mardi 2 mars 2010

Tempête Xynthia : urbanisation anarchique ou changement climatique en cause ?

Une affreuse catastrophe vient de s’abattre sur notre pays. La tempête Xynthia a durement frappé la France, et surtout la côte Atlantique. Vents très violents, forte marée et passage d'un creux dépressionnaire : l’association de ces trois phénomènes a particulièrement touché la Vendée et la Charentes-Maritimes. La faute à l’urbanisme ou au réchauffement climatique ?

Alors qu’une alerte au tsunami était annoncée dans l’océan Pacifique à la suite du tremblement de terre chilien, une montée des eaux brutale a notamment touché la Tranche-Sur-Mer, la Faute-Sur-Mer et l'Aiguillon-sur-Mer. Pas véritablement un tsunami, l’eau a quand même fortement monté dans les terres. Le bilan provisoire est lourd : en France, 48 morts sont à déplorer à l’heure actuelle. Après 1999, cette nouvelle tempête paralyse la France et d’autres pays européen. Doit-on y voir une nouvelle preuve du réchauffement climatique, une conséquence de l’urbanisation croissante des côtes françaises, ou une conjonction des deux qui pourrait se reproduire de plus en plus souvent ?
La question de l’urbanisation accélérée sur la côte atlantique sera certainement posée pour expliquer les dégâts déplorables de cette catastrophe. Nos infrastructures sont-elle vieillissantes ? Les côtes Françaises sont-elles victimes de leurs planifications urbaines et des constructions en « zones inondables » ? Doit-on avoir peur des aménagements côtiers, « politique du béton », qui imperméabilisent les sols et empêchent l’écoulement des eaux ? Pourtant, la préfecture de la Vendée est formelle : on ne peut pas tout prévoir. L’information et les consignes de sécurité étaient bien passées, grâce à une anticipation des événements par Météo-France en amont. Comme une prémonition des catastrophes de ce week-end, l’Etat limite, depuis quelques temps, la délivrance de permis de construire en zone littorale. Les plans de prévention des risques d’inondations et naturels sont mis en place pour aider les habitants en cas de danger. Alors pourquoi doit-on déplorer autant de victimes ? Principale explication pour cette tempête : Les zones sinistrées, dont particulièrement la Vendée, se trouvaient en plein couloir de tempête, et les conditions trop virulentes ont provoqué des ruptures de digues.

L’intensification de tempêtes est-elle à mettre sur le dos du réchauffement climatique ?

Tempête de 1999, canicule de 2003, été indien en 2009, hiver 2010 plus rigoureux que jamais, Xynthia... : le climat semble devenir fou. Les saisons se suivent mais ne se ressemblent plus. Doit-on expliquer la modification du climat français par un changement climatique ? Les climato-sceptiques diront que le phénomène est aléatoire. Certe, on peut se cacher la vérité ainsi. Mais si on en croit l’étude du professeur James Elsner (Université d’État de Floride à Tallahassee), tout s’explique scientifiquement : l’océan agit comme un « moteur thermique » des cyclones. Plus la chaleur s’accumule dans les océans, plus s’accroit l’énergie, qui se convertit en tempêtes et vents forts. Régis Crépet, prévisionniste à Météo France, avait répondu aux questions du figaro.fr, suite à la tempête Klaus. Selon lui, les tempêtes de décembre 1999 et janvier 2009 n’avaient comme seule différence l’étendue géographique. Or, selon des prévisions statistiques, ce genre de tempête n’arrive que tous les 40 ans. A l’époque, il émettait deux explications : le réchauffement climatique, bien sûr, ou un pur hasard. Aujourd’hui, avec cette nouvelle tempête, doit-on vraiment croire en une nouvelle coïncidence, ou la planète est-elle en train de se rebeller ?

greenzer

Image hébergée par Casimages.com : votre hébergeur d images simple et gratuit

Aucun commentaire: