nécessaire de créer une infraction spécifique pour le jet d’ordures par la fenêtre des voitures: l’isolement ressenti dans un véhicule favoriserait un sentiment d’anonymat incitant à violer les lois. Selon un sondage, près d’un quart des automobilistes de Grande-Bretagne reconnaissent jeter des détritus par la fenêtre lorsqu’ils sont sur la route.

En France, l’abandon d’ordures sur la voie publique est réprimé par la loi et assorti d’amendes, mais la responsabilité repose sur la personne qui a commis le délit. La mairie de Paris a renforcé les sanctions contre les pollueurs en septembre 2011, avec des amendes de 35 euros pour tout mégot ou détritus jeté par terre. Au premier semestre 2011, les policiers de la capitale ont ainsi dressé près de 12.000 procès verbaux, soit 8% de plus que durant les six premiers mois de 2010.
http://www.20minutes.fr/article/891721/grande-bretagne-conducteur-amende-si-passager-jette-ordures-fenetre

mardi 6 mars 2012

Objets anciens: quand la radioactivité se cache à la cave ou au grenier

Réveils luminescents anciens, "cafetière au radium" ou crème de beauté au thorium des années 1920: votre grenier renferme peut-être à votre insu de vieux objets radioactifs potentiellement dangereux, comme ceux qui ont contaminé cette semaine un hall d'immeuble à Lyon.
Si aujourd'hui l'utilisation de substances radioactives est étroitement contrôlée par les pouvoirs publics, cela n'a pas toujours été le cas. Et des objets d'apparence banale, parfois très anciens mais dégageant toujours des radiations, font parfois partie de notre environnement quotidien, met en garde l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra), chargée de les identifier et de les éliminer.
"Après la découverte de la radioactivité à la fin du XIXe siècle" par Pierre et Marie Curie, "il y eut un engouement pour l'utilisation de produits contenant des substances radioactives. Le radium était perçu comme ayant un pouvoir destructif à haute dose mais un effet bénéfique à faible dose", explique l'Andra dans un petit guide destiné à sensibiliser le public à ces dangers (http://www.andra.fr/producteurs/download/site-principal/document/objets_radioactifs.pdf).
A tel point que l'utilisation du radium déborda rapidement le seul domaine médical (destruction des cellules cancéreuses par "curiethérapie").
Des crèmes de beauté censées effacer les rides grâce à de très petites quantités de radium et de thorium étaient par exemple vendues en pharmacie, de même que des rouges à lèvres "irradiants", des comprimés pour soigner la bronchite, etc.
L'un des plus grands succès de ces "années folles du radium" fut certainement l'eau radioactive, vendue à domicile par certaines sociétés ou fabriquée par les familles elles-mêmes grâce à des fontaines ou cafetières "au radium".
Horlogers et militaires ont également longtemps utilisé du radium ou du tritium pour rendre luminescents aiguilles de réveil, boussoles ou cadrans d'avions.
"trèfle radioactif" Les dangers de l'utilisation quotidienne de substances radioactives seront progressivement mis en évidence par les scientifiques et ces objets interdits. Mais dans l'intervalle, des milliers d'entre eux auront été mis sur le marché et certains subsistent encore aujourd'hui chez des particuliers, des collectionneurs ou des brocanteurs.
C'est ainsi qu'en juillet 2011, l'Andra a été sollicité par un particulier lyonnais concernant la présence dans sa cave d'un coffre contenant des objets médicaux au radium utilisés dans les années 1920 à 1940 par son grand-père radiologue.
Le 29 février, alors que des techniciens de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) collectaient ces objets à la demande de l'Andra, le hall de l'immeuble a été contaminé par des poussières radioactives dans des circonstances encore indéterminées.
L'IRSN indique mener chaque année quatre à cinq opérations de ce type.
Comment reconnaître un tel objet radioactif ? La présence du "trèfle radioactif" sur l'objet ou son emballage, le fait qu'il soit conditionné dans du béton ou du plomb ou encore "un objet fabriqué avant les années 1960 et qui brille dans le noir sans avoir été exposé à la lumière depuis au moins deux jours" constituent des indices sérieux, souligne l'Andra.
Ces objets pouvant émettre des radiations plus ou moins intenses et contaminer les personnes entrant en contact avec eux, il est recommandé de ne pas les toucher directement.
"Dans la plupart des cas, les conséquences sont faibles mais dans le doute, il est préférable de les confier à un organisme spécialisé", insiste l'Andra.
Pour faire enlever un objet radioactif, contacter l'Andra au 01.46.11.83.27 ou par mail: collecte-dechets@andra.fr.
http://www.20minutes.fr/article/891055/objets-anciens-quand-radioactivite-cache-cave-grenier

samedi 3 mars 2012

Le solaire, une énergie d'avenir mais qui a besoin d'un coup de pouce politique

La Fondation Nicolas Hulot (FNH) publie une étude détaillée des conditions à remplir pour que le photovoltaïque devienne une source d'énergie majeure...
Après la pluie, le beau temps? Pour que l’énergie solaire rayonne en France et dans le monde, la Fondation Nicolas Hulot pour la nature et l’homme (FNH) a réalisé une étude exhaustive de la filière, de la fabrication des panneaux jusqu’au raccordement au réseau électrique. Une lueur d’espoir pour une filière sinistrée après le moratoire et la baisse des tarifs de rachat de l’électricité produite.
Selon l’étude de la FNH, l’énergie solaire a toutes les qualités pour devenir une énergie réellement verte et efficace. Pour Alexandra Luciani, pilote de l’étude, «le solaire photovoltaïque obéit pleinement au cahier des charges des énergies du XXIe siècle. Ses impacts sur l'environnement demeurent faibles, il n'est pas dépendant de ressources non renouvelables et ses prix baissent régulièrement».

La volonté politique fait encore défaut

Néanmoins, il faudra résoudre plusieurs enjeux pour que le solaire prenne une part importante dans le mix énergétique européen: relocaliser la production des panneaux pour développer une véritable filière industrielle en Europe, développer les nouvelles technologies comme les couches minces qui n’utilisent que très peu de matières premières rares et favoriser la fabrication des panneaux dans des pays ayant déjà un mix énergétique «vert» afin que les émissions de CO2 liées à la production ne dépassent pas les économies réalisées grâce aux panneaux.
Moins visible que l’éolien, le solaire doit néanmoins ne pas empiéter sur d’autres activités. Ainsi Alexandra Luciani explique qu’il faut privilégier les installations sur les grandes toitures, les terres dégradées ou les sols pollués, afin de ne pas entrer en concurrence avec la production agricole et de ne pas contribuer à l’artificialisation des sols.
Envoyée à des députés, sénateurs et aux ministères, cette petite encyclopédie du solaire vise à convaincre les décideurs de soutenir économiquement une filière qui pourrait être majeure dans le mix énergétique de l’avenir
http://www.20minutes.fr/article/890473/solaire-energie-avenir-besoin-coup-pouce-politique

vendredi 2 mars 2012

L'armée française devrait mieux prendre en compte le changement climatique

Selon un rapport parlementaire, les militaires français devraient anticiper les conflits qui pourront naître du changement climatique...
Tsunamis, inondations, épidémies et risques de conflits: les dérèglements climatiques constituent un enjeu majeur en matière de sécurité et de défense, dont les pouvoirs publics doivent se saisir d'urgence. Un enjeu dont certains pays, comme les Etats-Unis ou la Grande-Bretagne, ont clairement conscience, mais qui suscite encore «un scepticisme très fort» en France dans les milieux de la Défense, «très peu sensibilisés à cette question», soulignent les députés André Schneider (UMP) et Philippe Tourtelier (PS), auteurs d'un rapport parlementaire sur le sujet.

Multiplication des conflits liés à la terre, à l'eau et aux sources d'énergie

Si le rythme d'accélération du phénomène reste difficile à évaluer, une augmentation de la température terrestre moyenne de 0,7% a été constatée au cours des 50 dernières années, soulignent-ils. Et les incertitudes ne doivent pas, selon eux, freiner la prise en compte du phénomène et de ses conséquences dans le domaine de la défense. «Si le réchauffement climatique ne fait pas spécifiquement apparaître de nouveaux risques environnementaux ou sociaux, il les exacerbe», écrivent les deux élus, membres de la Commission des affaires européennes de l'Assemblée nationale, qui ont auditionné des dizaines de spécialistes pendant un an.
Les catastrophes naturelles - ouragans, cyclones, inondations... – «seront vraisemblablement non seulement plus nombreuses mais également plus dévastatrices», notent-ils. Or, les forces armées sont régulièrement déployées pour faire face aux situations d'urgence et se voient ainsi «détournées de leurs missions principales». Les bouleversements climatiques et leurs effets pourraient surtout engendrer une multiplication des conflits liés à la possession de la terre, à l'accès à l'eau, aux sources d'énergie, et provoquer crises alimentaires et migrations massives.

Les intérêts français en Afrique menacés

Région par région, les auteurs notent que «les effets du réchauffement sont susceptibles de générer des tensions entre les pays du sud et les pays du nord de l'Europe», et peser sur les finances des Etats. L'Afrique sera, selon eux, le continent le plus affecté, en raison de la poussée démographique. Les difficultés des Etats africains «à répondre aux attentes de la population peuvent conduire au développement de guerres civiles, de systèmes de types mafieux (par exemple, seigneurs de la guerre en Somalie) et à la montée de l'intégrisme islamique (Al-Qaida au Maghreb islamique)», écrivent-ils. L'Afrique étant le continent le plus proche de l'Europe, le réchauffement climatique pourrait, selon eux, impacter plus ou moins directement les intérêts de l'Europe «et plus particulièrement les intérêts français».
Aucun continent n'est à l'abri. En Asie, le Pakistan devrait figurer «parmi les nations les plus durement touchées». Le problème hydrique risque de s'aggraver au Proche-Orient et des sécheresses plus longues en Amérique du sud devraient renforcer la pression migratoire, notamment vers les Etats-Unis. Les Américains ont d'ailleurs réagi à la multiplication des facteurs de tension. «La volonté d'adapter les forces américaines aux défis de l'environnement international dans lequel elles doivent opérer inclut désormais cette problématique au plus haut niveau de l'Etat», écrivent les rapporteurs.
Au plan international, l'Onu est selon eux l'«instrument clef de la recherche d'une solution aux changements climatiques». Et les deux élus plaident pour «une mutualisation des renseignements et des actions» au sein de l'Union européenne, pour anticiper et «planifier le monde de demain».
http://www.20minutes.fr/monde/889493-dereglements-climatiques-enjeu-majeur-securite-defense

jeudi 1 mars 2012

Bruxelles poursuit la France en justice pour la pollution aux nitrates

La Commission européenne a décidé de poursuivre la France en justice pour ne pas avoir pris des mesures suffisantes afin de lutter contre la pollution des eaux par les nitrates, a annoncé lundi l'exécutif européen dans un communiqué.
"La Commission européenne traduit la France devant la Cour de justice de l'UE pour n'avoir pas pris les mesures efficaces contre la pollution des eaux par les nitrates", affirme ce communiqué.
Depuis 1991, une législation européenne impose aux Etats membres de surveiller leurs eaux et de définir les eaux atteintes, ou susceptibles de l'être, par la pollution par les nitrates à partir de sources agricoles mais, selon la Commission, la France ne s'y conforme toujours pas.
La France n'a pas désigné comme vulnérables à la pollution par les nitrates des zones qui le sont au vu des données scientifiques et n'a pas adopté les mesures permettant de lutter efficacement contre cette pollution dans ces zones, estime la Commission.
"La Commission demande donc instamment à la France de prendre des mesures en désignant davantage de zones et en élaborant des plans appropriés pour faire face au problème", précise le communiqué.
A Paris, au ministère de l'Ecologie, on estime pourtant que de nouvelles dispositions adoptées à l'automne ont permis de durcir la réglementation "pour aller dans le sens des demandes de la commission".
"On va se défendre à la Cour de justice sur la base de ce qu'on a produit", a-t-on indiqué à la direction de l'eau et de la biodiversité, soulignant que d'autres arrêtés sont attendus pour 2012 pour "compléter le dispositif" et permettre de rendre opérationnels tous les programmes d'action d'ici mi-2013.
La désignation de nouvelles zones vulnérables doit elle avoir lieu d'ici fin 2012 avec la prise en compte de nouveaux critères, selon le ministère.
Pour la Commission européenne, la législation française et les programmes d'action adoptés "manquent de précision et présentent de nombreuses lacunes: les périodes d'interdiction sont inappropriées et les restrictions concernant l'épandage des effluents d'élevage et des fertilisants sont insuffisantes."
La directive de 1991 a pour but de protéger les réserves d'eau en surface et en sous-sol en limitant l'usage des nitrates, présents dans les engrais agricoles, et en imposant des périodes d'interdiction de répandre ces engrais qui doivent alors être dûment stockés.
Bruxelles avait adressé une mise en garde à la France le 26 octobre 2011, à la suite de quoi Paris avait modifié sa réglementation.
"Mais la lenteur des progrès et l'insuffisance des changements proposés ont conduit la Commission à transférer le dossier" à la Cour de justice, a souligné la Commission.
La France, qui a maille à partir avec Bruxelles depuis des années au sujet des nitrates, notamment en Bretagne, risque des amendes importantes.
Pour l'association Eau et Rivières de Bretagne, cette nouvelle décision est d'ailleurs "tout sauf une surprise".
Le problème récurrent de la pollution aux nitrates dans les rivières bretonnes s'explique par la nature intensive de l'élevage et des cultures dans cette région.
La Bretagne représente 7% de la surface agricole française mais rassemble 50% des élevages de porcs, 50% des élevages de volailles et 30% des bovins
http://www.20minutes.fr/article/887327/bruxelles-poursuit-france-justice-pollution-nitrates