samedi 23 juillet 2011

Réduire le nucléaire en France : possible, mais compliqué pour RTE

Depuis l'accident de Fukushima en mars dernier, le nucléaire a été maintes fois pointé du doigt, ses détracteurs appelant à une réduction de son importance, notamment en France. Une érosion désormais qualifiée de "possible" sur le plan technique par le gestionnaire de l'électricité haute-tension en France, RTE. L'organisme de service public, filiale d'EDF, publie un bilan prévisionnel qui met en perspective l'offre et la demande dans ce secteur.
Dans une interview aux Echos parue ce vendredi, le président du directoire de RTE, Dominique Maillard, estime qu'il est envisageable que la part du nucléaire en France passe à 50% à l'horizon 2030, contre 75% actuellement. La capacité passerait alors à 40 gigawatts, contre 65 actuellement.
Un scénario plausible au prix de changements
Mais ce changement se ferait au prix de quatre conditions, que Dominique Maillard détaille dans le quotidien économique. La principale ? Le renforcement des réseaux de transport d'électricité dans le pays et aux frontières. Il faudrait également "accentuer les efforts de maîtrise de la demande d'énergie", accentuer le rôle des énergies renouvelables et mettre en place "10 gigawatts supplémentaires de capacité de pointe ou d'effacement."

"C'est un défi à relever, notamment en termes de calendrier", estime Dominique Maillard. Car un tel scénario sous-entend de "doubler les capacités d'interconnexions avec nos voisins" et de "renforcer les liaisons intérieures."Concernant l'arrêt du nucléaire en Allemagne sur la France, Dominique Maillard estime qu'il "aura des conséquences sur le réseau", car il "affecte la gestion des flux partout en Europe" mais qu'aucun "incident majeur" ne devrait survenir cet été. 
http://lci.tf1.fr/economie/conjoncture/crise-de-la-dette-une-bouffee-d-oxygene-et-apres-6593467.html

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