jeudi 1 juillet 2010

La course au pétrole arctique manque de garde-fous

L'Arctique continue d'attirer la convoitise des chercheurs de pétrole. Alors que les projets de Shell d'exploration des mers de Beaufort et des Tchouktches, qui devaient débuter en juillet, sont suspendus par l'administration Obama jusqu'au début de 2011, à la suite de la catastrophe industrielle et écologique du golfe du Mexique, une autre campagne de recherche d'hydrocarbures devrait débuter début juillet au large de la côte sud-ouest du Groenland.
Une compagnie basée à Edimbourg (Ecosse), Cairn Energy, prévoit d'y procéder à des forages exploratoires, provoquant une réaction des autorités canadiennes, soucieuses d'éviter que l'île de Baffin ne soit touchée par des fuites. Cette série de projets de forage mobilise les populations locales et les ONG, qui estiment que dans l'Arctique, et notamment au nord de l'Alaska, le risque d'accident de forage et la difficulté d'organiser des secours dans ce milieu hostile sont sous-estimés.

La catastrophe de la plate-forme Deepwater Horizon exploitée par BP a renforcé la détermination des associations de défense de l'environnement, parmi lesquelles le WWF, Greenpeace, The Wilderness Society ou le Sierra Club. La suspension des nouveaux permis d'exploration en eaux profondes dans le golfe du Mexique et des forages en Arctique n'interrompt pas leur lobbying auprès de l'administration Obama et du Congrès. Leur objectif est de souligner la nécessité d'établir des garde-fous à la course aux matières premières.

L'Arctique recèlerait, en effet, près de 13 % des réserves de pétrole mondiales restant à découvrir et à exploiter, dont une très grande partie sur des zones offshore, selon des estimations de l'US Geological Survey (USGS). Sans compter d'importantes réserves de gaz et de minerais. Mais il s'agit d'un milieu très particulier et fragile. 'Les risques de voir l'exploration provoquer des dégâts dans la flore et la faune de l'Arctique sont très mal évalués', pointe Bill Eichbaum, responsable de la politique de la mer et de l'Arctique au WWF Etats-Unis. L'affaiblissement de la faune aurait un impact sur les habitudes alimentaires et culturelles des populations locales, telles que les Inuits.... lire la suite de l'article sur Le Monde.fr
http://www.lemonde.fr/planete/article/2010/06/26/la-course-au-petrole-arctique-manque-de-garde-fous_1379222_3244.html#xtor=AL-32280184

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