lundi 7 février 2011

Deux associations saisissent la justice pour protéger les plages de Dakar

Rongées par les constructions qui ne cessent de fleurir, les plages de Dakar disparaissent sous les immeubles "pieds dans l'eau" avec vue imprenable sur la mer. Tentant de protéger les dernières étendues vierges de la capitale du Sénégal, des associations ont décidé de faire appel à la justice.
Elu Vert à la mairie de Ouakam, l'une des dix-neuf communes d'arrondissement de la ville de Dakar, Omar Diagne confie à l'AFP rêver de voir démolir le nouvel immeuble en chantier sur la plage du Virage. Une telle décision serait "une première victoire contre la privatisation du littoral", estime-t-il.


Partout, le sable laisse sa place aux immeubles et hôtels de luxe érigés à trente mètres de l'océan. Si rien n'est fait pour mettre un terme à cette défiguration du littoral, "il n'y aura bientôt plus aucune plage accessible pour les Dakarois", s'alarme Omar Diagne. Pour sauver les dernières plages de la ville, il a engagé avec l'Association des volontaires de l'environnement dont il est le présidant, et SOS littoral, où il assure la fonction de secrétaire général, une action judiciaire. Les deux associations ont en effet saisi le juge des référés afin d'obtenir l'interdiction de certains chantier. Le 23 août dernier, cinq plaintes ont été déposées devant le tribunal de Dakar, a annoncé leur avocat, Aboubakri Deh. "Nous espérons que le juge des référés prendra son courage à deux mains et ordonnera la destruction de toutes les constructions édifiées sur le domaine public maritime, en violation des règles de droit", a-t-il déclaré.


Parmi les nombreuses constructions qui envahissent les plages de Dakar, l'ONG Aide transparence a recensé des dizaines de bâtiments en infraction, propriétés d'hommes d'affaires libanais, français, et marocains, mais aussi de pontes de l'ancien et du nouveau régime sénégalais, souligne l'AFP.


http://www.maxisciences.com/plage/deux-associations-saisissent-la-justice-pour-proteger-les-plages-de-dakar_art12032.html

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