jeudi 2 août 2012

Microclimats: Ces endroits inattendus où il fait beau

La France compte quelques villes ou régions où le climat est plus clément qu'ailleurs...
En cette fin juillet, tout le Nord de la France est envahi par les nuages. Tout le Nord? Non. Quelques petites régions résistent à la grisaille. De l’Alsace à la Bretagne, les microclimats, loin d’être un mythe, s’expliquent par la topographie des lieux.

Les côtes favorisées par rapport à l’arrière-pays

La Vendée par exemple, peut s’enorgueillir d’une météo très douce. Bien que placée sous un climat océanique, la côte vendéenne enregistre 2.200 à 2.300 heures de soleil par an, notamment à Noirmoutier, Yeu et les Sables d’Olonne, soit autant que Carcassonne ou Montélimar. Et les pluies y sont peu abondantes: les nuages partent vers les reliefs de l’arrière-pays et épargnent ainsi les côtes. Dans un classement météo des départements français réalisé par l’Express sur la base de données moyennes sur trente ans, la Vendée arrive en 17e position, entre le Tarn-et-Garonne et le Lot-et-Garonne, grâce à une bonne moyenne entre ensoleillement, températures et pluie.
Un autre exemple de microclimat bien connu est celui de la Bretagne: malgré une réputation pluvieuse, la Bretagne présente en réalité une grande diversité climatique. Fortement influencé par les vents et les courants marins, le climat breton est très changeant et le ciel peut s’obscurcir comme s’éclaircir très rapidement. Sur le littoral, les hivers sont doux et les étés souvent ensoleillés. Pour preuve, les palmiers et mimosas qui s’épanouissent dans les villages et les fameuses fraises de Plougastel qui profitent du soleil du Finistère. L’arrière-pays plus vallonné reçoit lui beaucoup plus de précipitations.

L’Alsace chaude et sèche

A l’autre bout de la France, on trouve le même phénomène de concentration des nuages sur le relief des Vosges: les influences océaniques qui arrivent sur les montagnes s’y désagrègent, laissant les villes alsaciennes à l’abri de la pluie. Colmar est ainsi une des villes françaises les plus sèches. Le Haut-Rhin n’a enregistré que 532mm de pluies en 2011, soit moins que les Bouches-du-Rhône ou le Vaucluse…
Plus localement, on peut même rencontrer des microclimats propres à un village: «Tel village est plus souvent dans le brouillard que son voisin: c’est qu’une zone marécageuse est proche, ou que sa position au fond d’une cuvette l’abrite du vent qui pourrait le dissiper en apportant de l’air moins humide, explique La chaîne météo. Tel autre village connaît systématiquement une brise froide le soir: c’est que l’exposition de la colline à sa proximité la laisse dans l’ombre dès le début d’après-midi et que, par conséquent, l’air y refroidit plus rapidement qu’aux alentours et tombe ainsi dans la vallée.»

Les villes se réchauffent

Mais les microclimats ne sont pas liés uniquement à des phénomènes naturels : il fait toujours un peu plus chaud dans les grandes villes qu’à la campagne à cause de la chaleur accumulée dans les bâtiments, qui se libère la nuit et maintient des températures élevées. La pollution atmosphérique accentue également l’effet «cuvette», notamment au-dessus de Paris. Si les villes sont ainsi protégées des gelées en hiver, elles étouffent vite en été.
Malgré tout, ces microclimats ne peuvent pas lutter contre les grandes influences météo. En 2011, c’est encore le Sud-est (Bouches-du-Rhône, Alpes-de-Haute-Provence et Alpes-Maritimes) qui a connu le plus d’heures d’ensoleillement, et le Sud-Ouest qui a vécu les plus fortes chaleurs (Tarn-et-Garonne, Gers et Lot-et-Garonne). Pour être assuré de passer des vacances sous le parasol plutôt que sous le parapluie, mieux vaudrait donc mettre le cap au Sud.

http://www.20minutes.fr/article/978813/microclimats-endroits-inattendus-ou-fait-beau

Aucun commentaire: